Chapitre 7 partie III

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"Lauren, l'avais-je interpellé. Si tu savais tout ce que j'avais à te dire, j'avais entamé en traversant le couloir pour la retrouver."

Cette scène était digne d'un film hollywoodien, j'en avais conscience et en même temps ce que je ressentais à cet instant était bien plus que cela. Bien plus que deux acteurs derrière une caméra, qu'un script et une petite amourette raconter de la manière la plus clichée possible.

C'était bien plus que cela rien qu'à son regard glacial qui, à mon plus grand désarroi, n'exprimait rien du tout, lui qui m'avait fait comprendre tant de choses auparavant. Rien qu'avec mon cœur essoufflé qui semblait avoir soudainement retrouvé un air pur.

Je ne savais pas tellement si elle était prête à m'écouter, si j'avais son attention ou si elle allait se mettre à m'insulter d'une minute à l'autre, tout ce que je savais c'est qu'elle me regardait et c'était tout ce qu'il me fallait pour continuer. Même si ce soir elle n'était pas réceptive, je souhaitais quand même lui dire tout ce que j'avais sur le cœur depuis le jour où je l'ai quitté.

"Bon... Elle n'était pas dans la cuisine, fit une voix dans son dos après que la grande porte de cuisine se soit ouverte. Ah ! Mais tu l'as trouvé !"

Ma petite idylle venait d'exploser tel un enfant qui jouait avec des bulles et dans cette situation-là, cet enfant n'était autre que Kate. Celle-ci était accompagnée des filles et je n'eus à peine le temps de me faire à ce qu'il se passait que la blonde avait envahi mon espace personnel. Peut-être voulait-elle me frapper ? Elle était peut-être le genre de petite amie à être possessive et jalouse... Est-ce qu'elles étaient en couple, d'ailleurs ?
"Je suis vraiment très heureuse de te revoir, Camila, avait-elle enchaîné tout en prenant ma main dans les siennes. Ce que tu as accompli... C'est remarquable ! Alors, qu'est-ce que ça fait d'être une cheffe renommée ?"

Je tentais un regard vers Lauren toutefois elle n'avait toujours pas changé de posture depuis que je l'avais interpellé, elle ne cessait de me regarder de haut et avec dédain, comme-si la rage l'avait pétrifiée. Dinah, Normani et Ally s'était regroupée autour de Lauren et Kate, mais elles m'effrayaient trop, elles étaient trop nombreuses pour que je tente de trouver une réponse dans leur regard ainsi je m'étais rabattu sur la blonde en face de moi et je me décidai à jouer le jeu et répondre avant que mon silence devienne gênant pour nous toutes.

"C'est assez irréaliste en fin de compte, tout a été si vite j'ai l'impression, du jour au lendemain je devais m'occuper de tous ces restaurants et depuis je n'ai toujours pas eu le temps de me poser et de réaliser.

-C'est vrai que ça doit être difficile d'être riche, avait marmonné Normani, malheureusement on l'avait toutes entendues."

Je déglutis difficilement, j'avais besoin de me rouler en boule au fond de mon lit et ne jamais en sortir. Je réalisai à cet instant à quel point elles n'allaient pas rendre les choses faciles pour moi, mais je ne pouvais pas leur en vouloir, n'est-ce pas ?

"La richesse ne donne pas tout."

Cette fois-ci je n'avais pas eu peur de jeter mon regard sur Dinah; j'avais rencontré tout un tas de personne au fil des années, que ce soit à Paris ou à Chicago, mais jamais je n'ai pu retrouver une amitié comme celle qu'on avait. Je savais ce que j'avais perdu pour ma richesse et je savais aussi ce qu'elle ne pouvait pas me donner et l'amour et l'amitié en étaient de bons exemples.
"En tout cas, repris la blonde qui voyait la situation lui échappait. Le menu était vraiment excellent et très bien réalisé et ton restaurant est super, je tenais à te le dire. J'étais très heureuse de savoir que t'étais de retour en ville et je trouvais ça important de te le dire, qu'on t'accueille chaleureusement."

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