LE DIALOGUE 2/5

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Salut ! (Je vais commencer directe à partir de maintenant hehehehe)

DIALOGUE


6. Opter pour un ton juste dans son dialogue

Il existe de multiples façons de faire parler ses personnages. D'ailleurs, au moment où vous avez préparé votre roman, il est fort possible que vous ayez décidé d'attribuer un registre de langue particulier à l'un ou à l'autre de vos protagonistes.

Comment écrire un dialogue qui sonne juste ? C'est très simple : soyez attentifs au contexte dans lequel vous avez choisi de faire évoluer vos personnages. Collez à leur âge, à leur époque, à leur niveau d'éducation, à leur environnement professionnel, etc.

Si vous écrivez un dialogue entre potes, il sera différent selon qu'il s'agit d'un groupe de lycéennes dans un pensionnat huppé ou d'une équipe de footballeurs en train de se changer dans un vestiaire.

On conseille souvent aux apprentis écrivains de s'appuyer sur les clichés pour que leurs dialogues sonnent juste. C'est-à-dire de faire parler un cadre supérieur avec un vocabulaire plus recherché qu'un ouvrier. Ce n'est pas un mauvais conseil, dans la mesure où certains vocables enverront fatalement un message à celui qui les lira. À vous de ne pas avoir la main trop lourde en matière de cliché.

Il n'y a pas de formule magique. Mais il vous faudra être particulièrement vigilant. Et parfois développer un champ lexical dans lequel piocher pour avoir le ton juste.

7. Utiliser le langage parlé de manière intelligente

S'il y a un endroit de votre roman où le langage parlé peut être utilisé, c'est bien dans un dialogue ! Alors, allez-y lâchez-vous !

Cependant, vous vous apercevrez assez vite que vous ne pourrez pas parler dans vos dialogues comme vous parlez dans la vraie vie.
La subtilité est de se rapprocher du langage parlé, jusqu'à une certaine limite.

Si par exemple, vous deviez retranscrire une de vos conversations à l'écrit, vous vous rendriez très vite compte que celle-ci est truffée de « euh », de « en fait », de « tu vois », etc. Et que la plupart du temps, vous ne finissez pas vos phrases, vous passez du coq à l'âne, etc.

Bref, impossible de retranscrire littéralement une conversation sans perdre le lecteur en route. Le jeu est donc de se rapprocher le plus possible d'une langue parlée, sans se fourvoyer.

8. Comment écrire un dialogue ? Faites court !

La plupart du temps lorsque l'on écrit un dialogue, on devrait ensuite le reprendre avec un sécateur. Mon conseil : relisez et coupez.
Votre scène dialoguée doit être vive et réveiller le récit.

Surtout, évitez les dialogues qui s'étendent sur plusieurs pages, ou les longs monologues interminables. Venez-en au fait, sinon vous perdrez votre lecteur.

Faites court ! Pas comme moi, dans cet article 😉

9. On doit toujours savoir qui parle

Ça vous est déjà arrivé de commencer à lire un dialogue et de vous demander qui parle ?

Oui, ça peut arriver. Parfois lorsque l'on écrit un livre, l'intrigue nous semble tellement évidente que l'on oublie de semer des petites indications qui faciliteront la vie à notre lecteur.

À ce sujet, la relecture par une personne extérieure, qu'il s'agisse d'un ou de l'éditeur qui suivra votre travail, sera vraiment primordiale.

Si un correcteur vous écrit dans la marge que l'on n'identifie pas très bien qui parle. Ne vous posez pas de question, revoyez votre dialogue et apportez des éléments qui permettront d'identifier le personnage qui s'exprime.

Rien de pire pour un lecteur que de devoir revenir en arrière pour chercher un indice qui l'éclairera sur ce qu'il se passe.

Il y a une exception à cela : si vous cherchez à mettre en place un effet de suspens, évidemment, vous jouerez sur le flou (mais avec subtilité).

10. Gérer les incises avec légèreté

Ok, vous allez me dire « mais Cécile, qu'est-ce que c'est qu'une incise ? ».

C'est très simple, et vous connaissez ça par cœur. Une incise, c'est le verbe qui ponctue une phrase de dialogue. « Dit-il », « répondit-elle », « rétorqua-t-il », « cria-t-elle », etc. Je vous avais dit que vous connaissiez ça par cœur.

L'idée, c'est de gérer les incises avec légèreté. Elles sont nécessaires, mais pas à chaque ligne. La plupart du temps, lorsque l'on pose bien le contexte, les incises peuvent disparaître.

On évitera par exemple ceci :

— Qu'en penses-tu ? lui demanda-t-il.
— Je n'en sais rien, répondit-elle.
— Mais enfin, ça ne peut pas te laisser indifférent ! s'exclama-t-il.
— Je sais bien, Julie. J'aimerais avoir un avis, mais c'est ainsi, soupira-t-elle.

J'ai déjà vu que l'on conseillait aux auteurs de n'utiliser que les verbes « dire » et « répondre » en guise d'incises. Par expérience (et parce que je sors d'une séance de relecture d'épreuves avant impression où l'on m'a demandé de remplacer de nombreux verbes « répondre » et « dire »), je vous conseille de recourir à des synonymes et de varier les incises.

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Sa me fait super plaisir de continuez à écrire :) Et de vous partagez ce que je trouve !

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