Chapitre 14 - Nouvelle destination

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J'entre dans le café, j'ai encore le contrôle du corps, là, la première chose qui me ferait plaisir c'est un bon gros donut. Je commande quatre gros donuts au sucre, et sors mon petit carnet jaune. De là, je note pleins d'informations qui me viennent à l'esprit, je vais devoir écourter mon voyage au Japon et devoir aller en France. J'appelle Hervé pour qu'il vienne me chercher. Puis en rangeant mon téléphone, je me dis que je mangerais bien un autre donut. Sur le comptoir, je vois un prospectus pour un salon de tatouage. Ils font des réductions pour les handicapés. Cela ne me concerne pas, mais j'aimerais bien y faire un tour. J'aimerais me faire tatouer le corps, mais dans la profession d'inspecteur c'est pas super bien vu, sauf quand tu rejoins une mafia ou autre. Alors je ne sais pas, je me tâte. À peine fini de manger mon dernier donut que j'entends Hervé arriver. Le bruit du moteur de mon impala 69 dirigée par un débutant se fait remarquer, le moteur cale de temps en temps. Heureusement que la mienne marche à la vapeur aussi. Parce que sinon Hervé serait dans l'incapacité de venir me chercher ou de se déplacer. Je lui ai d'ailleurs conseillé de s'acheter un scooter, ça lui sera beaucoup plus pratique, mais il ne veut pas. J'entre dans la voiture, je m'installe à l'arrière.

« Écoute, je vais devoir écourter mon voyage au Japon. Toi, tu restes encore un peu, y a encore des bâtiments à réparer. Et puis c'est une recherche personnelle que je vais faire. Je vais en France. Tu me rejoindras à Angers.

- Okay pas de soucis, tu as trouvé ce que tu cherchais ?? Moi, j'ai trouvé un job pour finir de passer mon grade d'inspecteur A3.

- Pour un simple humain tu as un grade vraiment haut, je suis fier de toi. Alors c'est quoi ce job ?? Oui j'ai trouvé les réponses à mes questions.

- Tiens c'est rare que tu manges des donuts, j'avais pas fait gaffe. Je vais travailler en tant que peintre de chambre. J'ai quelques affaires à accomplir. C'est bien pour toi alors, je te rejoins à Angers à quelle date ??

- Je t'enverrais un message quelques jours avant pour que tu me rejoignes. Fais un portail pour arriver plus vite si tu reçois mon message trop tard. À Angers, il y a un donut qui fait aussi porte de transfert. Et ils font des super donuts.

- D'accord, je te souhaite un bon voyage alors. »

Je sors de la voiture, et vais voir les gens qui nous ont accueilli dans le temple. Je vais les remercier et partir que cette nuit. Arrivé devant les maîtres des lieux, je leur annonce que je m'en vais. Bon, ils m'ont dit que si je voulais revenir c'était ouvert. Mais qu'avant de partir, ils allaient organiser un festin pour me dire au revoir.

Arrivé à l'aéroport, j'attends mon avion. Il est 11 heures du soir, mon avion part à 1 heure du matin. J'ai encore le temps devant moi. À l'intérieur de Nashoba, je suis bien, tout ce qu'il fait est réfléchi, mais je n'arrive pas à savoir ce qu'il pense. En tout cas ce que je sais c'est qu'il bouffe des donuts par dizaines. Je vais continuer de surveiller ce qu'il fait, et je ferais une petite pause durant le voyage dans l'avion, des fois, faut que j'arrête d'être toujours à l'affût. Nashoba retourne dans un magasin de donuts. Il s'en commande une vingtaine, pour le voyage sans doute. Enfin on verra, de toute façon j'ai un plutôt bon salaire alors ça devrait aller. Il retourne s'asseoir et commence à les engloutir à la chaîne, au dixième il s'arrête et les range dans son sac. Ou, devrais-je dire, notre sac. Et il se met à écouter de la musique, cela faisait bien longtemps que nous n'avions pas écouter de musique. Je me suis mis un petit CD de rap vietnamien pour attendre l'heure fatidique. Une heure plus tard c'est enfin l'heure d'embarquer. Nashoba se lève et va pour se présenter à l'embarcadère, quand il passe les portiques de la sécurité, il se met à sonner. Qu'a-t-il encore acheté pendant que je ne regardais pas. Les douaniers lui demandent de vider ses poches, ce que Nashoba refuse catégoriquement, s'il continue, ça va mal se passer. Je mets la main dans mon manteau pour sortir ma carte d'inspecteur, quand ils doivent penser que je sors une arme. Je me fais braquer par tout plein d'hommes en uniforme.

Ce soir, ça va être leur fête s'ils font les guignols, pensais-je bien fort.

Une fois ma carte sortie, je la tends à un des contrôleurs. Il la prend avec méfiance et quand il voit qui je suis vraiment, je le vois blêmir, puis il ordonne d'un ton sec.

« Baissez vos armes, c'est un "collègue". C'est un inspecteur de Classe S. Pardon Monsieur, allez-y, passez. »

Voilà qui est mieux, sinon y aurait eu des boyaux un peu partout dans cet aéroport, me suis-je dit.

Arrivé dans l'avion, je m'installe à ma place, et sors mon casque pour écouter de la musique durant tout le vol. Avec moi j'ai mon walkman à boulette. Une boule de cristal peut contenir plus de 15000 musiques de 6 minutes précisément, alors c'est l'outil indispensable. C'est une petite sphère à haute capacité de mémorisation. Très utilisée par toute sphère de la société actuelle. Avant, si je me souviens bien, on utilisait des.... attendez je les ai sur le bout de la langue, des..... disques durs. C'était pratique mais dès qu'un bout était cassé, on pouvait plus l'utiliser. Alors bon, maintenant on préfère utiliser les sphères de cristal, qui ne coûtent pas plus chères en fabrication vu que la planète 6 est composé à 44 % de cristal. C'est bien pratique. Bon, en attendant que tout se passe bien, j'enclenche la musique. C'est parti pour sept à huit heures de musique. Normalement l'avion devrait aller vite, mais on a des escales un peu partout. Sans escale, on mettrait une à deux heures grand max, je pense. Enfin bon, tant pis, j'ai du temps à tuer. Nashoba finit par s'endormir. Moi dans la tête je suis toujours en train d'épier ses moindre faits et gestes. Je me demande ce qu'il a qui a bipé à l'aéroport. Mais je le saurai sans doute pas de suite. Je commence à somnoler, puis je tombe comme une masse. Pendant que Nashoba dort, l'avion a le temps d'arriver à destination. C'est le matin et il doit descendre de l'avion, mais personne n'ose le réveiller. Quelqu'un se lance enfin.

- "Excusez moi, nous sommes arrivés à l'aéroport de Paris.

- Ah pardon, je dormais plutôt bien dans cet avion, je m'en vais, ne vous en faites pas.

- Merci de votre voyage, Monsieur."

Je descends de l'avion et vais me trouver un taxi qui m'emmène à ma destination. 

Le repenti de l'ange noirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant