Tu es à moi... {TERMINÉ}

~EPILOGUE~

Ça va faire bientôt deux ans que Mathias a quitté la ville, et deux ans que je n'ai pas eu de ses nouvelles.
Aujourd'hui on est le 10 juillet et je suis passée à autre chose. Quand je repense à lui je le vois plutôt comme un premier amour et si je venais à reprendre contact avec lui je pense que je serai prête à ce qu'il n'y ait aucune ambiguïté. De toute façon je n'ai plus de sentiments pour lui, j'en aime un autre.

Et oui, j'ai eu mon bac avec mention bien, je me suis réconciliée avec mes parents et...je me suis mise en couple avec Bryan. Ça peut paraître étonnant mais avec lui j'ai une très belle complicité, il est doux, attentionné et mes parents l'adorent !
D'ailleurs, je ferai mieux de me dépêcher un peu parce qu'il va arriver d'une minute à l'autre à la maison pour m'aider à déménager. Je vais quitter la maison familiale pour aller dans un studio proche de l'université et mes parents (avec mon frère) se retirent un peu dans la campagne. La joie de l'air pur comme ils disent.

Ding dongggg

Je cours ouvrir la porte à Bryan et je saute dans ses bras. Il est surpris mais me soulève quand même en déposant baiser sur mon front. Il est resplendissant aujourd'hui (comme toujours) mais là il a l'air heureux et ça le rend d'autant plus beau.

-Et ben, j'ai le droit un accueil de malade aujourd'hui !

-Tu m'avais manqué toi et ta petite bouille d'amour. Sérieusement, ça m'a fait bizarre de pas sentir ton corps contre le miens la nuit, j'aime pas quand tu t'absentes même si c'est pour aller en compétition sportive !

-Désolé doudou. Mais maintenant je suis là et on a un déménagement sur les bras alors en route !

Son entrain était remarquable et il sa motivation sans faille. Après tout, c'était encore une manière de plaire à mes parents qui n'attendaient que sa venue depuis hier.

J'ai déjà bougé et descendu les cartons de mes affaires personnelles et maintenant je suis chargée de m'occuper de ceux du bureau de ma mère même si j'en ai pas tellement envie.
J'empile plusieurs cartons les uns sur les autres et je commence a les soulever pour les amener dehors jusqu'au camion. Hélas, j'avais oublié à quel point je manquais de force alors je décide d'aller vite pour porter moins longtemps ce poids. Finalement, je fais une mini pause et je laisse une seconde mes cartons par terre.
Je suis déjà essoufflée alors je m'assois à côté d'eux en reprenant ma respiration.

Soudain, mon regard est attiré par une enveloppe dépassant à moitié du carton situé tout en dessous de la pile. Je suis intriguée alors je décide de me débrouiller comme je peux pour extraire le papier qui était coincé entre le scotch et...le scotch.
J'extrais l'enveloppe et je remarque avec étonnement qu'elle m'est adressée. La chose la plus étrange est que l'enveloppe est déjà ouverte, comme si on ne me l'avait pas donnée et qu'on l'avait lue à ma place.
Je tire sur le papier se trouvant à l'intérieur et je me dépêche de le déplier avant de lire ce premier mot tout en haut du texte « bébé ».

Mon cœur rate un battement et j'écarquille les yeux pour vérifier que je ne rêve pas. Et non, c'est bien la réalité...

« Bébé,
Déjà je voulais m'assurer que tu vas bien depuis qu'on ne se voit plus. J'ai pas eu de tes nouvelles depuis le temps mais à en croire ce que tu postes sur les réseaux, tu t'amuses bien, et ça me fais plaisir de te savoir heureuse.
Ça fait quoi, un mois, deux mois voire trois qu'on se voit plus et pourtant tu me manques comme si je t'avais quitté et que je n'allais jamais te revoir.
J'ai pris le temps de réfléchir à notre relation. Et je suis nostalgique du bon vieux temps où on était complices tous les deux.
Je ne veux pas passer pour un ex collant, j'ai même pas envie de te faire éprouver de la pitié en lisant ça mais sache juste que je t'aime encore et j'aimerai beaucoup te revoir. Si c'est le cas pour toi aussi, tu peux me contacter par les réseaux ou alors je te propose qu'on se retrouve à un de nos endroits, au parc par exemple. On aurait qu'à faire ça le 12 juillet à 14 heures, ça te tente ? Si tu n'en as pas envie, ne réponds pas à cette invitation, je prendrai ça pour un non.»

C'est fini entre nous et il le sait très bien, alors pourquoi est-ce qu'il me dit tout ça ? Il doit bien se douter qu'entre temps j'ai refais ma vie et que je suis passer à autre chose.
J'ai les larmes aux yeux, et ça empire au moment où je lis la fin de la lettre....

« Je vais terminer cette lettre en disant, comme c'est gravé sur la chaîne que tu m'a offerte ce jour là à l'aéroport : je t'aime pour toujours, et à jamais.
                                                                   Mathias »