Disney is real

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Il était une fois un jeune couple de personnes qui s’aimaient plus que ce que le monde avait à offrir comme amour. De cet amour, naquit une petite fille que l’on nomma Elizabeth. La petite fille grandit dans l’amour et la joie jusqu’à ses sept ans. Malheureusement, la tristesse n’épargne aucune famille et la mère d’Elizabeth, Alice, mourut d’un cancer. Le père d’Elizabeth voulut tout ce qu’il y avait de mieux pour sa fille, alors âgée de quatorze ans et se remaria à une belle épouse riche pour offrir à sa fille un lien maternelle. Cette femme, Penelope, n’était pas aimante. Elle ne recherchait que le profit et la richesse. Penelope avait aussi deux filles, deux jumelles du nom de Veronica et Cheryl. Elles n’étaient pas moches mais elles étaient méchantes et agaçantes. Lors du seizième anniversaire d’Elizabeth, son père mourut lors d’un voyage d’affaires. Suite à sa mort, Penelope devint la tutrice légale de la jeune fille et fit d’elle, la bonne à tout faire. Elle donna sa chambre à l’une de ses filles pour qu’elles n’aient plus à s’en partager une et attribua à Elizabeth le grenier comme chambre. Cela fait désormais deux ans qu’Elizabeth est devenue la bonne de la famille. Elle fête ses dix-huit ans dans trois mois mais pour elle, cela n’a pas d’importance. Ce n’est qu’une orpheline qui travaille pour sa belle-mère égoïste et profiteuse et ses deux filles aussi prétentieuses que leur mère qui s’amusent à appeler Elizabeth, Cendrillon, car elle est couverte de cendres à forces de faire les corvées. Elizabeth, rêve pourtant et c’est par ce rêve que commence l’histoire de Cendrillon.

***

L’horloge du village sonne les six coups, annonçant le début de la sixième heure du jour. Il est l’heure pour la jeune demoiselle, qui s’éveille difficilement, se tournant encore et encore dans son lit, sous le couinement des souris et le gazouillis des oiseaux.

« Ce n’est tout de même pas croyable, ça, même l’horloge me donne des ordres. Fais ci, fais ça, ne parle pas, ne joue pas, nettoie, cuisine. Mais personne ne m’empêchera de rêver. » se murmura-t-elle à elle-même.

La jeune fille se dirigea vers son paravent en bois pour enfiler sa tenue de bonne, après s’être rincé avec l’eau froide contenue dans la bassine et récoltée des dernières pluies. Elle redressa ses cheveux en un chignon vite fait et descendit les nombreuses marches qui menaient du grenier à la cuisine. La jeune fille mit à cuire le petit déjeuner puis se dirigea vers le jardin et les écuries pour nourrir les poules et les oies, ainsi que le chien et le cheval. De retour à la cuisine, elle retira du feu les petits pains sucrés et versa du thé dans chacune des trois tasses préparées. Alors qu’elle montait les marches recouvertes d’un tapis soyeux, les clochettes se mirent à sonner et des voix aigues se mirent à retentir.

“ Cendrillon ! Cendrillon ! Notre petit-déjeuner ! “

“ J’arrive, j’arrive, laissez-moi le temps de monter les marches “ se murmura-t-elle.

Elle arriva devant la chambre de sa première demi-sœur. Elle afficha un sourire bienveillant sur son visage et entra, pour lui servir son petit-déjeuner. Celle-ci, au lieu de la remercier, la chargea de corvées, comme à son habitude.

“ Nettoie mon linge ! Cendrillon ! Cire mes souliers ! Cendrillon !” criait-elle avec sa voix aigüe tout en montrant du doigt une manne de linge et trois paires de chaussures à talons noires, posées à côté de la porte.

La jeune fille ramassa cette manne en déposant les souliers par-dessus et se dirigea vers la chambre de sa deuxième demi-sœur. Elle garda son sourire extérieure et entra pour y déposer le petit-déjeuner. Comme sa précédente demi-sœur, celle-ci ne la remercia pas et la chargea de corvées.

“ Le linge que tu m’as apporté hier, n’était pas propre, relave-le ! Cendrillon ! Aussi, tu recoudras ma robe, la tirette s’est cassée !”

“ Peut-être parce que tu as encore grossi...” pensa celle qu’on appelait Cendrillon.

Elle sortit de la chambre de sa demi-sœur en emportant les deux mannes de linge, avant de se rendre dans la chambre de sa belle-mère. Lorsqu’elle entra, celle-ci était allongée dans son lit. Elle la regardait d’un regard froid, tout en caressant son chat, qui ronronnait allonger à côté de lui.

“ Cendrillon, tu es en retard. N’avions-nous pas demandé à ce que notre petit-déjeuner soit servi à 7h00. Il est 7h05.”

Elle lui adressa un sourire malsain qui sonnait faux.

“ Si mère, désolé. Cela ne se reproduira plus.” répondit Cendrillon simplement, et gentiment en baissant les yeux.

“ Pour te faire pardonner, tu nettoieras le sol de l’entrée, tu ramoneras la cheminée et, bien entendu, comme à ton habitude, tu feras notre linge à la main, l’étendra dehors pour qu’il sèche à l’air frais, le repassera, le pliera et tu nous le rangeras dans nos armoires. Tu rangeras également les garde-robes de Cheryl et Veronica qui sont en désordre. Tu cireras nos chaussures et tu prépareras le déjeuner et le dîner en temps et en heure. Oh oui, et j’allais oublier, tu nettoieras les vitres de toute la demeure, intérieure et extérieure. “

“ Oui, mère, cela sera fait.”

“ Bien, tu peux disposer et emmène Lucifer avec toi et nourris-le. “

Elle eut fini sa phrase en donnant un petit coup dans son chat pour qu’il tombe du lit. Cendrillon attrapa la manne de linge de sa belle-mère, en plus de celle de ses deux demi-sœurs et s’en alla à la cuisine, nourrir le chat puis à la laverie au fond du jardin, pour nettoyer leur linge à la main et à la savonnette comme demander. Alors que la demoiselle nettoyait le linge, elle se remit à penser à son rêve de cette nuit, son si beau rêve.

***

Aujourd’hui, c’est mon dix-huitième anniversaire. Je suis habillée d’une belle robe longue, celle de maman, la rose. Mes cheveux sont propres, et légèrement bouclés. Ils tombent sur mes épaules. Mon cou est orné d’un collier de perles blanches. Maman m’a maquillé très légèrement mais cela illuminait mon teint. J’avais un beau sourire sur le visage, ce n’était pas un sourire forcé, mais un sourire heureux. J’ai de splendide chaussure aux pieds, celle que papa m’a ramené après un voyage de trois mois loin de nous. J’ai dansé toute la journée avec mon père alors que le regard si bienveillant de ma mère nous regarde amusée et pleine d’amour. La musique résonne dans nos oreilles, c’est magnifique. Puis, sonne minuit, ça y est, je ne suis plus une enfant, désormais je suis une adulte. Un homme charmant s’approche de moi et me tend la main. Lorsque je la prends, je ressens des frissons jusqu’au fin fond de mon intestin. Je ne vois pas le visage de cet homme mais il a l’air splendide, magnifique, charmant ... Il prend ma main, me tire vers lui et dance avec moi. A la fin de la danse, il m’embrasse délicatement. Mes parents applaudissent. Je recule et regarde mes parents. Il y a tant d’amour dans leurs yeux. Il est aussi important que celui que je leur porte.

***

“ Cendrillon !”

La voix hérissante de sa belle-mère la sort de son tendre rêve. Elle lui jeta un regard.

“ Ne fais pas tremper le linge, trop longtemps, il rétrécit après !” hurle-t-elle avant de repartir vers le salon et de disparaître de la vue de la jeune fille.

Cendrillon soupira et recommença à laver leur linge. Elle s’occupait tellement du leur qu’elle n’avait même plus le temps de faire le sien. Après avoir terminé, Cendrillon le mit à pendre sur la terrasse et se dirigea vers le hall d’entrée pour commencer à nettoyer le sol carrelé du hall. Elle alla ensuite nettoyer les fenêtres une à une. Alors qu’elle était justement en hauteur sur l’escabeau pour nettoyer une fenêtre, ses deux demi-sœurs arrivèrent déchaînées dans ce même couloir, se disputant pour une paire d’escarpins.

“ C’est le mien, Cheryl. Rends-le-moi !” s’exclama la première.

“ Non, c’est à moi ! Ce sont mes escarpins !” répliqua la deuxième.

“ Ce sont les miens ! Si seulement tu n’étais pas là, je ne devrais pas me battre avec toi pour récupérer mes escarpins !”

“ Si tu n’existais pas ! Veronica, tu me rends la vie impossible !”

“ Tu … !”

La tête de Cendrillon faillit exploser si elles ne se taisaient pas rapidement. Heureusement pour elle, elles se disputaient si fort qu’elles en viennent à casser le talon de la chaussure droite. Elles partirent en criant chacune dans leur chambre, laissant leurs débris là. Cendrillon finit la fenêtre et se pencha pour ramasser ces débris lorsque l’on sonna à la porte. Evidemment, c’est à Cendrillon d’aller ouvrir. A sa grande surprise, à l’ouverture, elle se retrouve devant un messager du roi. Il lui tendit une enveloppe royale. Cendrillon s’en alla la porter à sa belle-mère, qui l’ouvrit et la lit à haute voix.

“ Chers compatriotes,
Le roi se fait vieux et son héritier, le Prince est désormais à la recherche d’une femme pour donner un héritier à ce royaume. C’est pourquoi, il convie toutes les demoiselles bonnes à marier du royaume à un bal au château, durant laquelle il choisira celle qui fera chavirer son cœur. Ce bal se tiendra au château à 18h. Tenues adéquates et ponctualité attendue.
Sa majesté, le ROI Forsythe deuxième.”

Elle releva son regard de la lettre et regarda ses deux filles.

“ Veronica, Cheryl, c’est la chance de votre vie. Epousez un prince, c’est la richesse et l’abondance. Dépêchez-vous de vous préparer.”

“ Ouiiiiiiii” s’exclamèrent-elles en sautillant sur place.

“ Cendrillon ! Viens coiffer mes boucles rousses ! Apporte-moi ma robe !” jacassèrent-elles en cœur.

“ Mais ... je dois me préparer aussi …" chuchota-t-elle.

Les trois femmes rigolèrent en cœur d’un ton hautain.

“ Toi ? Venir au bal ? Quelle horreur ? T’es une pouilleuse !”

“ Cheryl a raison, tu pues et tu n’as même pas de robe à te mettre”

“ Les filles ! Cendrillon, tu pourras aller au bal.” s’exclama sa belle-mère.

“ Quoi ? Mère. Pas elle !” hurlèrent ses deux demi-sœurs. 

“ Vraiment ? Oh, merci mère. “ dis-elle un peu trop enthousiaste.

“ Si, et uniquement, si tu as fini toutes tes corvées, tu auras aidé mes filles à s’habiller et à se coiffer et si tu trouves une robe adéquate.” dit sa belle-mère en lui lançant un regard froid.

“ Ce sera fait, mère” dis-elle avant de courir finir les fenêtres, préparer le dîner et faire ses corvées.

Cendrillon eut couru toute l’après-midi pour espérer avoir fini à temps. Elle est montée habiller Cheryl de sa robe rouge puis elle a coiffé le magnifique carré lisse de Veronica. Une fois qu’elles furent prêtes, Cendrillon monta au grenier, dans sa soi-disant chambre. Elle sortit de son coffre en bois, la magnifique robe blanche de sa mère. C’était la robe dans laquelle elle avait épousé son père. Elle s’habilla de cette robe et se coiffa. Elle organisa ses cheveux en empruntant un tissu de ceinture rouge que sa demi-sœur avait déchiré de sa dernière robe, tout comme elle emprunta un ancien collier de perles blanches de son autre demi-sœur, que cette dernière avait lancé dans le jardin. Après tout, elles les avaient jetés donc elle n’en voulait plus. Il n’y avait rien de mal à les emprunter. Il était 17h30 lorsque le carrosse attendit devant la demeure de Cendrillon. Les trois dames s’apprêtèrent à entrer lorsque Cendrillon descendit les escaliers en courant.

“ Attendez-moi !”

Les trois dames s’arrêtèrent net. Elle ne pouvait pas avoir tout fini.

“ Qu’est que c’est que cette horreur que tu portes ?” s’exclama Cheryl.

“ La robe de mariée de ma mère. Elle est si gracieuse.” dis-je.

“ Elle serait plus jolie courte, ne troues-tu pas Cheryl ?”

“ Oh si “

Elles rirent d’un air méchant et s’approchèrent de Cendrillon, tirant sur sa robe et la déchirant.

“ Mais c’est mon collier en plus ! Voleuse !” hurla Veronica en l’arrachant de mon cou, faisant éclater toutes les perles.

“ Et c’est mon ruban ! Voleuse !” s’exclama Cheryl en arrachant le ruban des cheveux de Cendrillon.

“ Désolé, Cendrillon mais tu n’as rien d’habillé, comme cela”

Sa belle-mère rigola d’un air faux et méchant et partit avec ses deux filles pour le bal, sans Cendrillon. Cette dernière éclata en pleurs à leur départ et s’enfuit dans le jardin. Elle s’effondra sur le bord de la fontaine et pleura.

“ Adieu le rêve, adieu la vie. Si seulement papa et maman étaient encore là, je ne serai pas prisonnière de Penelope et de ses deux filles.” chuchota-t-elle en pleurant.

“ Ma chérie, ne pleure pas … Elizabeth …" entendit-on dire une voix douce et attentionnée derrière Cendrillon.
Cendrillon releva la tête et vi une dame, toute vêtue de bleu.

“ Qui êtes-vous ?” dit-elle en s’éloignant d’un pas.

“ Je suis ta marraine la fée, ma chère Elizabeth. Je suis là pour t’aider. “

“ Ma marraine ? La fée ?” dit-elle en fronçant les sourcils.

“ Que veux-tu ma belle Elizabeth ? Aller au bal ?”

Cendrillon hocha la tête en essuyant ses larmes.

“ Alors, tu vas y aller. “

“ Comment ?”

“ Grâce à la magie, alors, tout d’abord il te faut un carrosse. Pour cela, cette citrouille fera l’affaire. Bobidi-Bobidi-Boo. “

C’est alors que sous les yeux ébahis de Cendrillon, sa marraine transforma une citrouille banale en un carrosse dorée juste splendide, 4 petites souris en 4 magnifiques chevaux blancs, le vieux chien en cocher, 2 lézards passant par-là, en portier.

“ Waw, c’est splendide !”

“ Ne me remercie pas, va au bal et amuses-toi maintenant !”

“ Mais, je ne peux pas y aller habiller comme cela … “

“ Oh suis-je bête, j’allais oublier, je vais arranger ça. Bobidi-Bobidi-Boo. “

C’est alors que la robe de Cendrillon se transforma en une robe tout simplement parfaite. Elle était bleue et teintée de paillettes. Ses cheveux blonds étaient remontés en un splendide chignon. De plus, ses pieds avaient été glissés dans de petits souliers de verre. C’était juste un rêve pour Cendrillon.

“ Allez- va maintenant ma chérie !”

Cendrillon monta dans son carrosse le sourire aux lèvres, n’ayant pas d’autres mots que merci à la bouche. Alors que le carrosse allait partir, sa marraine l’interrompit.

“ N’oublie pas, au douzième coup de minuit, la magie cessera et tout redeviendra comme avant”

La fée se transforma ensuite d’une humaine en petit feu-follet et s’envola dans les airs. Quant au carrosse de Cendrillon, enfin d’Elizabeth, il s’en alla vers le château du roi pour le bal donné en honneur du prince. La jeune fille arriva juste à l’instant même où les portes allaient se fermer. Les gardes la laissèrent entrer et fermèrent les portes juste derrière elle. Elle entra dans le château, les yeux ébahis devant tant de splendeur, et de diamants. Elle entra dans la salle de bal. Elle était en haut des escaliers et comme elle était la dernière arrivée, tous les yeux étaient rivés sur elle. Il y avait vraiment beaucoup de monde. Le prince était debout au fond de la salle. Il avait les yeux rivés sur Cendrillon alors que toutes les autres dames le regardaient s’avancer vers la dernière venue. Le roi et duc étaient, quant à eux, assis au balcon, regardant la cérémonie. Le prince tendit la main vers la dernière vue.

“ Mademoiselle, voudriez-vous ouvrir le bal avec moi ?”

Cendrillon rigola doucement et discrètement.

“ Comment cela ?”

Le prince sourit.

“ En dansant.”

“ Danser ?”

“ Danser.”

“ Avec plaisir”

Le prince Jones attira la jeune fille vers lui et commença à danser. Leurs deux corps s’emboitaient parfaitement. Leurs jambes s’accordaient parfaitement à la musique. Tous les autres participants les regardaient avec delà jalousie dans les yeux.  Le prince lui la regardait avec admiration et Cendrillon le regardait avec passion.

“ Vous êtes magnifiques, mademoiselle”

“ Merci, vous de même”

“ Quel est votre joli nom”

“ Cela n’a point d’importance”

“ Que diriez-vous de m’accompagner dans mon jardin secret ?”

“ Pour quoi faire ?”

“ Discuter.”

“ Ne discutons-nous pas déjà là ?”

“ Effectivement, mais pour discuter plus au calme”

La jeune fille ne répondit pas et se contentât simplement d’hocher la tête. Le prince finit sa danse avec la demoiselle et invita tous les autres participants au bal à les rejoindre sur la piste. Il profita de l’agitation pour emmener la jeune Elizabeth dans son jardin secret. Ils passèrent la soirée à discuter de leur enfance, de leurs parents et de leurs rêves. Ils étaient assis sur le bord de la fontaine. Le prince la regarda dans les yeux un long moment puis s’approcha de son cisage pour venir coller leurs lèvres. Cependant, avant qu’il n’ait eu le temps de le faire, l’horloge commença à sonner minuit. Cendrillon se recula d’un bond et commença à courir vers l’extérieur du château.

“ Excusez-moi, je dois y aller !”

Le prince lui courait après.

“ Mademoiselle, dites-moi au moins votre nom ? Où puis-je vous rappeler ?”

Cendrillon ne répondit pas et continua à courir. En descendant les escaliers extérieurs, elle perdit son soulier. Elle voulut le ramasser mais elle aperçut le prince la poursuivre, elle se retourna donc et continua sa course. Elle monta dans son carrosse qui s’en alla au plus profond de la contrée très rapidement. Le prince ramassa la chaussure et retourna au palais pour arrêter le bal. Toutes les personnes présentent partirent déçues. Le roi et le duc arrivèrent en courant.

“ Jughead ! Pourquoi arrête-tu le bal ?” s’écria son père, le roi.

“ Père. J’ai trouvé la femme que je veux épouser.” répondit Jughead.

“ Qui est-elle. Je veux la rencontrer.”

“ Je dois d’abord la retrouver.”

“ Comment ça ?” s’exclama le grand-duc.

“ Duc Archie, je vous charge de retrouver la jeune fille à qui appartient cette chaussure. Celle à qui la chaussure ira parfaitement, je l’épouserai.” s’exprima le prince.

“ Mais, mon prince … “ voulut dire Archie.

“ Très bien. C’est le vœu du prince, alors qu’il en soit ainsi. Vous parcourez tout le royaume à la recherche de cette jeune fille.” l’interrompit le roi.

“ Bien, mon Roi.”

Le Grand-Duc se dirigea alors vers l’écurie et rassembla les chevaliers du roi pour partir en mission le plus vite possible. Le royaume était large, grand et vaste et cette mission prendrait des jours, voire des semaines, alors autant commencer le plus vite possible. De son côté, Cendrillon rentra juste à temps. Le maléfice se brisa alors qu’elle était devant chez elle. Elle rentra dans sa demeure et s’installa à la table à manger. Quelques minutes plus-tard, sa belle-mère et ses demi-sœurs rentrèrent du bal.

“ Vous êtes déjà de retour.” demanda Cendrillon surprise.

“ Oui, le prince a arrêté le bal plutôt que prévu parce qu’il n’a pas réussi à attraper sa princesse inconnue.” s’exclama Cheryl.

“ Sa princesse inconnue ?” s’interrogea Cendrillon, qui savait que c’était d’elle dont ses demi-sœurs parlaient.

“ Oui, une jeune fille est arrivée de justesse au bal et le prince n’avait d’yeux que pour elle. Il a même préféré passer la soirée dehors avec elle, qu’à danser toute la nuit.” râla Veronica.

“ Ça suffit mes filles. Je suis déçue de vous. C’était votre unique chance et vous l’avez gâché.”

“ Mais, mère, ce n’est pas de notre faute …" commença Veronica.

“ C’est cette fille” finit Cheryl.

“ Taisez-vous et montez dans vos chambres. Toi aussi, Cendrillon. Tu devrais déjà dormir. Nous voulons notre petit-déjeuner à 7h demain.”

“ Oui mère” répondit Cendrillon en montant dans son grenier.

Quelques jours plus-tard, la vie avait repris normalement pour Cendrillon. Elle passait la journée à faire les corvées, à préparer à manger et à nettoyer le linge de ses demi-sœurs. Pourtant, elle ne cessait de rêver à cette nuit-là, à la nuit du bal. Cela ne plut pas à sa belle-mère qui pour la punir, l’enferma dans le grenier sans nourriture, simplement en lui apportant une gamelle d’eau tous les soirs. Alors que la belle Cendrillon était enfermée dans sa chambre à tenter de trouver un moyen de sortir, on sonna à la porte. Penelope s’en alla ouvrir et fut surprise en y découvrant le Grand-Duc du roi, Monsieur Andrews junior. Ce dernier avait succédé à son père après sa mort mais restait tut de même beaucoup plus proche du prince que du roi.

“ Bonjour Madame, nous sommes en mission royale et nous devons vous faire part d’un message du roi. Est-ce que vous sauriez rassembler toutes les demoiselles de votre demeure.”

“ Très certainement.”

La mère de Cheryl et de Veronica monta chercher ses deux filles, ignorant bien sur Cendrillon, qui restait coincée au grenier. Le Grand-Duc attendit dans le salon, et soupira. C’était la dernière maison qu’il faisait et la chaussure n’avait encore été à personne. C’était comme si elle appartenait à un fantôme. Il perdait espoir et ne voulait certainement pas décevoir son ami, le Prince, qui voulait à tout prix, retrouvez la jeune fille à qui appartenait ce soulier. Il sourit en voyant descendre deux jeunes filles, une rousse et une aux cheveux ébènes. La mère des deux filles s’assit dans son fauteuil et s’adressa au grand-duc.

“ Nous vous écoutons.”

“ Le Prince a décidé d’épouser la jeune fille à qui irait ce soulier, qui qu’elle soit, qu’importe le milieu social dont elle est issue. C’est pourquoi, nous avons la mission de faire essayer à vos filles ce soulier pour voir si celui-ci ne leur irait pas.”

“ Faites donc.” dit Penelope en souriant à ses filles.

“ Cheryl, commence”

Cheryl s’avança et tendit son pied. Malheureusement pour elle, malgré tous les efforts qu’elle avait fait pour faire rentrer son pied, celui-ci était trop grand pour son pied. Il en fut de même pour Veronica. Le Grand-Duc se leva alors, prêt à partir malgré les cris des deux filles protestant que le soulier leur appartenait.

“ N’avez-vous donc personne d’autre chez vous ?” demanda-t-il avec une lueur d’espoir.

“ Non, malheureusement pas.” répondit Penelope en jetant un regard vers les escaliers.

Le Grand-Duc allait franchir la porte pour retourner au château et annoncer la mauvaise nouvelle au prince lorsqu’une voix se fit attendre.

“ Non, attendez, il y a moi.”

Le Grand-Duc fronça les sourcils.

“ N’aviez-vous pas dit qu’il n’y avait personne d’autre ?”

“ Oh si, mais c’est la bonne. Elle n’a pas d’importance.”

“ La consigne était claire, toutes les demoiselles. Asseyez-vous mademoiselle.”

Cendrillon s’assit avec le sourire et s’approcha pour lui faire essayer la chaussure. Penelope, folle de rage, tendit sa canne pour que le Grand-Duc se trébuche et fit voler la chaussure.

“ Nooooon !” cria-t-il.

“ C’était un accident, je suis affreusement désolé” dit Penelope d’un air terriblement faux.

Le Grand-Duc regarda d’un air triste la jeune fille qui devait essayer le soulier mais celle-ci lui répondit par un sourire.

“ Ne vous en fait pas, Grand-Duc, j’ai l’autre.”

Elle eut dit ça en sortant de son tablier l’autre pantoufle de verre. Le Grand-Duc s’approcha, lui prit la chaussure et l’enfila au pied de Cendrillon. Celle-ci lui allait parfaitement. Le Grand-Duc tendit sa main pour que la jeune fille la prenne et l’entraîna vers le carrosse royal. Penelope les regardait en râlent tandis que Cheryl et Veronica criait de rage. Cela devait être pour elles, pas pour Cendrillon. Le carrosse arriva au palais en quelques heures et le prince fut le premier à attendre impatiemment l’arrivée de sa fiancée. La jeune fille sortit du carrosse dans ses habits de souillon ce qui causa un relent au roi. Lui, qui s’attendait à une princesse, c’était raté mais il fallait se l’avouer, la jeune fille était d’une beauté. Le Prince s’avança et lui prit la main pour l’aider à sortir du carrosse.

“ Comment vous appelez-vous, mademoiselle ?” dit-il totalement sous le charme de la jeune fille.

“ Elizabeth, mais tout le monde m’appelle Cendrillon.” répondit-elle avec un sourire.

“ Je ne suis pas tout le monde” commença le prince.

Il se mit ensuite à genoux, devant la demoiselle et ouvrit un écrin contenant une bague à en couper le souffle.

“ Elizabeth, voulez-vous m’épouser ?”

“ Oui.”

Il enfila la bague au doigt d’Elizabeth puis la prit dans ses bras et la fit tourner. Il se pencha et l’embrassa. Comme par magie, sous le baiser du prince, les vêtements de Cendrillon se transformèrent en la belle robe qu’elle portait le soir du bal. Cendrillon se recula et chuchota.


“ Merci marraine”

“ Vous faîtes de moi l’homme le plus heureux, Elizabeth”

“ Et vous faites de moi la femme la plus heureuse, mon prince.”

“ Oh, je vous en prie appelez-moi Jughead.”

“ Seulement, si vous m’appelez Betty.”

“ Je vous aime Betty.”

“ Je vous aime Jughead.”

Jughead se pencha et l’embrassa à nouveau. Elizabeth s’installa ensuite dans le château, fit la connaissance du roi et la semaine d’après se maria avec le futur héritier. Dans le mois qui suivit, Jughead fut couronné roi et de ce fait, Elizabeth fut reine. Dans sa bonté, Elizabeth invita ses deux demi-sœurs au château. La première tomba amoureuse du Grand-Duc et s’excusa auprès d’Elizabeth pour tout ce qu’elle lui avait fait. La seconde tomba amoureuse de la gouvernante du roi, une certaine Antoinette. Elizabeth fut surprise lorsque cette dernière lui avoua être attirée par les filles et non les garçons mais comme pour sa précédente demi-sœur, elle lui pardonna une fois qu’elle s’excusa. Ce qui fut d’ailleurs plus difficile de la part de Cheryl que de Veronica. C’est comme ça que finisse toutes les bonnes histoires. A toute excuse mérite son bonheur. N’oublions pas le plus important, les nouveaux roi et reine furent heureux et eurent trois magnifiques enfants.

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