Liberté, amour, art − Konrad Klapheck

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À lire, Jean-Paul Sartre. « Me voilà malade par exemple [...] la maladie, qui m'infecte, m'affaiblit, me change, limite brusquement mes possibilités et mes horizons. J'étais acteur ou sportif, je ne puis plus l'être. ». Bouquet de tulipes jaunes qui regorge de lumière. « J'étais un bouquet de possibilités, on ôte quelques fleurs, le bouquet reste dans le vase, diminué, réduit à quelques éléments. ». Le vertige de l'engagement, de l'apprentissage, de la découverte, du futur, de l'avenir, de ses responsabilités et de ce qui demeure. « Mais en réalité [...] la situation nouvelle quoique venue du dehors doit être vécue, c'est-à-dire assumée, dans un dépassement. ». Les promesses infaillibles, murmurées à l'aube, sous les nuages solitaires qui admirent le ciel rosé. « Il est vrai de dire qu'on m'ôte ces possibilités, mais il est aussi vrai de dire que j'y renonce ou que je m'y cramponne ou que je ne veux pas voir qu'elles me sont ôtées ou que je me soumette à un régime systématique pour les reconquérir. ». Tout ce qui nous incombe de faire, tout se qui se grave sous la peau, dans l'épiderme, tout ce qui existe et tout ce qui est art. « En un mot ces possibilités sont non pas supprimées, mais remplacées par un choix d'attitudes possibles envers la disparition de ces possibilités. ». Pâquerettes et marguerites dont on retire les pétales, une à une, comme pour les déshabiller, les mettre à nue face à leur insignifiance face aux éléments et au fatalisme quelles sont vouées à subir.

Derrière les RosiersWhere stories live. Discover now