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Je me réveille mais garde les yeux fermés. Je suis si bien dans ce lit et ces draps de soie. Je m'étire tranquillement lorsque je sens une odeur qui ne m'est pas familière. Une odeur de bois et de parfum. Un parfum d'homme... Je ne reconnais pas mais je l'adore et me blottis contre le coussin pour en profiter encore plus. Je me demande d'où ça vient.

Je me redresse brusquement en me remémorant le loup et le bel homme, et regarde fanatiquement de droite à gauche, cherchant à comprendre où je suis. Un bureau, un canapé, un écran géant et une décoration très masculine. Sobre et noire. La chambre est immense ce qui me laisse penser que les deux portes au bout de la pièce mènent à une salle de bain et un dressing.

Le premier point positif, c'est qu'il n'y a personne dans la pièce et que je porte encore tous mes vêtements. Le deuxième... quel deuxième? c'est le seul point positif de cette histoire. Je suis dans une chambre inconnu,  dans une maison perdue au milieu des bois ( enfin je pense que je suis dans la maison que j'ai aperçu plus tôt), je suis encore en pyjama- et je me demande comment je ne m'en suis pas rendue compte plus tôt- et pour couronner le tout, je me suis probablement faite kidnapper par à bel homme. Se faire kidnapper par un beau gosse n'est pas bon signe.Se faire kidnapper tout court non plus d'ailleurs. 

Ah! Super, en plus il fait nuit. Donc si jamais j'arrive à sortir de là je ne saurais pas par où rentrer. J'adore. 'Reprend toi Grace' je me parle toute seule, comme d'habitude, pour essayer de me calmer et me dirige lentement vers la porte de la chambre. Je pose mon oreille contre celle-ci et  essai de faire le vide dans mon esprit afin de pouvoir entendre si quelqu'un est dans la maison. Rien. Je n'entend absolument rien. 

Je prend une grande inspiration, le genre d'inspiration qui vise à se donner du courage, et ouvre la porte en priant pour qu'elle ne fasse pas de bruit. J'avance le tête tout doucement, mes cheveux blonds tombent sur mon visage et me bloquent légèrement la vue.  Je me les remets derrière les oreilles et regarde de droite à gauche. Je ne vois effectivement personne ce qui me paraît bizarre. Je ne suis pas experte en enlèvement mais je suis presque sûre qu'il faut au moins poser quelqu'un pour garder la pauvre victime. 'Amateurs' je pense joyeusement. Une chance de plus de se sortir de ce cauchemars. 

A droite se trouve un couloir qui mènent sur des portes, probablement d'autre chambres- ou bien des salles de tortures au point où on en est ça ne m'étonnerait pas. Au bout du couloir je vois encore une autre allée. Bon, pas par là, il risque d'y avoir encore plus de chambre, ou pire, d'allées. Je ne sais pas à quelle point cette maison est grande, mais je n'ai pas envie de m'y attarder pour le découvrir. 

Je me concentre maintenant sur la partie gauche du couloir, et je retiens un cri de joie lorsque je vois un escalier qui mène vers l'étage inférieur. Je commence à me lancer vers celui-ci mais je me rappelle tout à coup de la nécessité de ne pas faire de bruit pour éviter de réveiller les habitants, si il y en a. Je ralentis le pas, et descends les escaliers un par un en retenant mon souffle. L'adrénaline me court dans les veines et mon cœur bat de nouveau la chamade.  

'Et merde' je jure dans ma tête lorsque, arrivée en bas de l'escalier, je tombe nez à nez avec... un autre escaliers. Je secoue la tête et attaque la descente de ce deuxième obstacle. Une fois en bas, je cours vers la porte qui, dieu merci, se trouve en face des escaliers. Je manque de me prendre la porte dans la tête tellement je me suis précipitée pour l'ouvrir. 

Clack, elle s'ouvre directement. Il n'a même pas essayé de la verrouiller? Je ne vais pas m'en plaindre, ça me facilite la tâche. Je ne prend pas le temps de regarder autour de moi et je me lance tête baisée vers... un mur apparemment. 'Qui met un mur devant sa porte d'entrée? Un psychopathe Grace, ça t'étonne vraiment?'

Le mur en question est étonnement chaud. Et il bouge, enfin il vibre. Je lève les yeux petit à petit, comme ci cela allait le faire partir comme par magie, et plus je remonte, plus je me dis que ce n'est certainement pas un mur, mais bien le psycopathe-apollon qui sait se transformer en loup, qui se trouve sur mon chemin. 

Lorsque mes yeux se posent sur les siens, mon souffle se coupe. J'y étais presque putain. Son petit ricanement me montre que la situation a l'air de l'amuser. Je ne devrais pas être étonnée, le jeu du chat et la souris semble bien adapté pour ce genre de personne. C'est quoi la prochaine étape? Il va me chasser dans la forêt comme dans un film que j'ai vu récemment? 

Je hurle, pour la troisième fois ou de la journée, ou quatrième, je ne sais même plus à ce niveau là, mais plus d'énervement que de peur cette fois ci.

"Voyons ma belle, je ne suis pas si repoussant que ça, si?" Il me lance avec toute l'arrogance du monde.  Je cligne plusieurs fois des yeux, ma tête légèrement vers l'arrière, étonnée par cette réponse.  Son petit sourire arrogant me pousse à bout, c'est la goutte qui fait déborder le vase comme on dit, et j'ai envie de lui arracher du visage. Littéralement. 

Je fais donc la seule chose logique dans cette situation, je lui lance mon poing à la figure.


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Hellooooo!

J'ai une petite question pour vous, est-ce que vous préférez des petits chapitres à chaque fois ou des plus longs? (quitte à ce que cela prenne plus de temps.) 

Bon confinement!

L'auteur.

HybrideOù les histoires vivent. Découvrez maintenant