Chapitre 18 : Confrontation

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Haise :
Et elle s'en va... Je ne comprendrais jamais cette volonté de vouloir paraître forte. Pourquoi veut elle toujours se débrouiller d'elle même. Pourquoi vouloir être seule ? Pourquoi refuser constamment mon aide ? Malgré son semblant de refus je la raccompagne tout de même et finalement elle ne dis rien. Absolument rien...Et toutes ces questions qui restent sans réponse... Et tous ses regards.... Elle marche à mes côtés, et parfois je jette rapidement un coup d'œil  instinctivement pour vérifier qu'elle est toujours là qu'elle ne s'est pas envolée. Elle a cet air pensif cet air si grave et puis sans crier garde je vois une larme ruisseler le long de sa joue. Je ralentis le pas, elle ne semble pas le remarquer et reste perdue dans sa réflexion. Je ne sais pas quoi faire j'aurais voulu lui prendre la main mais je n'ose pas. J'essaie donc de dire quelque mots mais elle ne semble pas m'entendre.
"je l'aime" souffle t-elle soudain.
Mon esprit s'embrouille aussitôt je ne sais plus quoi faire. Ma gorge se serre d'elle-même et je me fige sur place. Est ce que j'ai bien entendu ? Je me crispe et une étrange douleur envahit ma poitrine j'ai l'impression que le sol s'effondre sous mes pieds . Je perds mes repères je suffoque. Pourquoi ? Pourquoi est ce que je réagis comme ça ?
-"Qui ?" c'est tout ce que j'arrive à prononcer.
Elle se retourne enfin vers moi avec son air bienveillant
-Désolée je ne t'écoutais pas de quoi tu parlais ? "

Kitzoku: Est ce que j'aurais pensé à voix haute ? Non impossible. Je dois me faire des idées... Pourtant il n'avance pas et semble si déboussolé..
-Est ce que ça va ? M'inquiète-je
Il tente tant bien que mal de se descripser mais son visage s'est figée dans cette expression de tritesse.
-Qui ? Souffla-t-il de nouveau...
J'aurais pu faire mine une fois de plus de ne pas l'avoir entendu mais je sors ma deuxième arme l'humour
-Que, quoi, comment ?
Son regard s'assombrit davantage...
Je m'approche et tente de poser ma main sur son visage mais il s'écarte...
Tu pourrais peut-être être plus clair ?
-On est presque arrivé, avançons conclut-il avec un semblant de sourire "
C'est alors que l'on poursuivit la marche mais je sentais bien qu'il y'a avait comme une sorte de malaise entre nous... Il avait légèrement accéléré le pas et ne me jetait plus un regard. Il était devenu mutique et presque sombre. Je m'arrête brusquement pour voir quand il s'appercevra que je ne le suis plus... J'eus l'impression que ce fut une éternité avant qu'il ne se retourne enfin vers moi.
J'en profite alors pour le dévisager et le rejoins. Dès lors il fait plus attention à moi il reprend cet air protecteur et me conduis finalement tranquillement jusqu'à mon appartement. Arrivés en bas de mon immeuble et alors que je lui avais souhaité bonne nuit celui-ci m'attrappe le poignet et soupir
Un "tu as pensé à voix haute..." avant de me souhaiter à mon tour bonne nuit . Après son départ je monte à pas lent les escaliers ouvre négligemment la porte de mon appartement et m'écroule sur mon lit.
***
Haise :
Je suis comme un poids lourds sur la neige, immobile, figé, le froid m'englobe complètement, et je sens mes muscles se raidirent. Je suis juste tombé et pour je ne sais quelle raison je n'arrive pas à me relever. Je ne sais pas, je ne sais plus comment j'en suis arrivé là, au milieu de rien, au milieu de nulle part. Le regard vide, le regard sombre, fixant le ciel brumeux et épais qui semble s'offrir à mes mains. J'ai l'étrange impression que je pourrait toucher un nuage tellement il semble bas. Déjà les battements de mon cœurs se font de plus en plus rare et de plus en plus irréguliers mon souffle se perd, se dissipe, s'étouffe. Je n'entends plus ses bruits sourd qui m'entourent jusqu'alors ni ses gens qui parlent. Je me sens juste seul, juste las et emplie d'un étrange sentiment d'échec et d'abandon. Douloureux et frêle je ferme les yeux sentant déjà ma vie m'échapper mes respirations s'amoindrissant encore  d'avantage. Le froid semble désormais pénétrer mes veines, mon sang et tend à faire de moi une statue, une statue de glace. Mon être semble peu à peu quitter mon corps emportant avec lui de bien nombreux souvenirs et je commence à me faire à cette idée, agonisant dans un silence des plus  angoissant me rappelant que je suis qu'un sombre mortel. Je sens soudain quelque chose d'humide et de chaud couler sur ma joue quelque chose de salé et d'âmer. J'entrouve les yeux du mieux que je peux sentant une main aggripper mon avant bras, l'odeur vive de sang effleurant ma bouche tandis qu'il s'y déverse l'elexir ocre. Deux orbes émeraude troublés me firent face, ses cheveux blonds légèrement ébouriffés tombant négligemment sur ses épaule,  elle posa une main réconfortante sur ma joue et le temps d'un instant je m'emplie de la chaleur de son corps, puis je vis son visages si doux s'approchait du mien de plus en plus et elle déposa avec une tendresse inouïe ses lèvres contre les miennes. J'aurais voulu avoir assez de force pour l'attirer d'avantage contre moi mais je savourais néanmoins tout cette douceur et tout ses sentiments qu'elle tenait à m'offrir à travers ce baiser. Et puis au bout de long minutes je sentis ses lèvres quittaient les miennes  et son corps s'écarter du mien aussitôt sa chaleur me quittant mon cœur cessa de battre. Kitzoku c'est exactement comme ça que je voulais mourir !

Deux mondes     [Kaneki X  Oc] Où les histoires vivent. Découvrez maintenant