Becoming Belonging || IronDad

2.

PARTIE 2

Peter était assis à l'extérieur de l'hôpital du SHIELD où Tony était resté dans le coma au cours des deux dernières semaines, quand May vint lui dire qu'il était réveillé. Il essayait d'avaler un yaourt que Pepper lui avait donné, mais il ne parvenait pas à le manger. Il n'arrêtait pas d'imaginer tous les mots et toutes les larmes et tous les sentiments qui bloquaient sa gorge. Il avait essayé de déglutir trois fois avant d'abandonner et de recracher sa bouchée dans une serviette, qu'il jeta dans une poubelle.

- Mon chéri ! l'appela May en lui faisant un signe de la main, alors qu'elle courait à travers le parking dans sa direction. Il est réveillé !

Peter se redressa.

- Tony ?

Elle arriva près de lui.

- Oui, mon cœur. Il est réveillé et il demande à te voir. Viens.

Elle passa un bras autour de ses épaules en le guidant à travers les couloirs de l'hôpital jusqu'à la chambre de Tony. Peter n'était pas venu ici autant que les autres. Pepper était venue tous les jours, bien sûr, tout comme Rhodey, Happy et Captain Rogers, en tout cas, c'était ce que Peter avait entendu dire. Mais Tony était plongé dans un coma artificiel, et personne n'avait suggéré que Peter ou Morgan viennent le voir avant qu'ils lui donnent un peu moins de sédation et qu'il y ait une chance pour qu'il se réveille.

Peter ne l'avait pas suggéré non plus. Il avait entendu le cœur de Tony s'arrêter sur le champ de bataille, et il l'avait vu gire sur un lit d'hôpital après ça, et c'était suffisant. Il n'avait pas voulu le voir à nouveau avant qu'il se réveille, avant qu'il puisse regarder dans les yeux de Tony et voir Tony.

Il y avait une foule de gens à l'extérieur de la chambre de Tony. Presque tous les Avengers, ainsi que d'autres personnes que Peter ne reconnaissait pas. Mais ils s'écartèrent pour les laisser passer, lui et May.

Les lumières étaient tamisées. Le moniteur cardiaque bipait doucement. Tout était similaire à la dernière fois qu'il était venu, sauf que quelqu'un avait légèrement remonté le haut du lit, pour que Tony soit redressé. Pepper était à sa droite – là où il y avait un oreiller au lieu d'un bras, des cicatrices remontant jusque dans sa nuque et dans ses cheveux – le tenant prudemment. Et à sa gauche, blottie dans le bras intact, se trouvait Morgan.

Peter eut l'immédiate sensation qu'il n'était pas à sa place. Il commença à reculer et se cogna contre May, qui était juste derrière lui.

Pepper leva la tête.

- Te voilà, Peter ! Tony, chéri, regarde qui est là.

Tony ouvrit les yeux. Peter haleta, involontairement, se rappelant l'air qu'il avait arboré sur le champ de bataille alors que la lumière s'éteignait dans sa poitrine. Il n'avait plus le même air, maintenant.

- Petit, souffla-t-il. Viens là.

Peter s'avança avec hésitation. Pepper se leva avant qu'il puisse l'en empêcher et prit le bras de Peter, le rapprochant plus près.

- Salut, murmura-t-il.

- Hey, Pete, dit Tony en souriant à travers ses larmes. Mon Dieu, je suis content de te voir.

Il fit un petit mouvement, comme s'il allait retirer son bras de Morgan et enlacer Peter. Morgan gémit, resserrant visiblement sa prise autour de lui. Tony abandonna, souriant tristement à Peter.

- Désolé, Pete.

Peter n'arrivait pas à parler. Il était rempli à ras bord de jalousie et d'envie. Tout ce qu'il voulait était que Tony le prenne dans ses bras et lui dise que tout irait bien, qu'il y avait toujours une place pour lui dans le monde. Mais il ne pouvait pas, parce que Morgan était collée à lui comme une sangsue, regardant Peter avec un avertissement dans les yeux.