Chapitre 5: Mathilda...

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Mes paupières s'ouvraient doucement. Je sentais toujours les gouttes d'eau tomber sur le sol crasseux. J'ouvris les yeux, toujours fatiguée. Je me rendis compte que j'étais bien enfermée dans cette pièce lugubre et froide. Sacha me regardait éveillé.

"Mmmh, mmmh, mmmh !"

Tout autant que moi, notre bouche était scotché. Nous ne pouvions prononcer un mot. Qu'allons nous faire ? Je vis dans les yeux de Sacha qu'il essayait de me dire quelque chose, en vain. Ces yeux et sa tête partait de gauche à droite. Je ne comprenais toujours pas. Il continua à essayer de m'expliquer pendant plus d'un quart d'heure: toujours rien. Je ne comprenais pas, je ne voyais point ce qu'il m'expliquait. Je lui fis signe de la tête que c'était impossible. Je baissais les yeux, triste. Cette petite fille qu'y n'était autre que moi, ce texte que Margharida m'avait montré, ces F.O.D.21 où nous ne connaissons pas tout à leur sujet... Je ne pouvais rien faire... Nous étions vulnérable... Mais pourquoi ne suis-je pas morte comme tout le monde ?! Pourquoi une personne m'aurait mis sous des rails de train ? Pourquoi ces monstres ne m'ont-ils pas trouvés ? Pourquoi ci, pourquoi mis, des millions de questions tournaient dans ma tête. 

En levant le regard, je vis pour la première fois Sacha, dépité, triste, anxieux, peureux, faible, vulnérable. Lui aussi avait des sentiments. Ce n'était pas quelqu'un de cruel non, justement, il avait raison. Ces personnes qu'y sont mortes par ma faute ou sa faute souffraient terriblement. Les laisser en vie n'y changerait rien justement, cela empirerais. 

Il devait être 18h quand j'ouvris les yeux. Mon ventre criait famine et mes jambes craquaient à chaque mouvement. Mes doigts bougeaient. Mes doigts... Mais oui ! Mes mains sont toujours accrochés dans les menottes sauf mes doigts qui peuvent encore bouger dans tous les sens. Alors j'essayais de les remonter au niveau de mes pouces; y'avait un code. Mais qui utilise un code pour des menottes ? Sa existe ? Mais bref, j'essayais d'ouvrir avec peine, il fallait que le hasard me libère. 

Le soleil tombait dans la nuit du crépuscule. Plus aucun bruit, plus aucun son... Que nous et un petit vent froid à mes oreilles. J'essayais toujours, en vain, de me libérer de ces menottes à code. Soudain, avec joie, je vis que les menottes avaient lâchés, je pus sentir mes mains et mes bras enfin libre. D'un coup, j'enlève le scotch sur ma bouche. Sa faisait du bien de pouvoir parler et bouger ses mains depuis !

"Sacha ! dis-je à ce dernier qui dormait, Sacha ! Réveille-toi ! S'il te plait !"

Il ouvrit ses yeux avec peine. Le pauvre, il était faible, triste, apeurée, tout ce que je n'avais pas vu de lui auparavant.

"Sacha, écoute-moi bien. Est-ce que tu sens tes doigts au moins ?"

Il acquisa d'un signe de tête peureux.

"Bien, essaie de toucher les menottes. A un moment, il y aura un code à faire, oui sa parait bizarre mais c'est comme ça."

Mon regard se posa sur les menottes. Le code était inscrit 2.1.2.1. Il aurait pu trouver plus difficile. 

"Le code est 2.1.2.1 ! criais-je. Essaie de tourner le code le plus rapidement possible d'accord ?"

Pendant plusieurs heures, il n'arrêtait pas. Nos estomac gargouillaient. Des bruits sourds et fracassants se faisaient de plus en plus entendre... Non... Ces F.O.D.21 n'étaient pas loins... 

"Dêpêche-toi Sacha, dis-je doucement pour ne pas me faire entendre, ces monstres ne sont pas loins !"

Il essaya tant bien que mal sans y arriver. De mon côté, l'attache sur mon corps me bloquait toujours. Il n'y avait rien. Pas de code, pas de clé. Ma respiration s'accélérait, je commencais à me mettre en panique. Les bruits s'intensifiaient de plus belle. J'essayais en vain de m'étirer le plus fortement possible, en y mettant tous mes muscles, en vain.

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