• CHAPITRE 15 •

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« Bin Houcin disait vrai. Les terroristes sont bien à l'Empire State Building. »

L' information mit du temps à monter jusqu'à mon cerveau. Nous échangions tous les quatre un regard éloquent et nous levèrent tous en même temps.

Ainsi j'entamais la plus grande course de toute ma courte vie. Nous courions tous les quatre à toute vitesse jusqu'au bâtiment principal de l'IAPC. Des fourgons blindés garés devant ce même bâtiment commençaient à se remplir de soldats. Clarks était là :

« SIMMONS, COOPER, WIKINS ! DANS LE POLE INFORMATIQUE SUR LE CHAMP ! BIEBER AVEC NOUS ! »

Je n'avais plus le temps de m'indigner, ni la force d'ailleurs. La dernière fois que j'étais allée sur le terrain, trois adolescents s'étaient suicidés par ma faute.

Nous arrivâmes Olivia, Jake et moi essoufflés dans le dit pole informatique du Centre. Scott - celui qui ressemble à une chèvre - et quelques autres agents avec qui j'avais travaillé pendant l'assaut du Madison Square étaient là. Des écrans entouraient la pièce et sur l'un d'eux on pouvait voir des policiers barrer la 5e avenue à Manhattan où se trouvait donc l'Empire State Building. Les piétons et les automobilistes, mécontents de ne plus pouvoir passer se disputaient et klaxonnaient sur les policiers. Si ils savaient que Mort les attendaient au bout de la route, seraient-ils si persistants ?

Le soleil disparaissait doucement à l'horizon donnant une teinte rouge-orangée aux nuages. Le souvenir de mes deux derniers assauts me revint subitement en mémoire. Le sang, la peur, la frustration... Toutes ces émotions allaient se répéter encore et encore jusqu'à ce que toutes les menaces soient neutralisées.

Je pris place devant mon ordinateur comme le firent tous les autres membres de l'équipe informatique. Jake et Olivia s'assirent à côté et - Justin étant sur le terrain - je fis donc équipe avec Scott. Ce dernier avait l'air d'avoir moins peur que la dernière fois, sûrement parce que cette fois il n'était pas tout seul devant son ordi, j'étais là. On nous annonça que le lieutenant Winston aka celui qui m'avait hurlé dessus lors de mon tout premier interrogatoire allait diriger les opérations. Je n'avais aucune envie d'être sous les ordres de cet homme mais à présent seule les bombes comptaient. Winston nous adressa donc à tous la parole, de sa voix dédaigneuse.

« Ce que filment les caméras de surveillance de l'Empire State Building sont affichées sur l'écran central de cette pièce. Chacun des agents sur le terrain portent un dispositif de pistage afin de ne perdre aucun d'eux et d'ainsi limiter le nombre de disparus. Vous aurez chacun la responsabilité de 10 agents. Votre mission est de : localiser la bombe, guider les agents grâce à vos oreillettes et de surveiller la fréquence cardiaque des 10 agents qui figurent sur la liste que je viens de vous envoyer. »

Une liste de dix noms apparus sur chacun de nos écrans. Justin ne figuraient ni sur la mienne, ni sur celles de Scott, Olivia ou Jake. Le compteur sur un des écrans de la pièce indiquait dans combien de temps les fourgons allaient arriver sur place et ils se rapprochait rapidement de zéro. Le stress montait au fil des secondes qui s'écoulaient. Les agents de terrain étaient bientôt arrivés à l'Empire State Building qui voyait ses touristes quitter les lieux sous les ordres de la police.

Ils avaient intérêt à trouver une bonne excuse pour tout ce remue-ménage, la population New Yorkaise devait se poser beaucoup de questions. Mais évidemment, leur dire qu'une horde de terroristes et de bombes nucléaires se cachaient dans leur ville ne ferait que les effrayer encore plus. Et cette couleur rouge-orangée du ciel qui ne faisait que me faire souvenir le sang qui avait coulé par ma faute...

« Préparez vous... 5, 4, 3, 2, 1... Bonne chance à vous.»

L'accès aux caméras de surveillances étaient enfin à notre disposition et en y regardant de plus près 4 avaient été falsifiées. Quatre caméras qui étaient très proches. En consultant les plans du parking souterrain de l'Empire State, je me rendis compte qu'une salle n'étaient pas filmée. Une salle assez grande pour abriter une bombe. Une salle qui portait le nom de...

• ROUGE COMME LE SOUVENIR •Où les histoires vivent. Découvrez maintenant