• CHAPITRE 26 •

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« J'ai perdu le pari. »

Je restais figée le combiné en main. Une sirène de police approchait. Je commençais à courir, pieds nus évitant les passants, toujours en sous vêtements pour chercher une cachette. Les mamans cachaient les yeux de leur enfants pour ne pas qu'ils me voient ce qui était légitime. Je n'avais aucune idée de où j'étais ni du pouvoir que Finn et sa bande de clochards avaient ici. Et de plus j'étais en sous vêtements, ensanglantée et je faisais peur.

Je continuais à courir même si je savais pertinemment que l'IAPC aurait plus de mal à venir me récupérer mais les sirènes de police ne s'étaient toujours pas arrêtées et je ne pouvais pas courir le risque de me faire arrêter ou encore pire que les terroristes et Finn et Jake me retrouvent.

Je ne savais pas pourquoi je continuais de séparer Finn et Jake du groupe « terroristes » alors qu'ils faisaient partie des terroristes. Ils étaient les terroristes. Durant les quatre derniers mois après avoir appris la raison de mon kidnapping par Finn et Jake, je n'avais pas donné l'autorisation à mon esprit d'y repenser. Tout cela semblait ne pas être vrai. Jamais je n'aurais cru qu'ils étaient capables de faire ça, surtout Jake.

Je bifurquais dans une rue étroite et sombre. Un frisson me fit avoir la chair de poule, je ne me sentais pas en sécurité. Une silhouette se découpa dans le noir et quelqu'un parla à travers un talkie-walkie en arabe :

« Pluto pour Donald, la fugitive n'est pas au centre ville. »

« Donald pour Pluto. Je la tiens. »

Prise d'un élan de panique je commençais à courir dans la direction opposée à cet homme. Il me courus après, me tirant dessus avec un magnum 44. J'esquivais les balles et courait sur du verre cassé au sol, pied nu. Dans cette course poursuite je trébuchais sur un sac poubelle et entraîna l'homme qui me pourchassais dans ma chute. Son masque de Donald Duck tomba. L'homme était en fait une femme.

Cette dernière profitant du fait que je sois tombé et de ma faiblesse à cet instant précis visa mon front de son arme et je fermais les yeux, fatiguée. Sincèrement, je voulais en finir. J'en avais assez de ces poursuites, de ces armes, de ces mensonges de ces retournements de situation. J'en avais plus que marre et si un hélicoptère n'était pas arrivé à cet instant précis, je serais morte volontiers.
Une voix inconnue criait depuis le haut parleur de l'hélicoptère des instructions en anglais. Ils étaient enfin venus me chercher.

La femme se releva, son arme à hauteur de sa joue sous la menace de l'hélicoptère de l'IAPC. Elle murmura :

« Que le sang lave ma conscience. »

Et elle se tira une balle dans la tempe. Elle s'écroulât, le trou sanguinolent dans sa tête tachant mes sous vêtements et mes jambes de sang rouge écarlate. Je ne sais plus si j'ai crié.

Deux harnais descendirent depuis l'hélicoptère depuis le sol. Une agent m'attacha pour me faire monter dans l'hélicoptère et je la laissa faire, mes yeux ne quittant plus cette flaque rouge. Ce souvenir rouge restera à jamais gravé dans ma mémoire.

Le harnais me fit monter jusque l'hélicoptère stationné dans les airs. Je me sentais comme un pantin accroché à une ficelle, vide, sans vie. Ils m'ont tué de l'intérieur, j'avais mal partout. Le souvenir de ces quatre mois abominables à lui seul pourrait finir de m'achever.

• ROUGE COMME LE SOUVENIR •Où les histoires vivent. Découvrez maintenant