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À force de fermer les yeux, de me remémorer chaque souvenirs, de pleurer sans cesse, j'ai finis par me demander à quoi ça servait de me faire du mal à ce point. Parce que me rappeler de tout c'était souffrir. Et puis quand on te répète que c'est mauvais, que ça devient mauvais, tu y crois. Tu y crois tellement fort que t'en viens à enfin comprendre. Je n'avais pas compris ce qu'elle attendait, ni ce qu'elle voulait de moi. Je n'avais pas compris son environnement ni ce qu'elle vivait. Parce qu'elle me faisait croire que j'étais en partie responsable de tout ça. Je crois, moi, qu'elle était jolie fille, gentille gamine, une drôle de gosse. Elle l'était. Elle l'était vraiment puis on grandit, et en quelques mois apparemment on change. Elle avait changé. Le mal il n'était même pas dans le fait que sa manière de faire était différente, mais qu'elle s'en rendait pas compte. J'encaissais ses moments pétage de plombs, ses mal-être, ses humeurs, autant qu'elle encaissait aussi mes moments de fille lunatique. J'avoue ne pas avoir été parfaite. L'histoire finit d'une manière trop malheureuse parce qu'au vu de notre relation, c'est dommage. Ça aurait pu se finir mieux, bien mieux. Mais à quoi bon, je me dis tant pis, j'ai essayé de toutes mes forces. Ça a foiré. J'ai été triste un long moment, je veux maintenant sourire. Alors j'abandonne la bataille. Je l'abandonne.

Textes à la va viteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant