A c❤️eur ouvert : Tome2 De Destiny

Partie quatre

Quatre ans plus tard

Mamadou Lamine

Que les années passent vites, extrêmement vite. On dirait que c'était hier mon mariage avec Myriam. J'ai suivi les conseils de mon père et de mon ex beau-père. Durant ces quatre années j'ai fait de mon mieux pour que mon mariage fonctionne. J'ai fait de mon mieux pour tomber amoureux de ma femme, mais rien n'y fait. Je pense toujours à elle. Et cela ne fait qu'augmenter ma rage envers elle. Elle a pris mon cœur et l'a brisé en mille morceaux. Myriam fait tout pour me plaire et pour être une épouse parfaite mais elle ne reçoit en retour que mon indifférence. Je ne la touche que rarement, elle se plaint beaucoup mais je m'en fous, c'est comme ça, j'y peux rien. Durant ces dernières années, nous avons cherché à avoir un enfant mais toujours rien. Pourtant les médecins nous disent qu'il n'y a aucun problème ni de son côté ni du mien. Mais on dirait que c'est le destin qui s'acharne. Si seulement l'enfant de l'autre était de moi. Si seulement elle m'avait resté fidèle. Si seulement elle m'avait donné un enfant...un seul. Si seulement... Arghhhh... pourquoi je pense à ses choses-là, pourquoi je pense à elle tout le temps. Je suis interrompu dans mes pensées par ma femme.

_ Myriam : Hey Mamadou Lamine niatta yone lala wo (combien de fois t'ai-je appelé ?).

_Moi : Désolé Myriam, j'étais ailleurs. Je lui répond.

_ Myriam : Tu es toujours ailleurs. Tu penses encore à elle n'est-ce pas ?

_ Moi : Non...cela fait longtemps que je ne pense plus à elle, mentis je. Elle n'est plus le centre de mon monde.

_ Myriam : Yow nga dof dakh mom bou yague. (Elle t'a déjà rendu fou depuis bien longtemps). Elle n'est plus là mais elle occupe jour et nuit tes pensées. Tu n'arrives plus à me toucher et quand tu te décides à le faire, c'est à elle que tu penses. Elle t'obsède...

_ Moi : Ça suffit Myriam. Je suis ton mari et je ne te permet pas de me parler ainsi. Si ta vie à mes côtés ne te plais pas, alors libre à toi de partir. Et allons à cette énième consultation avant que je ne change d'avis. Criais je hors de moi.

J'en ai marre qu'on me rappelle à quel point je suis accro à elle, marre que l'on me rappelle l'emprise qu'elle a sur moi et marre de continuer à l'aimer malgré toutes ces années passées.

Je quitte la villa en claquant la porte, me dirigeant vers la voiture, suivi de près par ma femme.
Le trajet s'est fait en silence jusqu'à la clinique. Je ne lui ai adressé ni regard ni mot. Elle sait que je déteste parler d'elle mais elle s'aventure toujours sur ce terrain.

Je me stationne sur le parking et descend de la voiture pour me diriger à l'entrée, toujours mon épouse à mes trousses.

Nous sommes accueillis par une infirmière qui nous conduit dans le bureau du docteur.

Après trente minutes d'examens gynécologues, le médecin nous confirme encore une fois de plus que tout va bien.

Nous sortons de la clinique, Myriam encore une fois déçu mais je n'y fait pas attention.
En plus j'ai plus envie de voir son visage une minute de plus, elle m'a déjà énervé.

_ Moi : Tu peux prendre un taxi et rentrer à la maison. J'ai un rendez-vous important au bureau et je suis déjà en retard. Lui dis-je en démarrant à toute vitesse. Je l'entends me crier un connard mais j'en ai l'habitude.

J'arrive à MLS & Co avec juste 5 minutes de retard pour mon rendez-vous. Je dois effectivement rencontrer un nouveau associé qui vient de Paris pour investir dans mes entreprises. En effet, mon entreprise est la première en Afrique à produire de l'huile d'arachide raffiné. Et es est le premier  importateur mondial. Alors je reçois chaque jour de nouveaux associés.

Mon assistante me dit qu'il est déjà là et qu'il m'attend dans la salle de réunion. C'est un certain Leppeletier. Bizarre, je ne me souviens pas vraiment de lui. C'est normal aussi vu que je n'ai pas consulté le dossier que j'ai sur lui. J'étais ailleurs ces derniers temps et j'avais pas la tête à ça. De toute façon, c'est son apport qui m'intéresse et s'il peut m'apporter gros alors qui il est n'est pas mon problème.

Je passe donc dans mon bureau déposé mes affaires et me dirige à la salle de réunion. Mais avant d'entrer, je demande à ce qu'on nous apporte deux tasses de café.

J'arrive dans la pièce mais la personne est de dos à moi, manipulant son téléphone. Il ne me remarque pas alors je décide de m'annoncer à ma façon.

_ Hum...hum.

Il sursaute et décide enfin de se retourner. Son visage me dit quelque chose ou plutôt quelqu'un.

_ Lui : Comme on se retrouve mon vieil ami. Me dit-il. Même après tant d'années tu es toujours le même.

Waouh...ki deh gagné nama (il m'a bien eu celui-là). Il semble me connaître si bien.

_  Moi : Euh...hum...je...je suis sans mot. Il m'a pris par surprise. Je ne sais plus quoi dire.

_ Lui : Tu ne me reconnais pas. Ne me dis pas que tu m'as oublié mon ami. C'est grâce à toi que j'ai rencontré la femme de ma vie. Ma Sophia. Me répond t-il.

Sophia... Sophia... où ai-je entendu ce nom. Oh...non...ce n'est pas à qui je pense. Sophia Cissé la meilleure amie de ma...

_ Moi : Patrick... Patrick Leppelletier, le mari de Sophia. Murmurai-je.

_ Patrick : Ah enfin...j'ai failli croire que tu ne te souviendra jamais. Alors mon vieux qu'est-ce qui se passe, tu n'est pas content de me voir ou tu as vu un fantôme.

C'est vrai que je suis déboussolé. Revoir un ami en commun avec elle durant autant d'années me perturbe. Mais il faut que je me reprend. J'ai l'air d'un idiot devant lui.

_Moi : Non...non ce n'est pas ça. Je suis content de te revoir c'est juste que je suis surpris. Cinq années se sont écoulés depuis la dernière fois qu'on s'est vu.

Au même moment, nos cafés arrivent. Je remercie la secrétaire et me reconcentre sur mon invité. Il était d'ailleurs mon seul ami vu que j'en ai très peu. Je ne suis pas très sociable non plus.

_ Patrick : Alors comment te portes-tu ? Et les affaires.

_ Et Caroline ?

A suivre...

Ndisha