Chapitre 11.

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Elles avaient passé la journée ensemble sans dire quoi que se soit. Les mots étaient inutiles pour décrire ce qu'elles ressentaient. Evalia ne savait comment réagir, personne ne lui avait appris à faire fasse à ce genre de difficulté. Comment aurait-elle pu savoir que les Hommes étaient ainsi alors que les rares qu'elle avait croisé étaient des anges avec elle. C'est alors que pendant qu'elle restait choquée et muette, Anna s'agita : « Tu peux la venger maintenant que tu as des preuves, non ? Tu n'as qu'à leur faire vivre ce qu'elle a vécu pour qu'ils puissent comprendre.

-Je le sais bien mais ... Je ne sais pas encore comment m'y prendre pour ne pas faillir aux règles. En aurais-tu une ?

-Non ... Je suis trop fatiguée pour réfléchir. On a passé toute la journée assises ici sans manger ni boire. T'as pas faim toi ?

-J'ai été entraînée au cas où je me retrouverai dans un endroit où la nourriture serait insuffisante. Pourquoi ne pas rentrer chez mes cousins pour l'instant. Hortensia a dit qu'il ne fallait pas rester en ville de nuit.

-Tu es comme une enfant Evalia. Je peux dormir chez vous ? Je pense que je ferais moins de cauchemars comme ça.

-Des cauchemars ? C'est... cela pourrait faire une bonne punition. »

Anna la regarda sans comprendre ce qu'elle disait mais ne chercha pas plus et elles retournèrent à l'appartement. Sur place, Hortensia les attendait en bas de l'immeuble en faisant les cent pas. Son visage plein d'anxiété, sursauta lorsqu'elle les aperçues au loin et elle accouru jusqu'à elles et leur cria, sans prendre le temps de reprendre son souffle : « Mais quelle mouche vous apiqué ! Le téléphone sert à téléphoner et répondre aux appels ! Surtout toi Evalia ! Mais que faisiez vous ! J'étais morte d'inquiétude !

-Désolé ... S'excusa Evalia, nous n'avons pas vu le temps s'écouler mais maintenant, je sais ce que j'ai a faire !

-Ma faute, j'ai entraîné Evalia comme-ci ... comme-ci c'était tout naturel de se confesser à elle ...

-Bon okay ... Tu dormira ici ce soir comme il fait déjà nuit. Montez, on va manger. » Soupira Hortensia qui comprenait qu'Evalia venait de passer une étape dans sa mission. Elle décida donc de la laisser faire et d'observer calmement.

Lorsque la lune fut à son apogée, Evalia se leva discrètement de son lit pour ne réveiller personne et s'enferma dans la salle de bain. Là-bas, elle s'installa au sol et répétait une sorte d'incantation : « cauchemars,cauchemars, vous êtes maître, vous décidez, vous choisissez, vous enseignez. Cauchemars, cauchemars, apprenez à ses enfants le mal qu'ils ont donné, le mal qu'ils ont fait subir. Cauchemar, je laisse à vos soin la leçon de ses jeunes écervelés, qu'ils ne puissent jamais retenter la même chose et aider les prochains qui en souffriront. J'attends, cauchemars, des nuits sans sommeils, des jours à redouter le moment de se retrouver seul avec vous, des heures de délires, des semaines à regretter, un temps infini de peur et de souffrance. Qu'ils retiennent la leçon jusqu'à la moelle. »

Les jeunes vécurent alors la pire nuit qu'ils n'aient eu jusqu'à ce jour, dès qu'ils fermaient l'œil, ils revivaient en boucle ce qu'ils avaient faire vivre à la cousine d'Anna

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Les jeunes vécurent alors la pire nuit qu'ils n'aient eu jusqu'à ce jour, dès qu'ils fermaient l'œil, ils revivaient en boucle ce qu'ils avaient faire vivre à la cousine d'Anna. Souffrance, souffrance, douleur. Rien n'y était comparable. Comment avait-elle fait pour ne pas y succomber plus tôt ? Toujours la même insistance, la même demande « Crève, c'est quand que tu crève ? ». Ce ne fut alors que peu difficile de rencontrer les ténèbres qui sans cesse l'appelaient,l'attiraient plus profondément à chaque fois. Cette violence était su mais minimisé, cela prenait du temps et de l'argent de guérir une enfant victime de cette violence et d'éduquer aux agresseurs qu'il ne fallait l'infliger. L'inconnu là dedans, ce qui était minimisé était pourtant un gouffre sans fin ou presque seule la mort était une issue. Une fois attiré dans la noirceur, on se retrouvait dans une eau boueuse, mouvante, sans fond, de laquelle il fallait des efforts surhumains pour pouvoir s'y extirper ne serait-ce qu'un minimum. La pauvre enfant s'y était débattu à chaque instant, à chaque regard, chaque mot, chaque geste ; elle avait tenté de s'y sortir mais y était poussé un peu plus profondément à chaque fois. Elle eu tenue bon cinq interminables années, une enfant puissante. Mais à force, on te tire, on te pousse et finalement la volonté unique ne suffit plus, il faudrait d'autres personnes, d'autres âmes essayant de t'extirper. Personne n'apparut. Elle se laissa donc couler, petit à petit, tout doucement, elle coulait, s'enfonçait dans la vase jusqu'à ce qu'on ne puisse plus l'y sortir et elle y disparu. Plus aucuns sons. Noirceur infinie. Refuge tant recherché. Premiers étouffement, douleurs incessantes puis finalement le sommeil de fin. Le débat contre la douleur cesse, les yeux se ferment. C'est terminé. Personne n'y croirait si quelqu'un lui racontait l'histoire de cette fille digne d'être surélevée. Et pourtant, elle aurait abandonné il y a bien longtemps si son unique accroche n'avait été là mais il faut croire, qu'une seule prise ne suffit pas toujours.


Plusieurs semaines s'écoulèrent, durant lesquelles Evalia apprenaient petit à petit à vivre en civilisation humaine et restaient aux côtés de sa cliente afin de surveiller ses sautes d'humeurs de moins en moins fréquentes, jusqu'à ce qu'Ana ne vienne à elle : « Dis moi Evalia, tu m'avais dis que tu ferai quelque chose contre les assassins mais que subissent-ils en fait ?

-Eux ? Ils se rongent le sang, se mutilent à mort. Ils n'ont plus une nuit, un instant de repos. Ils sont presque à bout, ils tentent de se repentir. J'en ai bientôt fini avec eux.

-Hein ? Malgré les apparences tu as un petit côté sadique hein ?..

-Voyons, je fais que mon travail. » Sourit Evalia.

Et en effet, les jeunes qui s'en étaient pris à la cousine d'Anna souffraient d'insomnies et de cauchemars même éveillés. À chaque coin de rue, ils croisaient le cadavre de la victime ainsi que le leur à ses côtés. Ils n'avaient aucun repos et à l'instant où ils décideraient d'en finir Evalia leur fera comprendre qu'elle, elle a vécu pire et durant une période beaucoup plus grande à la leur. Punition divine. Ils retiennent la leçon, ils ne recommenceront pas.

 Ils retiennent la leçon, ils ne recommenceront pas

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⏰ Dernière mise à jour : Aug 27, 2020 ⏰

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