En ce lieu de colère et de pleurs

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- Je vous avez dit que ça ne se passerait pas bien ! C'est trop facile ! reprocha Alycia.

- Ayato !!!? s'écria Tom en se précipitant vers lui.

- Et merde ! jura Lidvine.

- Il respire encore...mais plus pour très longtemps je pense, évalua Florian qui était à côté de Tom.

Les élèves pointèrent leurs armes vers la personne qui venait de tirer. La scientifique. Elle avait encore le pistolet pointé sur Ayto puis le braque sur le groupe.

- On aurait dû vous tuer quand on en avait l'occasion ! dit Laure en fronçant les sourcils.

- J'ai bien cru que vous le feriez mais vous êtes juste une bande de mioches incapable et désordonnée qui a peur de tout ce qui bouge, dit-elle avec un sourire à la Ayato. Un groupe incapable de distinguer le vrai du faux. Et maintenant, vous allez me laisser passer pour que je puisse sortir de la zone d'expérience car, contrairement à vous, je ne suis pas un cobaye qu'on sacrifie pour la science car il n'a pas d'importance.

- Ah non, désolé, mais je ne crois pas, non. On est une trentaine et vous êtes seule ! dit Flavio avec un sourire moqueur, Vous n'avez plus la moindre chance ni importance nos yeux. Que vous soyez morte ou vivante, cela à peu d'importance.

- Je ne suis pas sûre qu'ils vous laisseront faire, reprit-elle avec un sourire assuré.

- Si par « ils » vous sous-entendez vos supérieurs, alias les cons qui nous ont enfermé là, je vous garanti qu'on ne va pas se gêner pour vous buter sous leurs yeux, répliqua Pricilla, son bâton toujours pointé vers la femme.

- Par « ils », je sous-entends vos chers petits camarades bien sûr. Voyez-vous, maintenant, ils peuvent sentir de très loin l'odeur du sang. Et vu que votre ami en perd beaucoup, je pense qu'ils ne vont pas tarder à rappliquer.

Une fois ces paroles achevées, des bruits sourds s'élevèrent du bâtiment principal.

- Quand on parle du loup... enfin, des loups et des pauvres petits moutons sans défenses, continua la femme, toujours armée.

Il devait y avoir environ 450. On aurait dit les figurants d'un film d'horreur. Ils correspondaient bien à la description de Léo : une peau légèrement verte et des pupilles devenues grises.

Ils marchaient assez rapidement. Cette fois-ci, les élèves étaient sûrs et certains qu'il y allait avoir des morts.

Bastien, qui se tenait en retrait, sa poêle en guise d'arme, s'avança doucement jusqu'à arriver derrière Louane et Alice.

- Les filles, murmura t-il, quand je vous donnerais le signal, on suit la procédure. Louane, vise le ventre.

Elles acquiescèrent, heureuses que les plaintes des zombies aient recouvert la voix de Bastien.

- Bien, poussez-vous maintenant, ils ne vont pas tarder à être ici, la peine de vous dire que je ne laisserais sortir aucun d'entre vous .

La brèche commençait à se refermer.

Bastien passa devant Louane et Alice.

- "Hope is the thing with feathers

That perches in the soul

And sings the tune without words

And never stops at all..." by Emily Dickinson.

Louane tira sur la corde de son arc et visa le ventre de la chercheuse. Elle décocha sa flèche si rapidement qu'elle surprit la chercheuse, qui ne s'attendait pas à ça et qui avait un peu baissé son pistolet. La flèche avait atteint sa cible avant même que la femme ait pris conscience de la tournure que prenaient les évènements. Elle hurla sous la douleur mais tenait toujours son arme. Alice couru vers elle et lui trancha la main qui tenait le pistolet. La scientifique hurla de plus belle. Morte de peur, elle tomba à la renverse se tenant le poignet sanguinolent. Avec sa main valide, elle arracha la flèche en hurlant. Dans ses yeux, on pouvait voir des larmes et de la peur. De la peur à l'état brut.

Wings of HopeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant