Tatane et brosse à dent

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PDV ADAM

Cette fille était totalement folle.
Il était sorti pour tenter de voir si la personne qu'il avait aperçu la nuit d'avant était de retour. Effectivement, il avait vu une silhouette. Mais en s'approchant, il avait conclu qu'il ne s'agissait que d'Emmy, une des gymnaste du Pôle. Craignant qu'elle ne soit en danger si l'ombre traînait encore dans le coin, il voulait l'éloigner du gymnase.

De peur qu'elle ne crie, il l'avait tiré vers un endroit sur, à savoir sa chambre, en mettant une main sur  sa bouche.

Voyant à quel point elle tentait de se libérer de son emprise, il songea un instant qu'elle pourrait en réalité être celle qui trafiquait le gymnase la nuit. Même s'il ne voyait pas quelles seraient ses raisons.

Lorsqu'il la lâcha enfin, il commença par s'excuser :

- Désolé, simplement j'ai peur qu'il n'y ait quelqu'un avec de mauvaises intentions qui traîne dans les couloirs la nuit alors j'ai pensé que...

Il n'eut pas le temps de finir car il dû éviter une tatane qui volait vers lui à vive allure. Emmy tentait d'attraper tout ce qu'il lui tombait sous la main et lui lançait violemment dessus. Sans doute dans une tentative de se défendre d'un danger inexistant.

C'est ainsi qu'il en était venu à cette conclusion : Cette fille était totalement folle.

Alors qu'il esquivait les différents objets qu'elle lui lançait, il s'exclama :
- Emmy ! Arrête !

Elle se figea, le bras toujours en l'air, en le dévisageant :
- Tu connais mon prénom ? 

Elle s'approcha prudemment et sembla soudainement le reconnaître :
- Adam ?

Il acquiesça et s'étonna à son tour qu'elle le connaisse.

- Mais oui, tu traînes toujours autour des tapis depuis qu'on est tous petits. Et puis, tu es le seul qui était sympa avec moi quand je suis arrivée, se justifia-t-elle.

Il fit un mouvement de menton vers le bras d'Emmy, toujours tendu en arrière prêt à lui lancer le projectile qu'elle avait saisit et qui se trouvait être la brosse à dent d'Adam. (NDA : Brosse à dent d'Adam haha)

- Pour me remercier, commença-t-il avec un sourire, peut être que tu pourrais considérer arrêter de me lancer mes objets à la tête et me redonner ma brosse à dent.

Elle ne comprit pas tout de suite puis, suivant son regard, se rendit compte de la nature de son prochain projectile. Elle avait vraiment attrapé tout ce qui passait. Elle eut un petit sourire et changea enfin de position, lui redonnant sa brosse à dent qu'il alla remettre à sa place. Il commença ensuite à ranger les différents objets qu'elle lui avait jeté au visage alors qu'elle s'excusait.

- Mais enfin, je te rappelle que tu m'as kidnappé. Alors, c'est toi qui trafiques nos agrès ?

Il se redressa pour lui faire face les sourcils froncés :

- Vos agrès sont trafiqués ?

Elle acquiesça avant d'ajouter :
- Je n'en suis pas sûre à 100% mais en deux jours, je me suis retrouvée sur des agrès désserés et donc très dangereux. Je me suis dit que si réellement quelqu'un s'amusait à faire une telle chose, il le faisait forcément avant que tout le monde arrive et donc, la nuit. C'est ce que j'essayais de voir quand tu m'as traîné ici.

Il attendit d'être sur d'avoir bien compris avant de reprendre  :
- Donc, pensant que quelqu'un vous voulait du mal, tu t'es dit que tu allais partir à sa recherche au milieu de la nuit, seule et en pyjama?

Elle ouvrit la bouche pour répliquer puis la referma en se rendant compte que c'était exactement ce qu'elle avait fait :

- Maintenant que tu le dis à voix haute c'est vrai que mon plan semble assez stupide. Et puis, je suis sans doute simplement parano. Je ne sais pas qui pourrait avoir le courage d'aller trafiquer deux boulons au milieu de la nuit. Il faut se lever quand même.

- Non non, reprit-il immédiatement, hier, j'étais en train de nettoyer le gymnase de nuit et je t'assure qu'il y avait quelqu'un. Je n'ai pas eu le temps de voir qui c'était, il s'est enfui en se rendant compte qu'il n'était pas seul, mais il aurait très bien pu trafiquer un agrès.

Elle se laissa tomber sur le lit d'Adam, ses pensées tournant à vitesse grand V dans son esprit.

- Oui, je t'en prie, fais comme chez toi, grogna t'il en voyant qu'elle n'avait pas prit la peine de lui demander avant de s'installer sur son lit.

Elle ne porta pas attention à sa remarque :
- On est donc sûrs que quelqu'un cherche à nous blesser. Mais pourquoi ? Il faut qu'on en parle à la directrice au moins.
- J'ai peur que ce soit plus compliqué que ça, on a aucune preuve au fond, et puis, la directrice peut être impliquée là dedans, ça fait des années qu'elle essaie de se séparer de cet endroit.

Comprenant qu'effectivement ils ne pouvaient pas en parler, elle plissa le nez avant de se relever soudainement :

- Bon, je vais retourner me coucher alors. Je ferai simplement très attention à mes agrès maintenant. Bonne nuit.

Alors qu'elle se dirigeait vers la porte, il lui proposa de la raccompagner jusqu'à sa chambre. Il imaginait bien qu'après une telle découverte, elle devait craindre de se balader seule dans les couloirs. Apparemment, elle ne pensait pas la même chose, puisqu'elle se contenta de le regarder de haut en bas en levant un sourcil interrogateur et rejeta gentiment sa proposition.

Il en fut soulagé. Maintenant qu'il y réfléchissait, la raccompagner signifiait qu'il serait obligé de retourner à sa propre chambre. Seul.

Au moins il n'aurait pas à faire ça.

Gymnaste en périlOù les histoires vivent. Découvrez maintenant