Comète 260

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Ludovic Lamontagne passa son été à fatiguer son hibou. Dès qu'il revenait de France avec les réponses de ses amies, il l'envoyait retrouver son amoureux qui vivait quelque part en Russie. Lorsqu'il recevait la réponse de l'homme, il avait eu le temps de rédiger les réponses destinées à Laura et Manon. Ce manège dura ainsi pendant toutes les vacances d'été. Les seules fois qu'il différait de sa routine étaient lorsqu'Ana ou Mikaël lui demandait des nouvelles. Cette intrusion irritait un peu le garçon, car ça signifiait toujours qu'il devait attendre plus longtemps les réponses de Nicholaï. Pourquoi tout le monde devait être autant éloigné?

Lorsque l'école reprit, il dut se faire injure mentalement pour ne pas sauter dans les bras de son petit-ami. Un petit sourire gêner échanger ici et là chaque fois qu'il se croisait sans plus. C'était horriblement pénible pour Ludo, mais il comprenait et respectait le choix de Domovoï de vouloir que leurs relations restent secrètes. Durant une partie de quidditch, il avait même élaboré un code pour se voir. Il le fallait, sinon ils se seraient vus uniquement dans les gradins sous prétexte de venir voir les garçons s'entrainer pour les parties de quidditch.

À Durmstrang, il y avait un endroit où, disait-on, le grand mage noir Gellert Grindelwald avait laissé sa marque. Cette marque était gravée sur un mur qui voyait jour après jour un nombre continu d'élèves passés. Il était presque impossible de l'éviter. Ce chemin menait partout dans le château. Le symbole n'était pas immense et nombreux professeur avait essayer de le faire disparaitre en vain. Un cercle dans un triangle séparer d'une ligne. Lamontagne l'avait longtemps examiné une fois, révisant mentalement toutes les runes connues, sans jamais trouver sa signification. Et bien, voilà le code qu'ils avaient décidé de se donner. Chaque fois que l'un ou l'autre voudra passer du temps ensemble, il fallait déposer au pied de ce mur une rose en papier. Ce n'était pas grand-chose, mais c'était aux yeux des garçons le plus beau des méfaits. Surtout sachant que l'autre avait toutes ces chances de voir la rose avant qu'un professeur ou un élève ne l'enlève.

La rose signifiait l'amour et l'endroit où ils devaient la déposer signifiait le combat. Pour eux deux seulement, il voyait leurs actes comme un défi lancer à tout les mages noirs du monde. Vous qui tentez de nous faire disparaitre sous des ténèbres, nous vous répondez que notre amour est plus fort que tout. Ils menaient une guerre à coup de baiser passionner.

La rose en papier du futur linguiste avait été déposée il y avait presque une heure. Il savait que ça voulait dire que les chances que son message n'est jamais arrivé aux yeux de son amant. Pourtant, alors qu'il commençait à abandonner l'idée de poiroter seule dans cette classe vide, la porte s'ouvrit sur un Nicholaï au regard suffisant.

-Tu ne peux jamais te passer de moi, vrai? Collaporta.

Testant la poignée afin de s'assurer que son sortilège est bien fonctionner, il courut rejoindre le français.

-Salut beau gosse. Tu voulais me voir.

Il montra la rose en papier qu'il lança derrière son épaule avant d'embrasser farouchement son cadet. Avec une force insoupçonnée, il souleva le français du sol et l'assit en bordure de fenêtre. Il avait de nouveau raté les sélections de quidditch, ce qui l'avait fait redoubler d'efforts durant son entrainement. Des muscles commençaient à se découper sur son corps. Entre deux baisers, Ludo arriva à articuler quelques mots.

-Je te veux.

-Ce ne serait pas raisonnable, ici.

-S'il te plaît. J'en peux plus de me retenir.

Nicholaï lui vola un baiser et fini par s'attaquer à l'ouverture du pantalon de son copain. S'occupant de son amant d'une main d'expert, il promena ses baisers. Tantôt sur le lobe d'oreille, tantôt dans le cou, tantôt sur la clavicule. C'était ainsi jusqu'à ce que le travail soit fini.

-Satisfais mon amour?

Ludo rougit et voulut rendre l'appareil à sa façon au garçon qui faisait battre son coeur. À l'école, c'était toujours ainsi. Ils s'étaient vus deux fois en cachette durant l'été. Comme leurs relations devaient rester secrètes au grand désir de Domovoï, ils s'étaient les deux fois retrouvés dans un motel moldu. Découvrant leur corps à coup de halètement et de baiser. Apprenant à connaitre les limites et les plaisirs de l'autre. Avec toutes les maladresses de la première et deuxième fois, qui rendait ce moment si marquant dans la vie de chacun.

Ludovic commençait déjà à se placer à genou devant lui. Il l'aimait et tant qu'il pouvait le rendre heureux, il le ferait. Le russe plaça sa main dans les cheveux noirs et court de celui qui s'appliquait présentement à réveiller tous ses désirs. À son tour, il trouva son contentement et le métamophomage l'aida à refermer son pantalon.

L'un comme l'autre en voulait plus, mais il n'aurait pas été raisonnable de les laisser s'abandonner ainsi au corps de l'autre dans une école grouillant d'élèves. Un dernier baiser échanger et Ludovic du empêcher l'homme de sa vie de fuir le local.

-Attends. J'ai un cadeau pour toi.

-Un cadeau? Ce que tu m'as fait était déjà un beau cadeau mon amour.

-Oui, mais... je sais que tu en voulais un depuis longtemps, alors je n'ai pas pu résister.

Le français courut derrière le bureau du professeur et en sortie un balai flambant neuf qu'il tendit rougissant à l'autre garçon.

-C'est une comète 260? Mais... wow... Pourquoi?

-Car je veux te voir sourire.

-Ça vaut super cher Ludo. Tu n'aurais pas dû.

-Nicholaï, mes parents ont en masse d'argent. Ne t'en fais pas. Je n'attends rien en retour, que ton bonheur. Je voulais te l'offrir à la rentrer, mais c'est encombrant et je ne savais jamais quand était le bon moment, mais...

-l est parfait. Tu es le meilleur et tu es tout rouge.

Ludovic se maudit intérieurement. Sa capacité de métamorphomage pouvait-elle l'empêcher de rougir comme une tomate ? C'était une malédiction, sérieusement.

Ambre de France (Tome 2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant