Les morceaux de verre collant au sol. Puis glués aux chaussures. Et cette odeur d'alcool et de transpiration.
Les mains qui tremblent sur tes chevilles. Puis la petite mort. Et ce tissu qui empeste.
Ce corps lourd qui ne répond plus. Puis qui s'éteint. Et qu'on craint ne plus voir s'allumer.
Les lumières rouges et jaunes dans la rue. Puis qui traversent les rues. Et on se prend dans les bras.
Les portes se referment automatiquement. Puis on attend. Et vient la solitude de la salle vide.
L'anguille dans la cuisse. Puis aucune réaction. Et tellement de peur.
Les nouvelles arrivent. Puis on doit te laisser ici. Et les larmes pleuvent dans la gorge.
La nuit est longue. Puis on tombe d'épuisement. Et on a d'autres nouvelles.
Le soulagement fait craquer les nerfs. Puis on se fâche. Et on se ne sait ni quoi dire ni quoi faire.
Le diagnostic rappelle que c'est courant. Puis les excuses s'écrivent. Et il y a tant qu'on ignore de l'autre et de soi.
Le sac est fait. Puis les pas s'éloignent. Et on ne sait pas s'ils reviendront.
La route mène ailleurs, dans les ruelles. Puis vers le train. Et chez quelqu'un d'autre.
La chaleur étouffe les respirations. Puis on chante. Et on danse aussi.
Le concert qui devient une jam. Puis on mange des tapas. Et on joue de la guitare, de la flûte, du piano.
La place envahie par les fêtes estivales. Puis les phalanges sur les épaules, dans les dos, sur les tailles, sur les hanches. Et le tour de manège.
La nuit s'étend encore. Puis c'est le jour. Et c'est terminé.
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Derrière les Rosiers
Non-FictionExercice de style ; écrire comme Sei Shônagon Derrière les rosiers, j'avais caché tous les rêves que je faisais la nuit. Images terrifiantes, images idylliques et images sensuelles se confondaient jusqu'à s'oublier. C'est en allant cueillir les fleu...