Chapitre 1: Etes-vous là ?

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Attention ! Cette histoire peut être choquante pour les plus jeunes. C'est à votre choix de le lire. Je ne suis pas responsable de vos actes et de ce que vous lirez. 

Bonne lecture... 

"Argh, j'ai tellement mal."

C'était la première phrase que j'avais prononcé depuis des jours, des semaines peut-être. Je n'avais nulle conscience dans l'endroit où je m'étais réveillée. Je sentais autour de moi un froid profond et même gelé. Il y avait une odeur puante et horrible, comme si j'étais entourée de morts. Je constatais également un sol moux, une terre retournée et de fortes puanteurs d'essence. C'était inimaginable, j'avais l'impression que l'on m'observait. Je n'avais jamais vécu une telle sensation de faiblesse. J'arrivais à peine à bouger les membres de mon corps, c'était tout droit tiré d'un film d'horreur ou quoi ?

J'ouvrais difficilement mes yeux, à peine consciente. Je vis sur mes bras, des bleus et des plaques rouges qui me brulaient. Du sang coulait de mon sweet blanc et de mon jean troué. Comment suis-je atteris ici ? Regardant autour de moi, je ne vis que des rails rouillés et un sol froid, très froid même ! A ma droite, figurait un mur d'au moins un mètre ou plus, et de l'autre, trois autres lignes de rails. Est-ce que j'étais dans une gare ? 

Doucement, je me mis sur mes deux jambes et constata fermement (mais faiblement) que je me trouvais bien dans une gare. Ce qui m'a surprit le plus, c'étais que dernière moi, un train inactif n'était à moins d'un mètre de m'écraser. Alors, je m'étais mise à escalader le petit mur qui me séparait du couloir où il y avait normalement du monde. C'était dur de monter, je venais à peine de reprendre mes esprits et je me mettais déjà à tirer sur mes articulations et membres pour monter un petit mur de pacotille. Arrivée en "haut", je vis avec effroie ce qui se dressait devant moi; des gens morts, certain couverts de sang, étaient allongés. Je me mis à frissoner. C'était horrible ! Où me suis-je réveillée ?

D'un coup, reprenant mes esprits, j'ai commencé à prendre un extincteur qui se trouvait près du mur devant moi puis frappa à quelques mètres plus loin un distributeur de barres au chocolat et de boisson. La vitre était tenace mais je frappais de plus belle sur le verre, enfin, elle céda. Je pris la nourriture qui s'offrait devant moi. Tous ces gens morts, sans personne, ce n'était pas bon signe. J'avais vu assez de films d'action à ce sujet. Même si cela paraissait fou, des morts par terre, ce n'était jamais bienveillant. 

Je n'avais pas assez de grands bras pour tout prendre, alors, avec désarroie, ma seule option était de prendre un sac, d'une des ces personnes couvertes de sang. Une dame, allongée sous le sol dur, serrait son fils fort contre elle. Ils étaient donc au courant que la fin était proche ?

"Reposez en paix."

Je ne pouvais dire plus. J'étais tellement attristée par ces morts autour de moi. Mais je n'avais pas d'autre choix que de lui voler son sac. J'observais pendant quelques secondes si il n'y avait pas un brin de vie chez cette dame, mais rien. Je pris son sac et commença à fouiller  en enlevant tout ce qui s'y trouvait; clé de maison, passeport, tickets de train, photo de famille, carte d'identité... Puis, je remplie mon stock faiblement tout en pensant; que s'est-il vraiment passé ? Pourquoi tous ces gens morts ? Des frissons parcoururent mon corps. Je ne saurais pas quoi faire ensuite ! 

 Ainsi, en ayant rempli tout ce qui me restait, je me suis dis que faire un tour dehors serait une bonne idée ? Mais, il s'y pourrait trouver des choses horribles. A cette instant, je n'avais pas eu l'idée de regarder comment ces personnes défunts ont péris. Mais pas besoin. Une voix forte qui me fit sursauter et me mis à frissonner m'interpella:

"Qui es-tu ?"

Je me suis retournée, pensant tomber nez à nez avec des terroristes, ou des inconnus venus d'un autre monde qui parlait humain. J'eus bien de la chance. Je vis que ce n'était que des gens normaux, du moins, au premier regard. Un, un garçon grand, aux cheveux marron avec une cicatrice au nez, tenait une arme à feu, un pistolet tout simplement. Tout autour, derrière lui, cinq autres personnes, témoignant de leurs fatigue, me faisaient face.

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