Chapitre 17

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Après avoir fini de nous remplir la panse, nous décidons d'aller nous mettre en place dans la maison au cas où quelqu'un viendrait nous attaquer. Thomas a pour rôle de surveiller le rez-de-chaussée pendant que Kalissa et moi nous postons chacun à une fenêtre de l'étage, qui s'avère être en réalité le grenier. Je sors mon AR15 tandis que Kalissa s'installe avec son AK47. Nous nous allongeons afin d'être les plus discrets possibles. La nuit étant bien avancée, nous portons nos lunettes à vision nocturne. Je n'en avais jamais utilisé jusqu'à présent, cela est légèrement étrange. Il ne fait pas jour, la couleur est verte, mais je vois tout de même presque aussi bien qu'en pleine journée. Je suis paré à toute attaque. J'entends encore les braises du feu grésiller. En effet, nous avons décidé de le faire dehors et de ne pas l'éteindre afin d'attirer du monde, pour les prendre en embuscade. Kalissa et moi avons pour rôle d'en éliminer un maximum à distance et Thomas se charge de finir le travail quand ils sont trop proches de la maison.

En attendant l'arrivée de potentiels agresseurs, la maison étant relativement petite, nous pouvons discuter en toute discrétion avec Kalissa.

- Kalissa, je voulais te dire que je te remercie d'avoir fait autant d'efforts avec Thomas.

Je l'entends bouger, mais elle ne me répond pas. Quelques minutes passent sans que je n'ose reprendre la parole.

- Tu avais raison. Me répond-elle enfin.

- Raison à quel sujet ?

- Cette fois Thomas et moi avons évité de nous prendre la tête et cela a été plutôt bénéfique pour le groupe. Nous avons été beaucoup plus efficaces en nous entraidant sans faire d'histoire. Je pense même que nous avons tenus bien plus longtemps que les autres fois. Enfin sans véritables certitudes, car le temps semble s'écouler étrangement depuis que nous sommes apparus dans cette compétition.

Cela n'était pas arrivé jusqu'à présent, mais cette situation dans laquelle nous ne nous voyons pas nous permet de s'ouvrir plus facilement l'un à l'autre. J'ai toujours dit que la nuit avait quelque chose de magique.

- Je suis vraiment content que tu l'aies enfin compris. Sache également que ce n'est vraiment pas facile pour Thomas de se contenir comme ça. Tu peux donc voir cela comme un compliment.

Je l'entends étouffer un petit rire. Cela fait bizarre de l'entendre rire autant de fois en un laps de temps aussi court. Les choses changent véritablement.

- Je pense surtout que tu as une bonne influence sur lui. Je ne dis pas non plus que je l'aime bien à présent, disons plutôt que grâce à toi je suis capable de le supporter pour réussir au mieux notre mission.

- Je ne fais pas tout, cet effort vient de lui, de sa propre volonté, même si c'est pour me faire plaisir.

- Ne sous-estime pas tes capacités. C'est toi qui as su souder notre groupe, ce qui n'était pas des plus facile. Tu ne t'en rends peut-être également pas compte, mais c'est souvent toi qui prends les décisions et distribue les rôles. Tu es un leader né. Tu es fait pour diriger. Thomas ne me contredira pas si on lui demande, mais pour moi je te considère maintenant officiellement comme étant notre commandant.

Je suis abasourdi. Jamais je n'aurais cru recevoir un tel compliment, surtout de sa part.

Sujet n°64 vous pouvez être fier de vous, vous vous améliorez de plus en plus.

Je décide pour une fois d'ignorer la voix dans ma tête, en la laissant dans un coin de mon esprit afin de l'analyser plus tard et de me concentrer sur ma tâche en court ainsi que sur ma conversation avec Kalissa, car cela est un moment rare.

La Mort Infinie  #Laink et TerracidOù les histoires vivent. Découvrez maintenant