• CHAPITRE 7 •

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« Enfin nous démarrâmes en direction de ce qui allait être notre lieu de torture pour les treize heures à venir. »

Le réveil sonnait. Je me retournai dans mon lit sans pour autant ouvrir les yeux afin d'appuyer sur arrêter. L'alarme ne s'éteignit pas pour autant. Alors j'ouvris les yeux et constata que ce n'était pas mon réveil qui sonnait mais Andrew qui frappait les barreaux de ma cellule à l'aide de ses clés. Bordel, mais qu'est ce qu'il veut lui ?

« Arrête ça... »

« C'est l'heure de se réveiller là dedans ! Faudrait commencer à se bouger, il est 9h ! »

L' exercice de combat en milieu urbain avait duré toute la nuit, moi et l'une de mes coéquipières étions rentrées crevées et nous nous sommes affalées une sur le lit et l'autre à même le sol il y a de cela... une heure.

« Mais on a dormi qu'une petite heure... »

« Ordre de Clarks. Il veut que vous vous mettez dans la tête qu'il est possible que dans une mission vous ne dormiez que très peu. Alors on se lève ! »

Je pris mon courage à deux mains et me levais. En même temps que ma coéquipière, visiblement. Olivia Wikins, jeune métisse de 22 ans. Et avant que vous vous posez la question, oui c'est la fille qui snobait tout le monde hier avant l'exercice de combat en milieu urbain.

« Bonjour. »

« Salut. Bien dormi ? »

« Ton sol est tout ce qu'il y a de plus confortable, oui. »

« Je te l'avais dis. »  Ris-je avant d'aller prendre ma douche.

Hier c'était vraiment éprouvant. Je me suis fait tirer dessus 3 fois. Miss Large, la contrôleuse, une jeune coureuse sénégalaise reconnue mondialement n'avait pas lésiné sur les armes. L'élite de l'élite d'après elle. C'était des armes de paintball mais en vingt fois plus agressif. D'ailleurs j'en garde encore quelques ecchymoses Mais notre équipe est arrivée deuxième alors j'échappe quand même à dix kilomètres de course commando.
Moi et Olivia prîmes l'ascenseur pour le 6e étage, celui où se trouvaient nos bureaux.

« Je viens te chercher pour la pause déjeuner, d'accord ? »

« Reçu 5/5.»

Je rentrais dans mon bureau et m'asseyais sur mon fauteuil. Tout ce dont j'avais besoin était de terminer ma nuit...

.

.

Je me réveillai dans mon bureau la joue écrasée contre mon avant-bras, un filet de bave sèche parcourant mon menton. Je relevais la tête vers l'écran de mon ordinateur. 11h 01. Il me restait tout pile une heure pour travailler avant la pause déjeuner. Alors je me redressais et me frottais les yeux. J'avais encore sommeil mais j'avais au moins récupérer deux heures de ma nuit. De toute façon j'avais déjà dormi bien moins que ça, alors...

Je m'étirais comme un chat et commençais à travailler. Pas plus de dix minutes plus tard je reçus un mail de la part du lieutenant Winston. Je fronçais les sourcils. Winston ? Le subordonné hiérarchique de Bieber ? J'ouvris le mail :

« Rendez vous au 7e étage pour une réunion d'urgence. Venez immédiatement. Ordre de M. Bayer. »

Au 7e étage ? L'étage du dessus. Celui où il y avait le bureau de Winston, Bieber et Clarks. Bon, si c'est pour une réunion d'urgence. Je me levais et sortis dans le couloir. Ce dernier qui était habituellement rempli de monde et toujours en activité était étrangement vide. Pas un souffle, pas une personne qui passe. »

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