VI

479 22 25
                                    


On était tous assis à table à attendre Ellen qui devait revenir avec Billie. On avait servi à manger pour tout le monde il ne manquait plus qu'elles. Finneas était sur son téléphone et devait sûrement parler avec Claudia vu le sourire qui ornait son visage depuis tout à l'heure. Je commençais sérieusement à m'impatienter. Mon ventre faisait des siennes et je ne pouvais rien y faire. Je tendis doucement ma main vers le paquet pour prendre des chips. Jaseh donna de petits coups sur ma main comme l'on aux enfants.

"_ Touches pas, il manque les filles.
_ Mais j'ai faim !
_ Ça c'est pas mon problème, en plus c'est des Takis. Tu vas te faire engueuler par Billie.
_ Elle s'en remettra... Aller laisse moi en prendre au moins une.
_ Non !
_ Titouplait, dis-je comme un bébé.
_ J'ai dis quoi ?"

Je ne pris pas en compte ce qu'il avait dit et pris le paquet dans mes mains. Je commença à manger le contenue pendant que Jaseh me lança un regard noir. Quand à moi, je lui souris victorieuse. Ellen arriva assez vite et me regarda compatissante.

"_ Je suis désolée Candice.
_ Pour quoi ?
_ Je veux pas te faire du mal.
_ Mais t'inquiète. Promis je dis rien.
_ Billie est pas seule là haut."

Je me répéta trois fois ses paroles dans ma tête pour essayer de me faire croire qu'elle mentait. J'étais jalouse, oui. Mais c'est ma meilleure amie après tout ou pas. Je n'ai même pas vu la fille rentrer alors que j'étais avec elle il y a à peine trente ou quarante minutes. Je ne me gêna pas de continuer à finir le paquet. La fautive se montra enfin, aux côtés de son amante. Comme pour me provoquer, Billie ne lâchait pas mon regard. J'avais à ce moment envie d'une seule chose, de lui donner une claque. Elle baissa son regard.

"_ Mais c'est mes chips."

Ma bouche ne s'ouvrirait pas pour sortir un mot, elle ne le méritait pas. Le sublime démon qu'elle était partit s'assoir avec son venin. Oui, la fille qui l'accompagne est son venin. D'ailleurs, elle commença à me porter de l'attention, trop pour moi.

"_ Tu me passes tes chips."

Elle n'avait pas intérêt à me reparler. Pourtant, elle semblait décider à vouloir ce que je tenais dans mes mains. Je serrais de plus en plus fort le paquet dans mes mains pour lui faire comprendre que je ne lui donnerais pas. Toute technique était bonne à prendre à ce moment là. Si elle continuait je vous promet que je lui arracherais ses extensions de cils.

"_ Passes le paquet.
_ Toi tu me parles pas grognasse."

Billie commençait à peine à s'intéresser à la discussion et semblait déjà agacée. Elle tapait frénétiquement ses doigts sur la table. On aurait dit une bombe à retardement.

"_ Bon ça suffit. Tu lui passes les chips maintenant un point c'est tout."

Et c'est elle qu'elle défendait. Je lui jeta le paquet de chips dans la tête et je sorti de table puis du Clos. Elle m'avait énervé à un point. Je m'étais retrouvé dans une sorte d'impasse et les larmes dévalèrent mes joues. Il aura fallut que je vois Billie avec une de ses conquêtes pour me faire prendre conscience. C'est la personne la plus importante de ma vie mais pas comme je le pensais. Mon cœur était briser alors que je comprenais seulement maintenant de mon erreur. Une main se posa sur mon épaule. Elle était en face de moi.

"_ Pars Billie.
_ Ne pleure pas. Dis moi pourquoi tu es comme ça.
_ Billie tu es sérieuse !?
_ Quoi !
_ Mais c'est à cause toi que je suis comme ça. Tu me fais vivre un enfer niveau émotionnel. Dis moi pourquoi ? Pourquoi tu es comme ça avec moi.
_ De quoi tu parles ?
_ Tu as très bien compris.
_ ... Putain mais tu n'as pas remarqué ?
_ Mais remarquer quoi? 
_ Si je me rapproche de ces filles c'est pour une seule chose...
_ Laquelle putain dit moi.
_ Pour pouvoir soulager ma conscience, de ne pas pouvoir te le dire...
_ Parles Billie parles!
_ Que je t'aime putain! je sors avec elles pour me tenir, me contenir mais aucune d'elles n'arrivent à ta cheville. Aucune et ce ne sera jamais le cas. Tu es trop bien pour moi à toujours être gentille. Et puis ton corps, putain ton corps. Tu es un exemple pour moi sachant que moi je ne peux même pas le voir. Il me donne le vertige. À chaque fois que je te vois avec tes hauts transparents, tes jupes moulantes mais putain tu ne sais pas à quel point j'ai envie de te sauter dessus et tu n'aimerais sûrement pas savoir ce qu'il se passe dans ma tête. Ta bouche, si tu savais. J'ai envie quelle me parcours entièrement et puis tes seins... Tout de toi. Je pourrais mourir pour que tu te sentes bien mais tu ne me dis rien et tu regardes ailleurs.
_ Billie..."

J'aurais pu lui répondre, l'embrasser jusqu'à ce que sa dérive. Lui sauter dans les bras mais non... Au lieu de ça, je suis partie. Pour une fois, j'ai écouté ma tête. Mais mon cœur, j'aurais voulu le jeter et l'écraser tellement il battait fort et me criait de retourner la voir. Je rentra à la maison, voir l'oncle BamBam. 

"_ Et qu'est-ce que tu as fait ?
_ Je suis parti.
_ Pourquoi ?
_ Je ne sais pas.  Maintenant je me dis, que j'aurai dû l'embrasser.
_ Sors !
_ Pourquoi ?
_ Tu m'exaspères à faire n'importe. Vas dans ta chambre réfléchir.
_ Mais mon oncle.
_ Tu vas m'écouter !"

Et encore une fois, il m'avait fermé la porte au nez mais il avait raison. J'étais à la fois énervée contre moi même et très honteuse de l'avoir laissé. Ça lui coûtait tellement de me dire ce que j'ai toujours voulu qu'elle me dise et moi je suis parti. Je suis horrible. Je me jetais dans mon lit et soufflait d'éxaspération. J'avais vraiment très mal agit. Ma vue commençai à se troublait et les larmes coulèrent seules de mes yeux. Des pas se firent entendre dans le couloir et une voix se fit de plus en plus audible.
 
"_ Pourquoi je lui ai dit ça ! Pourquoi j'ai pas fermé ma putain de gueule comme d'habitude. Elle ne vas plus vouloir me parler. Qu'est ce que j'ai fait ? putain !"

Le ClosOù les histoires vivent. Découvrez maintenant