Ce n'étais pas prévu

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Deux jours depuis que nous avons eu notre rendez-vous et pas un message. Rien. Le néant. Est-ce que j'aurais dû faire la démarche moi-même ? Je ne sais même pas quoi lui écrire ! Depuis que l'on s'est embrassés, je ne pense qu'à cela. Tout est allé si vite, je ne sais pas vraiment si je suis capable de m'en rappeler. J'ai encore le souvenir de la douceur de ces lèvres mais tout autour m'est absent.

Que dois-je en conclure ? Me fuit-t-elle ? Est-ce que finalement mon baiser était nul ? Après tout, c'est la première fois que j'embrassais quelqu'un de ma vie... quelle plaie de ne se souvenir que de la moitié d'un moment comme celui-ci.

Je n'ai même personne à qui en parler, personne à qui confié mes doutes... hors de question de les posés à Shikamaru ou encore à Ino. L'un est bien trop occupé et l'autre beaucoup trop curieuse pour ne se contenter que de répondre à mes questions.

Ennuyé, je me promenais sur les réseaux sociaux. Encore quelques messages de haine mais beaucoup moins nombreux, il faut dire que je n'ai rien posté depuis un moment. Alors c'est comme ça que cela doit-être ? Je dois disparaître de la vue de gens pour qu'il m'oublie et me fiche la paix ? C'est aussi simple que cela visiblement.

Un soupir m'échappe tandis que l'on toque à ma porte. C'est étonnant, je n'attends personne aujourd'hui. Quand j'ouvre la porte, une ombre passe à toute vitesse à mes côtés, laissant flotter dans le vent un parfum d'épices. La main encore sur la poignée de la porte, je me retourne pour voir qui fait donc irruption dans mon appartement. Quand je percute enfin que c'est Karui, mon cerveau fume à vitesse grand V pour noter tout ce qui est sale et pas rangé. Oh seigneur !

- J'ai croisé ton amie, une blonde. Elle m'a dit de t'apporter le courrier d'un certain Shikamaru, elle va s'absenter quelques temps avec son copain.

- Ino ? Demandais-je une fois la porte fermée, tu la connais ?

- Non, mais je suis entré dans sa boutique pour demander conseil et je l'ai entendu parler dans l'arrière-boutique. Et puis, une chose en entrainant une autre, nous avons discutés et elle m'a confié la mission de te faire parvenir le courrier. J'ai donc la chance de voir où tu habites ! Conclu-t-elle tout en bougeant quelques livres posés sur mon étagère.

- Désolé pour le désordre... je ne reçois jamais de visite d'habitude...

Elle se tourne vers moi et je chavire à nouveau. Elle est si fraîche, si pimpante... rien à voir avec cet appartement sinistre. Elle est vraiment une bouffée d'air frais dans ma vie.

Je jette un œil par la même occasion sur le courrier de Shikamaru.

- Oh... ça vient de Temari.... Ça n'annonce rien de bon...

- Temari ? m'interrogea-t-elle tout en s'asseyant sur le canapé.

- c'est la petite amie de Shikamaru. Elle est enceinte mais ils se sont disputés. Alors elle est retournée dans son village natal et lui, il est parti dans les montagnes s'isolé pour faire le point.

- Son village natal ?

- Oui, elle vient de Suna à l'origine.

- Ah oui ce n'est pas la porte à côté... tu crois qu'elle lui dit quoi ?

- Aucune idée...

Je me décide à ouvrir la lettre, Shikamaru ne m'en voudra pas de toute façon. J'espère juste ne pas tomber sur une mauvaise nouvelle, parce qu'autrement, je vais devoir encore le ramasser à la petite cuillère.

En lisant, je comprends que je vais devoir contacter le brun le plus rapidement possible. J'attrape mon téléphone et appel Shikamaru dans la seconde. Karui me prend la lettre des mains et comprend l'urgence après l'avoir lu.

Entre tes mainsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant