8

60 12 3
                                    

L'étau venait de se resserer sur nous sans l'ombre d'une échappatoire...

À la vue de mon oncle, nous tremblions littéralement. Comment a-t-il su que nous allions nous enfuir? Comment est-ce possible ? Pourquoi le sort s'acharne-t-il autant contre nous? Telles étaient les questions que je me posais.

Résignées et abattues, nous rentrions dans la voiture de mon oncle sans faire d'histoire et sous le regard mauvais de ce dernier.
Le trajet se passa dans un silence plat. Dans la voiture qui nous ramenait  à notre  prison dorée, je me demandais quel sort nous était réservé.

Une fois à la maison nous descendîmes du véhicule et marchâmes d'un pas pesant vers l'intérieur.
- Je veux voir tout le monde dans le salon principal dans 5 minutes déclara mon oncle.

Dès que nous fûmes rentrées, maman et moi sans les courses Neyra et sa mère qui étaient couchées dans les sofas du salon se relevèrent en nous jetant des regards suspicieux.

-Où sont les courses que vous étiez sensées faire ? S'exclama ma tante.

Face à notre silence, elle chargea à nouveau.

- C'est à vous que je parle, bande d'incapables. Répondez quand je vous parle.

Elle parlait encore quand mon oncle débarqua dans le salon avec un grand sourire aux lèvres.

- Où est Ibrahim ? Demanda-t-il

- Il joue aux jeux vidéos dans sa chambre répondit Neyra. Il ne fait que ça de toutes façons ajouta-t-elle en se limant les ongles.

-Va l'appeler, qu'il nous rejoigne. Dit mon oncle.

J'avoue que là j'ai commencé à flipper. Si jamais il raconte notre tentative d'escapade nous sommes mortes et enterrées.😱
Dès qu'Ibrahim descendit ( en râlant d'ailleurs) mon oncle prit la parole,

- Alors commença-t-il, si je vous ai rassemblés ici, c'est pour vous parler d'un sujet très délic..

- Ah non, nous ne pouvons pas discuter maintenant le coupa ma tante. Nous devons recevoir des invités ce soir et rien n'est encore prêt. Et d'ailleurs pourquoi la souillon et sa fille sont présentes?

-Tais toi et écoute ce que j'ai à dire. Ce que j'ai à dire les concerne  principalement  s'exclama mon oncle.

Quand j'entendis ça, mon cœur fit un bond dans ma poitrine, je tremblait comme une feuille, j'avais les mains moites et je transpirais à grosses gouttes.
À quelle sauce allons nous être mangées? Pensai-je.

-D'ailleurs il n'y a plus de réception ce soir. Dit mon oncle.

Pdv d'Akanni.

La mort de mon frère aîné a été ce qui pouvait m'arriver de mieux dans ma vie. Je ne devrais pas dire ça mais c'est la stricte vérité.

Quand nous étions jeunes, il avait toujours les éloges de nos parents, il ramenait toujours de bonnes notes, était courtois, gai, sérieux et correct. Moi j'étais considéré comme la brebis galeuse, le vilain petit canard de la famille. Je vivais dans son ombre et on me comparait tout le temps à lui. En grandissant, il est demeuré le fils parfait et est devenu un riche industriel et un bon père de famille.
Quant à moi j'ai mal tourné, j'étais un fêtard invétéré et il a dû me prendre dans l'une de ses entreprises pour que je ne meurs pas de faim.
Mais Boladji a toujours eu dans la vie tout ce que moi je désirais, les bonnes notes, le respect de tous, la richesse, les belles filles  en particulier Ayoka.
Dès qu'il me l'avait présentée j'en étais tombé raide dingue mais je ne pouvais pas m'en approcher mais grâce au décès de Boladji et à la coutume de lévirat de ma famille, tout ce qui lui appartenait m'est revenu à moi,  tout est à moi. Sa richesse m'appartient, Ayoka m'appartient, tout m'appartient. Hahahaha!!!

Pour en revenir à notre affaire présente, Ayoka et sa fille ont voulu s'enfuir de la maison. Heureusement que j'ai mes sbires un peu partout et que j'ai été informé à temps.

Je vais leur apprendre à vouloir m'échapper.

-Alors je disais que je vous ai rassemblés  pour vous parler d'un sujet délicat.
Ayoka et sa fille ont été chargées aujourd'hui de faire les courses pour la maison. Mais elles ont profité de l'occasion pour s'enfuir. Heureusement l'un de mes gardes m'a informé et j'ai pu les rattraper avant qu'elles ne passent la frontière.

- Eutieh quel culot!  S'exclama ma femme. Comment avez-vous pu? Ajouta-t-elle en administrant un soufflet à Ayoka.

Celle-ci la regarda mais ne dit rien . Ma nièce pleurait déjà à chaudes larmes mais ça ne me faisait ni chaud ni froid.

- Il suffit! Ibrahim va dans le garage, tu trouveras dans le carton qui se trouve dans le coin un ensemble de cordes. Apporte les moi lui dis je.

En regardant Ayoka dans les yeux , j'ajoutai :

- Je vais vous apprendre le respect à toi et à ta fille. Vous osez prendre le large alors que vous m'appartenez? Hein?

Ayoka prit la parole et dit:

- Défoule toi sur moi mais stp laisse ma fille en dehors de tout ça. Elle n'est encore qu'une petite fille.

Elle parlait encore quand Ibrahim revint avec les cordes.
Ayoka me suppliait mais je restais de marbre.

Je les ligotai toutes les deux vigoureusement et enlevai ma chemise. Je pris ensuite ma ceinture en cuir et commençai par Adéyèmi avec le sourire aux lèvres.

Pdv d'Ayoka

Akanni nous avait ligoté mon bébé et moi au beau milieu du salon principal. Ayant pris sa ceinture il se jeta sur ma fille, la prunelle de mes yeux et la battit férocement. Je criais et le suppliais, mais plus je le suppliais plus il s'acharnait à la battre. Elle pleurait et essayait de se débattre mais en vain, bientôt on vit les sillons laissés par la ceinture sur sa peau.
Au bout de dix minutes il la  laissa et s'approcha de moi.

- À nous deux Dit il avec un sourire carnassier.

Il se déchaîna sur moi tel un ouragan. Il me frappa comme jamais.  Il me battit jusqu'au bord de l'inconscience.

À ce moment sa femme lui dit:

-Akanni c'est bon. Arrête sinon tu vas la tuer. Calme toi s'il te plaît.

Et il s'arrêta enfin.

J'avais mal partout, j'avais le corps en sang, le visage tuméfié et les lèvres gonflées. Il ne m'avait pas fait de cadeaux, ça on peut le dire.
J'avais tellement mal que je n'arrivais même pas à pleurer.

Il me regarda et intima l'ordre à tout le monde de quitter le salon.
Il continuait de me fixer tout en ouvrant sa braguette.
C'est un cauchemar me dis-je et je vais me réveiller.

Hélas je pris conscience que c'était bien réel quand il me prit avec force. Ses coups étaient si intenses et féroces que je perdis connaissance..

___________________________________

Voilà le chapitre 8. J'espère qu'il vous a plu. Enjoy 👻😘




Victory (En Cours)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant