JOUR 3

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8H43, Il fait beau, mais heureusement, ça commence à se couvrir. On est à marée haute, je devrai en profiter pour aller jeter les restes de poisson à la mer, mais je n'en ai pas le courage, j'attendrai la nuit. D'ici à ce que les pâtes d'araignée viennent s'échouer sur la plage aux pieds des touristes, je n'ai aucune envie de me prendre la tête avec des sectaires environnementaux qui se baladent en 4x4.

10H33, Je n'aurais jamais dû nettoyer les baies vitrées, on voit floue maintenant, je n'ai jamais eu les bons ustensiles pour nettoyer correctement des vitres. Peut-être qu'en mettant des lunettes de myopes j'y verrai plus clair?

11H57, la seule façon de satisfaire mes envies d'exercer des tonnes de métiers différents, ce serait de devenir actrice. Je vais donc devoir le devenir. Le problème c'est que j'ai trop de fierté pour partir de zéro, et trop d'ambition pour me contenter de rôles de doublure.

14h31, j'aimerais bien qu'on me prenne par la main, pour manger, faire mes papiers, faire les courses, déménager, prendre des décisions. Mais manque de bol y a personne. Je me débrouille bien toute seule mais c'est à un autre rythme, et avec moins d'entrain. Heureusement que je suis forte pour surpasser cette langueur qui m'habite.

17h42, le problème quand les jours rallongent, c'est quand on veut continuer de se coucher à 19h, surtout quand en plus il fait beau. Je veux bien vivre à Londres, au moins pas de risque de soleil.

18h01, lentilles ou céréales ce soir? Les deux alors, je n'aime pas faire de choix. Je préfère avoir toutes les portes ouvertes et voir le vent passer de l'une à l'autre.

Journal d'un rebondissementWhere stories live. Discover now