Jusqu'à ce que la vie me tue...

Chapitre 1

"Aïe.... Aïe aïe aïe..."

Je jette un coup d'oeil par dessus mon épaule: ils arrivent. Ils sont quatres et plus où moins armés. Merde.

J'ai un point de côté, et je commence à être essoufflé. Pas que je sois en mauvaise forme physique, non, mais ça doit bien faire cinq minutes que je sprinte, et mine de rien, ça fait pas du bien. Mes muscles sont à l'agonie et je vais bientôt manquer sérieusement de souffle.

Pourtant, il faut que je parvienne au centre ville. Je suis tout près, un ou deux carrefours tout au plus. Là-bas, je pourrais me fondre dans la masse, et puis, si ils essayer de m'attraper, avec trois mille témoins autour, niveau discrétion c'est raté... Alors IL FAUT que je tienne.

Je tourne à gauche dans une ruelle et je... Merde! Trois types surgissent devant moi à l'autre bout de la petite rue... Je suis bloqué. Je tourne frénétiquement la tête dans l'espoir de trouver une issue... et du coin de l'oeil, j'aperçois des poubelles, placées contre un petit mûret. Si j'arrivais à grimper dessus ça me permettrais de passer de l'autre côté du mûret, le temps que les autres le passe aussi, je serais déjà loin... J'accélère le rythme au prix d'un ultime effort, et fonce sur mes poursuivants. Au dernier moment, je me baisse, me déplace vivement sur la gauche et d'un bond atteint les poubelles. Je saute par dessus le mûret est atterri dans le petit jardin d'une maison. Je la contourne, descend la rue et rejoins le centre ville. Ça grouille de monde, mais je n'ose pas me retourner. J'enfile ma capuche et m'efforce de paraître serein. J'achète un sandwich dans une boulangerie et une bouteille d'eau, et je vais rejoindre la station métro.

Après une dizaine de minutes de tram, je rejoins mon petit appartement, enlève mes chaussures, et peux enfin reprendre mon souffle. Je m'affale sur mon lit, et soulève mon t-shirt pour examiner les dégâts. Quelques contusions et une légère griffure causée par le couteau que j'ai réussi à éviter juste à temps... Mes muscles sont mal en points et mes phalanges en sang... Heureusement, rien de bien méchant. Mais à partir de là, je crois que quelques explications s'imposent..