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Suite du flashback
Je dormais toujours affalée sur ma mère lorsqu'un flot d'eau se déversa sur nous dans un grand bruit de splash.
Hein, quoi ? Qu'est-ce qui se passe? me demandai-je.
Nous nous levâmes en sursaut toutes trempées.

Madame tenait un grand seau et riait aux éclats avec sa fille. Elle dit :
- Il est 4h du matin et vous dormez encore? Dois-je attendre mon petit-déjeuner pendant encore longtemps? D'ailleurs à partir d'aujourd'hui à 5h30 le petit déjeuner doit être prêt sinon vous aurez affaire à moi.

Après ces mots elles s'en allèrent nous laissant ébahies. Nous fîmes un brin de toilette et nous mîmes à la tâche. Pendant que maman s'occupait du petit déjeuner, moi je m'occupais du ménage dans les diverses pièces de la maison. Vous avais-je déjà dit que nous avions une grande maison ?
Notre maison comporte 2 grandes salles de séjour, une cuisine, 6 chambres à coucher, 5 salles de bain et un grand jardin.

Oh lalala j'avais des courbatures partout mais continuais tout de même le travail.

Vers 7h "madame" et sa famille se mirent à table pour le petit déjeuner. Ma mère avait fait des œufs brouillés, du bacon, des toasts grillés et de l'infusion de citronnelle (soit dit en passant la citronnelle est un bon anti oxydant). Nous devions encore rester debout près de la table pour les servir. À nos salutations ils répondirent à peine. Pendant que je servais l'infusion de citronnelle chaude à Neyra elle fit exprès de pousser la tasse et l'eau se répandit sur mon bras me brûlant au passage, la tasse tomba et se cassa. Neyra poussa un grand cri:

- Aaaaaah elle m'a brûlée le bras, ça fait mal.

Sa mère se leva comme une furie se précipita vers elle pour le soigner et la cajoler bien que sa fille n'ait rien.

Elle se tourna ensuite vers moi et se mit à me bastonner me taxant de sorcière.

- Tu as fait exprès de brûler ma fille dit-elle. Espèce de sorcière, je vais te tuer aujourd'hui.

- Pardon madame. Je ne savais pas. Ça ne se reproduira plus dis-je en essayant de parer ses coups.

Son mari et son fils continuaient de manger comme si de rien n'était. Ma mère qui était calme depuis le début se mit dans une colère noire que je ne lui connaissais pas. Elle s'élança vers "madame", fondit sur elle comme un aigle et là on entendait plus que des bruits d'une lutte enragée.

Mon oncle se leva et tapa du point sur la table.
- Il suffit ! tonna-t-il. Pas de bagarre dans ma maison.

Ma mère et ma tante se tenaient debout fulminantes de rage mais penaudes.
Les vêtements de " madame" étaient déchirés, elle avait un œil au beurre noir et la lèvre fendue. Ma mère quant à elle avait une griffure sur la joue gauche.

Le reste du petit déjeuner se passa dans le silence.

Ensuite mon oncle amena Neyra et Ibrahim à l'école. Dès qu'il sortit Madame s'adressa à ma mère en ces termes :
- Toi la sauvageonne, tu as osé lever la main sur moi devant mon mari et mes enfants. Je ferai de ta vie un enfer. Tu n'as encore rien vu.

- Que tu t'attaques à moi passe encore, mais si jamais tu touches à un seul cheveu de ma fille, tu es une femme morte répliqua ma mère.

Madame nous toisa toutes les deux et s'en alla dans sa chambre. Je jubilais intérieurement.

Nous continuâmes ensuite les travaux domestiques jusqu'à 10 h environs et ensuite chacune de nous prit sa douche et nous allâmes apprêter le repas du midi et celui du soir.
Fin du flashback

Une certaine routine s'installa jusqu'à la fin de mon congé. Madame nous menait la vie dure mais elle n'avait plus posé les mains sur moi. Je devais reprendre les cours et vu que j'étais dans la même école que Neyra et Ibrahim je pensais que nous irons ensemble mais désillusion complète : madame avait décidé que je ne devais pas entrer dans la voiture de son mari, résultats je devais marcher sur une certaine distance pour prendre le bus scolaire et aller à l'école mais je ne m'en plaignais pas.

À l'école , Neyra était devenue amie avec mes anciennes copines. Résultats, j'étais devenue leur nouveau souffre-douleur. Elles racontaient toutes sortes de sornettes à mon propos. J'essayais tant bien que mal de ne pas me faire remarquer car elles ne manquaient aucune occasion de m'humilier et me rabaisser.

PDV d'Ayoka

Tellement d'événements malheureux se sont abattus sur nos têtes depuis la mort de mon cher époux.

Akanni et sa famille ont pris possession de notre maison, des industries de mon mari et même de mes boutiques de vêtements. Ma fille et moi sommes réduites à l'esclavage dans notre propre maison et nous ne pouvons rien y faire. C'est la tradition et il faut la respecter!

Cependant la femme d'Akanni abuse de sa nouvelle position. Pourtant de son vivant mon mari prenait soin de toute leur famille, allant jusqu'à payer la scolarité de Neyra et Ibrahim. Il avait même embaucher Akanni dans son entreprise. Voilà aujourd'hui comment ils nous remercient.

J'aimerais tellement que ma petite Adéyèmi n'ait pas  à vivre ce cauchemar mais on ne peut rien y faire.

Depuis qu'Adéyèmi a repris les cours je reste toute seule dans la maison à faire les travaux. J'essaie de rester forte pour ma fille mais chaque jour je sens que le vase va déborder.

Mais je ne savais pas que mon cauchemar venait juste de commencer....

Flashback
Un jour j'étais à la maison, je venais de finir mes travaux domestiques. Je décidai de prendre une douche bien froide pour me remettre les idées en place.
J'étais sous la douche quand je sentis une présence derrière moi. Je me retournai vivement et vis Akanni nu comme un ver et qui m'observait avec une lueur que je ne lui connaissais pas dans les yeux. Je me cachai du mieux que je pus et m'écriai:

- Que fais tu ici. Sors immédiatement de ma douche. N'as-tu pas un peu de respect pour moi et pour la mémoire de ton frère défunt ?

Il me regardait avec un sourire mauvais et répliqua:

- Ma chère Ayoka, si tu pouvais savoir depuis combien de temps j'attendais ce moment.

Il se lécha les lèvres et continua.

- Depuis le premier jour où je t'ai vue ,je ne rêve que de ce moment où je te posséderai toute entière.
Nous sommes mariés aujourd'hui, il faut que nous consommions notre union, tu ne penses pas ? Ajouta-t-il en ricanant.

-Akanni stp ne fais pas ça ,je t'en supplie. Stp aie pitié de moi dis-je en pleurant. Même si tu ne veux pas avoir pitié de moi pense à ton frère défunt.
Akanni stp.

Faisant fi de mes supplications, il s'approchait de moi et je reculais jusqu'à ce que le mur me fasse barrage.

J'étais en pleurs, je le suppliais, je le griffais même. Dès qu'il me toucha de son érection dégoûtante je lui assenai une gifle magistrale ( la gifle du tufur) et essayai de m'enfuir mais il fut plus vif que moi et me rattrapa par les cheveux.

- Alors ça tu vas me le payer très cher ma jolie.

Malgré tous mes efforts pour me dégager et éviter cet affront, il arriva à ses fins.

Me jetant au sol il me prit avec une brutalité et férocité animale.

Quand il eut assouvi sa faim, il me laissa là ,en pleurs dans la douche et s'en alla.

Il venait de me voler le peu de dignité qu'il me restait.
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Voilà le chapitre 6. J'espère qu'il vous aura plu.
N'hésitez pas à laisser des commentaires et dîtes moi ce que vous pensez de chacun des personnages :

Adéyèmi
Ayoka
Neyra
Akanni
La femme d'Akanni.

À très bientôt pour un nouveau chapitre 😘

Victory (En Cours)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant