• CHAPITRE 1 •

170 19 92
                                    

« William Thompson, FBI ! Posez votre arme à terre et tout se passera bien. »

Une dizaine d'agents pointaient leurs armes sur moi. Je me retrouvais en une seconde, menottée :

« Vous avez le droit de garder le silence. Tout ce que vous direz pourra être utilisé contre vous. »

On me poussait dans les couloirs de la Banque sans ménagement. Ils parlaient tous très fort mais j'entendis un garde chuchoter :

« Tout le monde est au courant. Il faut l'envoyer dans une des cellules du Centre. »

« Non, il faut d'abord que ces connards de policiers fassent leur contrôle et ensuite on va faire notre boulot. Ils doivent continuer à croire qu'on est des simples agents de police, Clarks à été clair la dessus, Jake. »

L'autre se contenta de souffler et de me pousser plus fort vers le grand hall de marbre. Ainsi ces deux personnes qui me tenaient n'était pas de la police. Je regardais alors autour de moi ; il ne semblait n'y avoir aucune issue possible mais je tenterais le tout pour le tout. Il fallait agir  :

« Elle fait un malaise ! »

« Quoi ?! »

« L'équipe médicale est en route. Le Chef a appelé des renforts. »

Cinq soldats armés jusqu'aux dents tournaient autour de moi en me pointant de leur mitraillette.

« C'est peut-être un piège ! On doit s'attendre à tout. » Dit l'un d'eux.

« Les médecins seront là dans une minute ! Ecartez vous, putain ! »

C'est le moment de les mettre tous K. O. et de m'échapper de ce pétrin. 5. 4. 3. 2. 1...

« Elle se relève ! C'est un... »

J'attrapais la personne qui avait parlé par les épaules et lui porta un énorme coup de genoux dans l'entre-jambe. Je le frappa violemment à la tempe et le laissa à terre. J'en choisis un autre et lui asséna le même sort. Je m'apprêtais à grimper jusqu'au conduit d'aération pour échapper aux autres quand je sentis deux grands bras m'encercler et me tenir fermement en place. Je me débattais, hurlais, griffais, frappais dans tout les sens tellement fort qu'ils durent s'y mettre à deux pour me tenir en place. L'équipe médicale arriva et je sentis une seringue s'infiltrer brutalement sous la peau de mon bras tandis que je me débattais encore. J'essaya de mordre la main qui m'administrait la piqûre mais en vain. Mes gestes se firent de plus en plus lents et je sombra tout doucement dans un trou noir, sans fond.

.

.

.

« Elle se réveille. »

J'ouvris difficilement les yeux. Mes membres étaient engourdis et ma vue brouillée. Au milieu des lueurs qui troublaient ma vision, je vis les murs d'une petite pièce grise. J'étais assise sur une chaise en métal mes mains attachées aux accoudoirs et mes pieds liés entre eux. Je tournais ma tête vers la gauche : une grande baie vitrée renforcée donnait sur la pièce adjacente. Dans cette même pièce 5 hommes en uniforme me fixaient. J'étais chez la police. Je tentais de bouger mais mes muscles étaient trop engourdis.

« Vous pouvez y aller, mon colonel. »

Quelques secondes plus tard le bruit distinctif d'une porte qui s'ouvre se fit entendre dans la pièce et la silhouette d'un homme se découpa dans la lumière. J'eus le temps d'apercevoir deux gardes armés dans le couloir : impossible de sortir. L'homme s'assit sur la chaise en face de moi et joignit ses mains par dessus la table. Il me fixait et j'en fis de même. Ses cheveux grisonnants donnait l'indice qu'il devait frôler la cinquantaine, ses yeux aussi gris que ses cheveux me fixait d'un regard impassible et ses trais auraient pu être bienveillant si il ne gardait pas cette émotion dure. Il prît la parole :

• ROUGE COMME LE SOUVENIR •Où les histoires vivent. Découvrez maintenant