«Parle»
Comment est-ce que l'on est censé parler quand toute notre vie on nous a demandé de nous taire, quand, toute notre vie on a cessé de nous répéter "lève la tête princesse ta couronne va tomber" parler devrait être facile, cela ne devrait même poser aucun problème, mais parler, demander de l'aide c'est accepter que l'on n'aille pas bien, c'est accepter que l'on soit faible.
Aujourd'hui, cela fait 7 mois que tu es à l'hôpital, soit 213 jours, 5110 heures et 18396020,2 secondes. Mais, parler est toujours autant compliqué, tes relations se sont améliorés, niveau nourriture tu remontes la pente, et la scarification à "Juste" laissé quelque cicatrice sur son passage, mais tu le sais, tant que tu n'auras pas tout raconté, tu pourras rechuter, à n'importe quel moment.
Il est 14 h, tu es au collège, c'est la récréation, ta prof d'svt à demandé à te parler, tu l'as rejoint donc dans sa salle.
« Bonjour
-Bonjour, entre Lana, n'ai pas peur »
Tu avances à pas lent, peu rassurée mais son sourire chaleureux te fait oublier peu à peu tes angoisses.
«J'ai étais surprise de trouver dans mon casier ce carnet, c'est le tien n'est ce pas.
-Oui
-Tout ce que t'y écrit a était vécu et ça se sent, cette histoire, c'est la tienne, cela m'a beaucoup aidé à comprendre, à te comprendre, je sais maintenant pourquoi tu te renfermais, pourquoi tu perdais peu à peu ta joie de vivre, je comprends et je vais t'aider.
-Merci
-Mais surtout, sache que tu n'es pas seule, que tu ne seras jamais seule, que toujours tu trouveras une main tendue, et que surtout, demander de l'aide, ce n'est pas être faible, bien au contraire c'est avoir une force surnaturelle. Mais, pourquoi maintenant ?
-Cela fait 7 mois maintenant que je suis hospitalisé, cela fait maintenant 7 mois que je me bats pour remonter, 7 mois que cela est très compliqué pour moi d'être constamment surveillé, il y a maintenant 1 mois, Charlotte m'a demandé de parler, pour moi, pour elle, mais c'était compliqué pour moi de parler, de faire confiance, alors j'ai commencé à écrire, puis quand je me suis retrouvé à la fin de mon récit, j'ai eu le choix, de la fin heureuse, ou malheureuse, soit je me battais, soit je mourrais. J'ai pris le choix de la vie, de me battre, donc d'en parler, à quelqu'un d'extérieur à l'hôpital, vous. J'ai longuement hésité avant de le déposer dans votre casier, mais, je souhaite vivre, je n'ai que 14 ans et, moi aussi j'ai le droit d'être heureuse.»
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I'm just anorexic
Teen FictionSouvent les regards se tournent quand on me voit, moquerie, insulte. Le sujet : mon poid. J'suis devenu fine par rapport à ça, mais, ça a dérapé, j'ai dérapé.