Jour 5 ✔️

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J'ai eu vraiment peur suite à l'incident d'hier. Aujourd'hui nous sommes Samedi, c'est le week-end. Nao est censé m'emmener à la plage aujourd'hui. Mais d'abord, je dois écouter les explications de sa mère. Elle m'a dit que je pouvais l'appeler Claire.

Quand Nao et moi sommes descendus dans la cuisine ce matin, j'étais heureuse à l'idée de recevoir enfin des explications, moi qui nageait dans la brume suite à l'examen de Mardi.

Nous nous sommes assis sur les tabourets de la cuisine. Sa mère a commencé à nous sortir le p'tit dej. Elle est vraiment super jolie ! Elle a des cheveux noirs, tout le contraire de ceux de Nao.

Il doit donc tenir de son père en ce qui est de ses cheveux. Par contre, sa mère a les yeux roses, comme lui.
J'avoue que quand j'ai rencontré Nao, c'était la première fois que je voyais quelqu'un avec des yeux roses !

"- Nina... Tu as droit à une explication. Je vais tout te dire, de A à Z. J'étais la meilleure amie de ta mère. Elle m'a tout expliqué... En vérité, les hommes blancs étaient des scientifiques qui prenaient des enfants au hasard et leur scannait le cerveau en espérant trouver quelque chose de différent, dans le genre autisme, précocité ou autres. Ils t'ont trouvé toi. Tu es hyper-sensible, donc ils t'ont garde pour faire des examens, mais ils étaient amateurs... Ils t'ont scanné tellement de fois que ton hyper-sensibilité n'a fait qu'accroître. Un jour, Mardi, ils ont mis des ultra-rouge dans le scanner. Ça a détruit les trois quarts de ton système immunitaire, c'est pour ça que tu... T'éteinds... Lundi. Je ne sais vraiment pas pourquoi ils font ça, avec presque aucun diplôme et sans savoir ce qu'ils font. C'est totalement débile ! Voilà, tu sais tout... " finis-t-elle en baissant la tête à la dernière phrase.

Je comprends mieux tout ! J'ai eu très mal à l'arrière de la tête car je suis hyper sensible, la boule de papier m'a fait mal de même façon ! C'est aussi pourquoi que j'avais l'impression que le bruit des élèves allait me déchirer les oreilles !

Les larmes me montaient aux yeux, alors que j'avais l'impression d'avoir épuisé mes larmes.

Claire s'est levée et m'a étreignit en silence. Nao à commencé à serrer les poings sous la table, avec un regard encore plus noir que quand les élèves m'avaient jeté la boulette de papier. Il pourrait presque me faire peur quand il a ce regard la.

Il nous a regardé, puis son regard s'est adouci et il s'est intégré dans le câlin.

Nous avons ensuite continué de manger en silence. L'après midi, Nao m'a emmené à la plage. Je n'ai jamais vu un aussi beau spectacle de toute ma vie.

Les vagues venaient lécher le rivage dans un doux murmure, le vent soulevait mes cheveux et je crois vraiment que j'avais des étoiles dans les yeux en voyant ça.

J'ai regardé Nao, et ses yeux petillaient autant que les miens.

"- Ça te dis qu'on aille se baigner ?" ai-je lancé avec un sourire en coin.

"- Dès que tu veux !"

Nao m'a fait son plus grand sourire, puis il a jeté son T-shirt sur le sable et il s'est lancé dans l'eau dans un plongeon peu gracieux.

Le manque d'abdos et de muscles dans les bras de Nao m'a fait sourire et m'a rappelé que je ne suis pas dans un film. J'ai souri à cette pensée.

Puis, j'ai enlevé mon short et j'ai plongé dans l'eau, dans un plongeon trois fois plus gracieux que celui esquissé par Nao juste avant. J'ai fait l'étoile de mer sur l'eau, un grand sourire s'étalant sur mon visage.

J'avais une impression de sérénité qui m'envahissait.
Je me suis remise debout dans l'eau et j'ai senti de l'eau venir m'éclabousser.
J'ai vu Nao qui me regardait avec un air de défi.
Tu me cherches, tu me trouves !

On s'est laissé entraîner dans une bataille d'eau, puis, exténués, on s'est laissé retomber sur le sable. On s'est mis à parler et on est resté comme ça pendant quelques heures.

On a commencé à voir la nuit tomber. Je n'ai jamais vu de coucher de soleil avant, c'est tellement magnifique !
J'ai tourné la tête et j'ai vu le visage de Nao, les yeux de Nao pétillent de bonheur et le coucher de soleil de reflète dans ses yeux. Je n'ai pas pu m'empêcher de sentir mes joues chauffer en pensant à quel point des ses yeux étaient magnifiques.

Il a tourné sa tête pour me regarder, et je lui ai souri de toutes mes dents. Il m'a souri aussi et il a pris ma main. Je lui ai serré aussi fort que je pouvais, comme s'il risquait de s'en aller d'une minute à l'autre alors que c'est moi qui vais partir.

Je voulais que cet instant dure toujours, que sa main et la mienne ne se séparent jamais. A regret, j'ai fini par la lâcher pour aller m'allonger par terre et poser mes mains derrière ma tête. J'ai fermé les yeux. J'ai ri, juste comme ça, sans raison, et j'ai dit, de la façon la plus naturelle du monde :


























"- Je veux mourir ici."







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Sous la pluie | TERMINÉEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant