J'aime mes copains, ma mobylette et le métal (surtout !)

VI - La prof du CM2

Cette sale truie s'appelait Madame Laye.

Frédérique Laye.

Sa spécialité, c'était de crier sur les gosses, sans raison apparente, et de leur mettre des claques.

Alors attention : quand j'entends parler de profs au bord de la crise de nerfs, agressés par leurs élèves et insultés de toute part, ça me rend fou. En aucun cas une personne qui est là pour transmettre un savoir ne doit être traitée de la sorte. Mais avec elle, pas question de tout ça. Avant même que le songe de l'idée d'opposer une résistance ne vous traverse l'esprit, vous vous retrouviez rabaissé, humilié devant vos camarades, brimé, floué.

Un jour, elle avait menacé toute la classe d'une énorme punition si jamais on m'adressait la parole. La semaine suivante, elle fondait en larmes, chouinant qu'on lui prêtait une réputation de tyran, de femme sans cœur. Ce jour-là, elle aurait mieux fait de chialer du sang et de s'étouffer avec sa méchanceté.

Je ne sais pas ce qui avait bien pu lui arriver dans son enfance pour qu'elle soit aigrie et malveillante à ce point. Et je n'étais pas le seul qu'elle avait pris en grippe, loin de là. Je n'étais qu'un misérable grain de sable dans le désert.

Si tu lis ça, sale conne, sache qu'un jour, un des élèves que tu as martyrisé te flanquera une rouste dont tu te souviendras toute ta vie. Tu mérites qu'on t'éclate à coups d'extincteur, comme dans Irréversible.