love sick (j.jk)

04

- Vous m'appelez et débarquez en plein milieu de mon bureau pour que je m'occupe d'une gamine ?

Mes paupières s'ouvrirent lentement alors je commençai peu à peu à reprendre conscience. Je crus entendre sur le moment des voix faire écho dans ma tête. Je scrutai du regard autours de moi. Puis, je fus confuse de voir une pièce que je n'avais encore jamais vu avant. Un bureau. Pourquoi voyais-je un bureau qui m'était inconnu jusqu'à maintenant devant moi ?

Mais bordel, où étais-je ?

C'est en comprenant que j'étais ligotée à une chaise que je voulus crier jusqu'à ce que je comprenne de plus qu'on m'avait collé un morceau de scotch sur mes lèvres pour m'empêcher de hurler.

- Elle vient de se réveiller, entendis-je.

Puis, c'est en me remémorant la scène de meurtre auquel j'avais assisté et le moment où deux hommes cagoulés m'avaient embarqué avec eux qu'un sentiment de peur me submergea.

Trois hommes se tenaient face à moi. Deux des trois faisaient partis de ceux qui m'avaient kidnappé. Ils étaient toujours vêtu en noir mais avaient ôtés leur cagoule. Puis je retournai mon attention sur l'homme qui se tenait tout au milieu parmi eux.
Je clignai plusieurs fois des yeux, pensant voir flou, avant de me rendre compte que j'étais bel et bien face à la réalité et non dans un cauchemar.
Non. C'était impossible.

Je fus soudainement tétanisée en me rendant compte que Jungkook se tenait en face de moi.

Je ne rêvais pas. C'était bien lui. Le petit ami de Yejin devant mes yeux.

- Monsieur, nous sommes navrés de vous déranger à une heure si tardive, mais nous avions eu un léger soucis suite à notre mission. Nous nous sommes fait répérer.

Puis, ils me regardèrent tous.

- Et puis-je savoir en quoi cela me regarde ? fit Jungkook d'une voix grave. Je vous ai donné l'ordre d'assassiner monsieur Kang. Cette fille n'est pas mon problème.
- Mais alors, que faisons-nous d'elle ?

Le dénommé Jungkook s'avança jusqu'à moi pendant que j'essayais de me débattre de toute mes forces. Les cordes m'empêchaient de bouger.
Je levai ma tête lorsqu'il fut près de moi. Ce dernier dégageait un regard obscur et dangereux.

- Encore toi, hein, fit-il contre mon oreille d'une voix à me faire frissonner de terreur.

Il m'avait reconnu.
Je voulais crier. J'étais terrifiée, pétrifiée à l'idée qu'il puisse me violer à cet instant précis. Son regard n'exprimait rien de bon, absolument aucune pitié même.

- Vous auriez dû l'exécuter, déclara-t-il à ses deux employés.

Mes yeux s'écarquillèrent à l'entente de ces mots. Non... Je ne pouvais pas mourir aujourd'hui. C'était impossible. Les larmes commencèrent à me monter aux yeux et leur regard se reportèrent tous sur moi.

- Passez moi une arme.

Je secouai la tête en suppliant du regard Jungkook, qui s'apprêtait à me tirer dessus après qu'on lui ait attribué une arme. Il rechargeait les balles avec rapidité pendant que je gigotais dans tous les sens.

Enfin, il pointa son arme droit sur moi.
Je tentai tant bien que mal de le supplier du regard mais cet homme au cœur froid ne semblait pas atteint par ma pitié. Ses traits stricts aux yeux noirs me laissaient croire que je n'avais aucune chance de le convaincre.

Il s'apprêtait alors à tirer.
Je fermai les yeux. J'étais tout de même pétrifiée mais aucun membre de mon corps n'osait bouger. Chercher à me débattre m'était inutile maintenant qu'il avait pris sa décision. Je continuais à sangloter en silence, attendant mon pitoyable sort.