Chapitre 24 : Castiel

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Je fouille partout dans ma chambre sans que je n'arrive à mettre la main dessus.

- Elle est où ?! m'énervé-je.

Je vide mon tiroir de bureau mais toujours rien. Pourtant, j'étais sûr de l'avoir déposé ici. Je continue ma recherche, regardant dans les moindres recoins de ma chambre. Où est-ce qu'elle peut être ?

Je m'assieds sur mon lit, vaincu. Je réfléchis. Qui est venu dans ma chambre depuis que j'ai écrit cette lettre ? À part ma mère et... Charlie ! Cela expliquerait son attitude étrange de la dernière fois.

J'attrape mon téléphone et appelle Charlie. J'attends. Une sonnerie puis deux et elle finit par décrocher.

- Allô ?

Je n'ai pas de temps à perdre.

- C'est toi qui a pris ma lettre destinée à Dean ? 

Un silence s'installe confirmant mon doute.

- Ne me dis pas que tu lui as donné ?

J'entends un soupire.

- Pas directement mais oui, avoue-t-elle.

Je sens le stress et la trahison m'envahir.

- Quand ? questionné-je.

- Je l'ai mise dans son casier hier.

Je n'arrive pas à le croire.

- Mais pourquoi tu as fait ça ?

Ma voix se brise.

- Pour ton bien, répond-t-elle fermement.

Cela me fait plus de mal que de bien.

- C'était à moi de le faire.

- Je sais, mais est-ce que tu l'aurais fait ?

Je baisse la tête.

- Peut-être, peut-être pas. En tout cas, c'était ma décision pas la tienne. 

C'est sur cette phrase que je raccroche et pose mon portable sur ma table de chevet. Elle me rappelle mais je l'ignore. Comment a-t-elle osé ? Elle sait très bien ce que cela représente pour moi. Cette lettre représente tous mes sentiments le soir du baiser, tout ce que je pensais. Maintenant, je suis mis à nu face à Dean.

Je me lève brusquement, attrape mon téléphone et descends l'escalier à la hâte. J'enfile mes chaussures et ma veste.

- Je vais faire un tour, déclaré-je à ma mère avant de claquer la porte d'entrée.

J'ai besoin de m'aérer. Je mets mes écouteurs, monte sur mon vélo et pédale. Je ne sais pas où aller, j'ai juste besoin de sentir le vent battre mes vêtements, me sentir libre.

Je pédale à travers la ville, découvrant des endroits que je ne connaissais pas encore. Le soleil commence à se coucher. Je repère un lieu près d'un champs. Je descends de mon vélo et enlève mes écouteurs profitant de ce silence. Je m'assieds sous un vieux chêne, la tête vers le soleil. Une légère brise caresse mon visage et l'air commence à se rafraîchir. L'odeur de l'herbe me parvient et j'écoute le chant des oiseaux. Cette mélodie m'apaise et j'admire le dégradé orangé du ciel. Je reste un long moment ainsi, profitant de ce spectacle que nous offre la nature.

Mon téléphone vient de vibrer. Je le sors de ma poche et le déverrouille en ignorant les nombreux appels de Charlie. Je viens de recevoir un message de Dean. Mon coeur s'accélère et je clique sur la notification. Je lis le message et suis déçu, il a seulement écrit : « J'ai lu ta lettre, Cas'. Je suis désolé... ». C'est tout ce qu'il trouve à dire ?! Je lui ai exprimé tout ce que je ressentais et la seule chose qui trouve à me dire c'est, désolé ! En plus, il n'est même pas venu me le dire en face ! J'aurais préféré qu'il ne m'envoie rien.

Le Lien InvisibleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant