1004 (angel) [2hyeon] - Dreamcatcher

Chapitre 1

Kim Yoohyeon ouvrit lentement les yeux, fatiguée, avec l'envie d'encore dormir quelques heures. Une migraine atroce comme si elle avait à nouveau trop bu et que son visage était devenu complètement rouge. Elle aurait une nouvelle fois eu la réputation de celle qui ne tient pas l'alcool et qui tente de se taper les rideaux.

Juste parce qu'une fois, elle s'était assise à côté de la fenêtre et qu'elle avait voulu faire connaissance poliment. Il était vrai que le champagne et le crémant, et le vin blanc, et le vin rouge, et le digestif aussi, c'était peut-être un peu trop mais c'était le mariage de sa sœur, il fallait fêter ça. Elle avait bien sûr tenté de faire bonne impression, mais le mari d'une des témoins aimait beaucoup trop s'amuser avec elle en faisant les quatre cents coups. Ainsi Yoohyeon buvait une coupe, hochant la tête en écoutant un invité parler alors qu'elle ne comprenait rien de ce qu'il racontait, puis quand son verre était vide, on l'obligeait à en reprendre un.

Voilà comment un dimanche d'Août, vers cinq heures quarante du matin, elle avait eu une discussion avec une paire de voilage bleu roi. C'était un peu simple dans ses souvenirs, style « Bonsoir, je m'appelle Yoohyeon et vous ? », puis comme elle n'avait pas eu de réponse, elle avait continué avec des phrases bateaux, genre « Pourquoi m'ignorez-vous ? Vous êtes trop timide ? ». Et comme à cette heure-ci, le mariage était fini et qu'il ne restait que les mariés et les plus proches amis, la petite conversation intime entre les deux avait été filmé comme l'événement de la post soirée.

Et là, ça semblait bien pire, mais en vrai, c'était peut-être juste sa vieillesse qui la rendait plus sensible puis elle ne se rappelait rien. Yoohyeon ne savait pas ce qu'il lui était arrivé ni où elle était, mais quand elle posa sa paume contre sa tempe en fronçant les sourcils parce qu'elle ne se sentait vraiment pas bien, la peur s'empara de ses entrailles. L'endroit n'était pas du tout rassurant et pleins de choses lui venaient en tête et n'arrangeaient en rien sa migraine.

Elle se releva doucement avec précaution, les murs de la petite pièce étaient si sales et poisseux d'une suie noire qu'elle avait envie de hurler pour sortir de ce cauchemar. Elle serra ses bras contre sa poitrine comme pour se protéger, même l'air semblait putride. Yoohyeon ne souhaitait qu'une chose, avoir la chance de ne toucher ne serait-ce qu'un micromillimètre de sa cellule. Les bactéries devaient grouiller par milliards et tout ce qu'elle voulait était de sortir de cet endroit et courir prendre un bain d'antiseptique.

Un bruit l'effraya et ses paumes collées l'une contre l'autre, elle pria pour qu'on l'ait oublié. Ce n'était pas une froussarde, mais elle avait vraiment peur, si peur qu'elle voulait disparaître dans la pénombre comme un fantôme oublié. Enfin, non, elle était peut-être vraiment peureuse pour avoir eu le mauvais réflexe d'avaler de travers sa propre salive et d'étouffer maladroitement sa quinte de toux.

Elle entendit le verrou s'ouvrir avant qu'elle se fasse quelques pas en arrière pour ne pas être découverte. Tant de questions se bousculaient dans son esprit, avait-elle fait quelque chose de mal ? Avait-elle fait une mauvaise rencontre ? Yoohyeon ne se souvenait de rien, mais elle savait que si elle était ici, c'était bien parce qu'elle avait peut-être bien pu faire quelque chose d'assez mauvais pour finir en prison.

La porte grinça, laissant une lueur entrer dans l'entrebâillement. La jeune fille fronça les sourcils pour essayer de voir quelque chose et trouver une solution pour s'enfuir, mais c'était trop tard.

« Kim Yoohyeon ? Dépêche, le seigneur t'attend », lui cracha la voix roque.

La blondinette se fit toute petite, pour une fois, elle ne laissa aucune critique envers la personne qui venait de lui parler comme s'il la connaissait. Mais Yoohyeon n'était pas n'importe qui, elle était belle, sexy, pas toujours la plus intelligente, mais quand même un peu perspicace, enfin parfois. Ce qui comptait vraiment, c'était le fait qu'elle charmait facilement les gens pour avoir ce qu'elle voulait sauf que là, ça ne servait vraiment à rien.