L'assaut

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Levi secoua la tête pour chasser tous ces mauvais souvenirs sous l'il très inquiet de son oncle qui ne disait plus rien à présent. Cependant, le noiraud serra ses poings et releva la tête avec une rage sans faille dans les yeux.

- Je vais les tuer moi-même.

Kenny se redressa tout de suite sur son siège en ne pouvant s'empêcher de rester bouche-bée. Son neveu lui avait toujours dit qu'il refusait de tuer des gens car cela était complètement en dehors de sa portée, et maintenant il voulait tuer ceux qui leur causaient tous ces problèmes ? Mais sa colère était justifiée après tout, et il savait qu'il ne devait pas stopper cette lueur de détermination dans ses yeux. On aurait dit qu'il venait de trouver un sens à sa vie. Il accepta donc en hochant doucement la tête et il lui lança son poignard, il avait toujours eu le même et il avait servit à tuer absolument toutes ses victimes. Et il voulait que cette arme blanche en question fasse couler le sang de ceux qui avaient pourri sa vie, celle de sa sur et aussi celle de son neveu.

Le noiraud attrapa donc en vol le couteau et le regarda sans rien dire pendant quelques minutes avant de le caler dans sa ceinture pour ne pas qu'il tombe. Il s'était décidé depuis longtemps, depuis qu'il avait vu toutes ses blessures sur le corps de la jeune fille, et leur rapport avec leur situation n'avait fait que nourrir sa colère et sa détermination. Ce qu'il n'avait pas remarqué, c'était que la brunette avait écouté absolument toute la conversation car elle était à la porte et était vraiment très discrète lorsqu'elle le voulait vraiment.

Elle n'avait pas peur. Pas peur du petit brun et de son oncle. Pas peur de leurs actions. Pas peur de ce qu'ils allaient faire à ses parents. Après tout, c'était la première fois que quelqu'un voulait l'aider, donc elle n'allait vraiment pas refuser. Elle s'avança alors doucement avant de toquer à la porte pour se faire remarquer et aller s'asseoir par la suite à côté du nain avec un air sérieux. Elle savait le sort qui attendait ses parents et pourtant elle ne pouvait s'empêcher d'avoir un mauvais pressentiment, alors elle voulait prévenir les garçons.

- S'il vous plaît, faites attention... Mes parents sont plus dangereux qu'ils n'en ont l'air et je ne voudrais pas qu'il vous arrive quelque chose...

- Tes parents !?

Le tueur à gages était tellement surpris qu'il en avait crié mais en voyant que le petit brun était calme et qu'elle ne s'opposait pas à eux, il se calma un peu et s'enfonça dans son siège en cachant ses yeux avec son chapeau.

- T'inquiète pas. C'est pas comme si je ne savais pas de quoi ils sont capables ces tarés. Levi. Je t'accompagne là-bas.

- Non. C'est moi. Seul. Qui les tuerai, rétorqua immédiatement le petit brun.

Kenny hésita un instant mais il finit par accepter et se relever. La personne qui l'avait contacté n'avait pas voulu donner son nom, ce qui était une chose assez étrange, mais qui pouvait être comprise étant donné qu'il contactait un tueur à gages. Il décida en revanche de prévenir son neveu qu'il avait reçu l'ordre de les tuer immédiatement.

Levi se leva alors et regarda la jeune scientifique un instant avant de partir et s'envoler grâce à son équipement. Cette chose était vraiment très pratique pour fuir des gens ou au contraire les poursuivre, et aussi pour être discret et monter sur les bâtiment. Cet engin leur facilitait un peu la vie, à lui et à son oncle.

Le jeune homme était perdu dans ses pensées jusqu'à ce qu'il arrive au dessus du fameux laboratoire. Il n'était pas en ville, mais plutôt dans la forêt pour être plus discret. Et être discret était une bonne idée lorsqu'on faisait des expériences aussi horribles sur des êtres humains. Il se posa alors sur le toit en restant le plus silencieux possible et observa un peu les alentours. Cet endroit faisait vraiment froid dans le dos, mais il devait entrer dedans pour chercher la trace des deux scientifiques. Il dut malheureusement briser une fenêtre pour y arriver, ce qui fit un peu de bruit sur le coup, mais il ne perçut aucun mouvement. Ce qui pouvait être étrange car il devait sûrement y avoir du monde à cette heure-ci. Mais peu importait, il devait se concentrer sur sa mission. Il ouvrait quelques portes mais l'endroit était désert.

Au bout que quelques longues minutes, il finit par entendre quelques bruits dans un endroit non-loin. Il ouvrit donc une porte d'un coup et rentra dans la pièce. Ce qui était étrange, c'était qu'elle semblait découpée en deux. Une énorme vitre en verre séparait le laboratoire en deux parties, et il était dans le mauvais côté. Près de lui se trouvait une sorte de table d'opération, avec des anneaux en métal, et plusieurs bras mécaniques restaient immobiles au plafond. Le nain prit peur mais il n'eut pas le temps de sortir de la pièce qu'une porte en fer s'était déjà refermée sur lui. Du gaz commença alors à sortir depuis des trous microscopiques dans le mur et il ne put s'empêcher de le respirer à cause du stress. Après tout, il avait beau vivre dans les bas-fonds, il n'en était pas moins un adolescent. Il sentit sa tête tourner un peu et il se mit à genoux par terre pour essayer d'avoir de l'oxygène, mais cela ne fit qu'empirer les choses et avant qu'il ne ferme les yeux, il vit deux ombres entrer dans la pièce...

Quelques instants plus tard, le nain ouvrit les yeux en sursautant. Le produit n'avait pas fait effet longtemps, mais il n'avait pas fallu plus de temps pour qu'il se retrouve attaché sur cette espèce d'horrible table de torture. Il s'était cogné la tête en tombant inconscient alors il saignait légèrement, mais malheureusement ce n'était pas le plus grave pour l'instant. Il était attaché par les poignets et les chevilles, mais aussi par le cou et le ventre par des grands anneaux de fer solides. Il avait beau être très fort grâce à son sang, il ne pouvait pas bouger ni se détacher. Il était coincé et il le savait. Il réussit tout de même à tourner un peu la tête pour voir ces deux personnes avec une blouse blanche qui lui donnaient froid dans le dos. Sa seule peur venait de se réaliser donc il n'était pas bien du tout.

- Qu'est-ce que vous me voulez ? Demanda-t-il doucement car sa gorge était nouée par la peur.

- Nous sommes les parents d'Hange, tu dois la connaître non ? Nous aurions voulu voir Kenny Ackerman en personne mais tu es sûrement de sa famille. En plus, tu es plus jeune que lui, donc c'est encore mieux de t'avoir toi. Tu ne sortiras pas d'ici avant d'avoir été transformé en machine de guerre, invincible et sans sentiment. Nous viendront te voir une fois par semaine pour voir ton évolution au plan psychologique, mais nous t'avons mis une puce pour suivre tes constantes et tout ce dont nous avons besoin de savoir toute la journée ! Mais ne t'inquiète surtout pas cobaye ! Nous avons prévu quelqu'un que tu connais assez bien pour te tenir compagnie tous les jours, toutes la journée.

C'est alors que le garçon vit entrer la brunette, la tête baissée, vêtue d'une blouse blanche. Il fut assez choqué de la voir comme ça et il observa les deux scientifiques partir de la pièce tandis que leur fille ne disait pas un seul mot. Il était tellement concentré sur elle qu'il n'avait pas vu les bras mécaniques s'approcher de lui et le piquer un peu partout. Ce ne fut que quelques minutes après qu'il ressentit une douleur insupportable parcourir tout son corps puis s'estomper. Le seul signe de douleur qu'il avait montré était une petite grimace, et pourtant il entendait tous les capteurs sonner car ses constantes étaient plutôt alarmantes. Heureusement pour lui, il put se lever et aller voir celle qu'il croyait être son amie à la vitre. Il n'était pas complètement libre non plus, puisqu'il était attaché au mur par le cou, au cas où il essayerait de s'enfuir. C'est alors qu'il posa sa main sur la vitre et regarda la jeune scientifique.

- Pourquoi ?

- Mes parents m'ont promis de ne pas te faire trop de mal si je restais ici avec toi. J'ai accepté parce qu'on y gagne tous les deux. Je ne veux pas que tu souffres seul.

Un Amour Étrange ? [Levihan]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant