Lam Gallagher
Je me gare devant chez les Prigent et toque à leur porte. J'espérais que ce soit Ily qui vienne m'ouvrir heureuse de me voir mais ce fut sa mère.
-Bonsoir Lam. Me sourit-elle chaleureusement.
-Ily ! L'appelle son père tout en se dirigeant vers moi.
Je suis si impatient de la revoir que je me retiens d'aller la chercher en personne.
-Je vais voir ce qu'elle fait.
Sa mère s'éclipse à l'étage et un mauvais pressentiment me gagne. Je ferme les yeux et me concentre sur les alentours, et grâce à mon ouïe de loup je perçois un battement de cœur affolé à quelques mètres d'ici. Sans me poser plus de question je sais que c'est elle. J'accours dehors et suis les effluves de son parfum.
C'est là que je le vois. Un mec la tient malgré elle et lorsque ses yeux rieurs rencontrent mes iris rougeoyantes, son sourire se fane.
Je ne lui laisse pas le temps d'ouvrir sa bouche sale que mon poing atteint son visage. Il tombe à la renverse et je ne perds pas une seconde pour le rouer de coups, furieux. J'en suis à un point de colère où je suis à deux griffes de me transformer.
Mes poings ne cessent de venir à la rencontre de cet inconnu et ce n'est que lorsqu'il commence à être défiguré que j'arrive à m'arrêter. Son visage est en sang mais il n'a pas bronché une seule fois ce qui m'énerve encore plus. Je me relève le laissant à son sort et m'accroupis à côté de ma belle qui pleure à terre les mains enroulées autour de son corps frêle.
Sans un mot je la pousse doucement contre moi et resserre mes bras autour d'elle. D'une main je caresse ses longs cheveux bruns et quelques instants plus tard elle s'agrippe à mon haut comme si j'étais sa bouée de sauvetage. La voir ainsi me brise...
Je prends ses jambes et me relève, Ily dans mes bras.Ses pleures se calment et je vais la poser délicatement sur le siège passager de ma voiture. J'envoie ses parents lui dire au revoir pendant que je monte prendre sa valise et quand je rentre dans sa chambre je me doute que la valise doit peser une tonne puisqu'elle est quasiment vide. Fort heureusement mes muscles ne servent pas de décoration et je porte la valise sans problème. Je la met dans la malle et attends que ses parents se détachent de l'étreinte de leur fille.
-Prends soin d'elle. Me glisse sa mère avant de rentrer à l'intérieur avec son mari.
Ne vous inquiétez pas j'y compte bien.
Je monte au volant du véhicule et démarre en direction de l'aéroport. Ily reste muette et ne détache pas son regard de la vitre. D'un côté je suis triste de l'arracher à sa famille et ses amies mais je suis en même temps tellement heureux qu'elle rentre avec moi à Dublin, qu'elle découvre ma meute et fasse partie intégrante de ma vie. Elle m'a tellement manquée durant ces derniers jours j'ai cru devenir fou. Je devais préparer notre retour et m'occuper d'affaires de la meute en même temps et ça m'a pris plus de temps que prévu mais enfin nous sommes en route pour l'Irlande. Au vu de ses notes en anglais je ne pense pas que ma belle ai du mal à converser dans mon pays.
Une fois arrivé je me gare sur une place de parking et vais ouvrir à Ily. Toujours silencieuse elle prend sa valise et la tire d'un pas las jusqu'à l'entrée. Je la suis et nous conduis jusqu'au jet que j'ai réservé pour nous. Ses yeux s'agrandissent quand elle comprend qu'on ne prendra pas l'avion avec d'autres personnes.
Nous traversons la piste et le pilote vient nous ouvrir.
-Bienvenue dans votre jet monsieur Gallagher.
-Merci Tom, nous pouvons décoller.
Nous-nous serrons la main puis je m'installe tranquillement sur une banquette en laissant libre à Ily d'observer l'appareil. C'est si drôle de la voir ébahie en scrutant le moindre détail. On dirait une petite fille.
Je tapote la banquette et elle vient s'asseoir en face de moi.-Ça va mieux mo álainn ?
Elle acquiesce en me regardant et me murmure un merci.
-Je serais toujours là pour toi, je te le promets.
Je capture l'une de ses mains entre les miennes et suis surpris qu'elle vienne déposer l'autre au dessus en me souriant sincèrement.
-Tu t'es fais piquée par quoi ? Ricanais-je.
-Te moque pas ou je me casse.
Elle se joint à mon rire et la voir comme ça m'apaise terriblement, comme si l'oxygène regagné enfin mes poumons.
-Le futur alpha suprême t'en empêchera. Je la taquine.
-Quand le deviendras tu ?
-D'ici 24 heures. Avouais-je.
-Ah ouais ok c'est rapide.
J'acquiesce. Le rite au passage d'alpha était prévu à mon retour au pays. J'observe mon anam cara, pensif, et hésite à lui poser des questions sur l'événement qui vient d'arriver. C'était qui ce mec et qu'est-ce qu'il lui voulait ? Comment avait-il pu se permettre de toucher ne serait-ce qu'un seul de ses cheveux... j'aurai du mettre fin à ses jours pour ce qu'il a fait. Je peux être le plus gentil comme le plus odieux et quand on touche à ceux qui me sont chers je ne fais pas dans la charité, Ily l'apprendra à ses dépends. L'idée de le faire rapatrier discrètement jusqu'en Irlande par un membre de ma meute me vint à l'esprit et je garda celle-ci dans un coin de ma tête.
-J'ai quelque chose sur le visage ou quoi ?
La brunette m'extirpe soudain à mes rêveries.
-Non pourquoi ? Fis-je perplexe.
-Parce que tu me fixes comme si j'étais une biche et toi le lion.
-J'aurai plutôt dit comme un agneau face au loup. Plaisantais-je.
Elle lève les yeux au ciel avant d'observer le ciel par le hublot.
-À quoi pensais-tu ? Me demande-t-elle sans détourner le regard.
-A ce mec.
Je la vois qui soupire et elle se tourne ensuite vers moi. Ses yeux émeraude rencontrent les miens et ce que je vois me plait. Elle a de si beaux yeux.
-C'était qui ?
-Il s'appelle Daniel... et c'est mon ex.
C'est plus fort que moi je serre les poings à m'en faire blanchir les phalanges.
-Raconte moi ce qu'il s'est passé.
-Pourquoi je te le dirais c'est personnel. Proteste-t-elle en croisant les bras.
-Parce que je t'ai sauvé la vie peut-être ? Je rétorque sarcastiquement.
Elle hésite un instant puis se résigne à me raconter. Je l'écoute attentivement sans la lâcher du regard.
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Anam Cara
Người sói« L'étranger ne vient pas par hasard ; il apporte un cadeau et un éclairage particulier dans ta vie, saches le reconnaître quand il se présente » John O'Donohue Ily, bretonne et fière de l'être vivait tranquillement sa vie jusqu'à ce que le destin...