VIII

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La mort pouvait arriver. J'avais déjà eu tout ce que je voulais dans ma vie : Billie. Je ne dirai pas qu'elle m'appartenait car ce n'était pas la vision que j'en avais. C'était moi qui lui appartenait. Je n'avais pas ce contrôle qu'elle avait sur moi. Elle, elle pouvait faire ce qu'elle voulait. Moi, j'avais toujours ce recule pour ne pas la blaisser. Et au final, je me rends compte que je me privait. Cela peut paraître assez spécial mais c'est comme si j'avais toujours senti que nous serions ensemble. J'avais toujours eu cette attirance pour elle et je ne pouvais en aucun cas le nier.

Nous avions ensuite passé la soirée à deux, dans sa chambre devant Netflix et un paquet de Takis sur son lit. À chaque nouvel épisode lancé, on échangeait les rôles. Là, c'était elle qui était dans mes bras, la tête sur mon épaules et les bras autour de mon ventre. Quand à moi, mes jambes se mélangeaient aux siennes et mes bras entouraient sa taille. De temps en temps, je lui déposait des baisers sur le front et elle appréciait vu qu'elle se redressait pour m'embrasser. J'étais bien. Le générique de fin nous indiqua qu'il était temps de changer nos places. L'épisode d'après se lança. Mon regard était concentré sur l'ordinateur de Bil'. Cette dernière caressait mes cheveux d'une main et son autre main glissait sur mon ventre, puis plus bas. Elle jouait avec le feu en passant ses doigts délicatement sous mon t-shirt. J'aimais vraiment la série, tout comme ma copine. Mais là, c'était trop. J'agrippa son poignet et retira sa main de son emplacement. La concernée grogna légèrement, sans doute mécontente. Elle posa à nouveau sa main mais cette fois sur, sur mes fesses. Mon visage pris une teinte rosé. Et ses doigts glissait encore vers le bas de mon t-shirt. Elle passa franchement sa main pour commencer à monter vers mes seins. Il ne fallait pas qu'elle continue ou sinon je ne garantissait pas la suite. Je me releva et me mis à califourchon sur elle. Billie ferma l'écran de son ordinateur avec son pied. Mes mains trouvèrent facilement sa nuque et déposa brusquement mes lèvres sur les siennes ce qui semblait la ravir. Nos lèvres se mouvaient en un même rythme. Elle pressa ma taille pour coller nos corps le plus possible. J'essayais de lutter. Mes lèvres s'entrouvrirent pour laisser place à sa langue que je sentais sur la mienne pour la première fois. J'adorais cette sensation. Elle déplaçait facilement ses mains sur mes cuisses. Ma copine n'allait pas s'arrêter. Je stoppa notre moment quelques instants. Mon regard se posa sur ses yeux océans qui ne demandait que moi.

"_ Billie, on ne peut pas faire ça... Pas aujourd'hui... Je...
_ Qui t'as dit que nous allions passer ce cape.
_ Je ne sais pas, je...
_ On peut juste se faire plaisir sans sauter le pas ce soir. Tu comprends ?
_ Oui, pardon... C'était stupide.
_ Mais non, pas du tout. Aller... Juste profitons, tu veux ?
_ Ouais !"

Je replongea dans notre baiser. Toujours langue contre langue et mains baladeuses. Je ne préoccupait plus de rien. Peut être que j'aurais dû. Je sentais à présent que elle non plus ne voulait pas aller plus loin. On prenait notre temps et c'est ce qui était le mieux pour nous. La porte s'ouvrit d'un coup.
 
"_Oh mon dieu !"

Nos têtes devièrent vers la personne qui nous interrompait. Ce n'était autre que le venin de Billie. Elle était presque triste mais semblait plus choqué que quelqu'un l'ai remplacé. Surtout moi, tout le contraire d'elle. Et avec toutes ses opération pour devenir coton tige (personne grande et tellement fine que l'on dirait qu'elle va mourir) elle devait sûrement me voir comme grosse, ce qui n'était pas vraiment le cas. 1m60 pour 50kg à peu près, ce n'est tout sauf trop. J'étais loin d'être comme elle et je voulais en aucun cas l'être. Billie pressa plus fort la taille et je tourna la tête pour la regarder. Elle regardais son coup d'un soir en souriant comme fière de sa position actuelle. Et la jeune femme parti furieuse. Le rire cristallin de mon amante résonnait dans la pièce.

"_ Je sais que ce n'est pas la meilleure chose à faire mais je préfèrerai que pour l'instant notre relation reste secrète pour les autres.
_ Ça me vas Babe ! Profitons seulement nous deux.
_ Tu as tout compris."

La soirée s'était passé à merveille. La nuit aussi n'avait pas posé de problème. Nous n'avions rien fait de plus avant de nous endormir. Le jour d'après, j'avais décidé de cuisiner un grand repas et espérant que ça plaise et que ça ai du goût. Mais je n'avais pas peur de ça. Pas que j'étais prétentieuse ou quoi, juste que l'on me disait souvent que j'étais un vrai cordon bleu que je faisais attention à ce que je faisais et que je m'y mettais vraiment. Il est vrai que j'avais toujours aimé cuisiner mais que quand quelque chose commençait à m'énerver, j'avais tendance à laisser tomber. Mais cette fois-ci, j'étais motivé. Tout d'abord car je savais que Billie allait goûter. Certes, elle avait déjà goûter mes plats mais pas en tant que petite amie. Qui plus est, petite amie secrète ce qui est encore plus exitant. Pourquoi avoir choisi de garder notre relation secrète, tout simplement car nous voulions profiter seules sans avoir les autres sur le dos, surtout Ellen. Et puis c'est vraiment exaltant. Dans beaucoup de romans c'est comme ça. La relation de Tessa et Hardin au début est comme ça. Oui, j'avais lu tout les After sans exception. Anna Todd est vraiment une très bonne auteure, j'avais adoré sa collection Star avec les personnages de Kael et Karina si je ne me trompait pas, qui avait vraiment une histoire intéressante. Mes pensées divageaient souvent. En redonnant toute mon attention à mon repas, je me rendais compte que les pommes de terres étaient cuites parfaitement comme je les voulait. Comme quoi, des fois ça a du bon d'être dans ses pensées.

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