13 mai 2014
Londres, neuf mois plus tôt, 17:15« 9ème rendez-vous »
L'étudiante en astrophysique descendit les marches de l'entrée de son université, vêtue d'une jolie robe bleue océan qui lui allait à la perfection. Les boucles de ses cheveux noirs et ondulés qui reposaient sur sa poitrine lui donnaient un léger air sauvage, mot qu'avait utilisé le pakistanais lors d'un de leurs précédents rendez-vous. Ce dernier l'attendait une nouvelle fois devant l'établissement, lunettes de soleil sur le nez, et surveillé par un certain garde du corps qui essayait de se faire discret. Tous les étudiants savaient que ce chanteur était là pour elle, Monica. Tout le monde en parlait. Que ce soit les magazines, le net ou l'entourage. Les groupes de jeunes adultes qui s'étaient formés sifflèrent la jolie brune lorsqu'ils la virent retrouver le pakistanais et lui faire la bise.
- Il faudra qu'on retourne au Pérou un jour.
- T'y penses encore? sourit-il.
- C'était exceptionnel Zayn, j'ai rencontré tes potes ce jour-là, rigola-t-elle.Il souriait. C'était la neuvième fois aujourd'hui qu'ils se voyaient, qu'ils se retrouvaient, et qu'ils se considéraient réellement comme des amis proches. Le courant passait bien entre eux, et tous les deux l'avaient remarqué. Ils prenaient ça comme le fruit du hasard, ils ne pensaient pas que ça aurait si agréable de passer du temps ensemble.
- Et il faut que tu m'expliques ce que c'est que cette invitation pour le défilé.
- Ah oui, bah si tu veux c'est parce ça se passe à côté d'une avant-première de film, du coup toutes les célébrités britanniques sont invitées au défilé, c'est genre un gros événement médiatique donc tout le monde en profite pour se montrer.
- Ah d'accord, t'y vas toi?
- T'as oublié que je suis seulement une bête étudiante? rigola-t-elle en lui enlevant ses lunettes de soleil.Il fut surpris et amusé par ce geste, et encore plus lorsqu'elle les mit. Ils prirent ensuite tout doucement le chemin du domicile de la belle italienne, marchant côte à côte, et suivit par l'agent de sécurité qui ne faisait que les surveiller.
- T'es pas une bête étudiante, mais ta mère est l'organisatrice, et ancien mannequin et toi t'es sa fille alors pourquoi tu pourrais pas venir?
- Je viendrais, mais je pourrai pas aller sur le tapis rouge, seulement au défilé et à l'after party de l'avant-première, sourit-elle.
- Tu devrais venir sur le tapis rouge, fit-il sérieusement, ce serait bien de se voir là.
- Devant les photographes et tes fans? rigola-t-elle.Il rigola aussi et finirent par rentrer dans un café. Ce n'était pas prévu mais les quelques rues qui les mèneraient jusqu'à la résidence de Monica ne leur donnerait pas assez de temps que pour se dire ce qu'ils avaient à se dire. Ils allèrent se trouver une table contre la fenêtre donnant vue sur le campus de la jeune femme et commandèrent deux cafés, forts, par la suite. Elle déposa son sac sur la banquette à côté d'elle et finit par enlever ses lunettes de soleil pour les lui rendre.
- Garde-les, t'es mignonne avec.
- T'es sûr hein, tu dis pas ça parce qu'elles me vont mal et que tu trouves ça marrant?Elle le faisait rire, et il finit par baisser la tête, charmé par cette fille qui était si naturelle en sa compagnie. Elle glissa ses lunettes dans son sac à main, enroulant ensuite une mèche de ses cheveux autour de son index. Elle était pensive, ça lui arrivait des fois, comme ça, quand il y avait un moment de silence.
- Je voulais te demander si tu faisais quelque chose le 20 juin, fit-il.
- Non, j'ai rien, pourquoi? demanda-t-elle.
- On fait un concert en France et vu que c'est pas loin d'ici, je me disais que ça ferait un bon rendez-vous, sourit-il, comme cadeau d'anniversaire, enfin, même si je sais que c'est le 19, le tien.
- Ce serait parfait, on fait vraiment ça alors? demanda-t-elle, contente.Il hocha la tête, le lui confirmant et un grand sourire apparut sur le visage de sa compagne. Il aimait son sourire, c'était comme si elle resplendissait. Il lui inspirait beaucoup de joie de vivre, sans même sans rendre compte. La serveuse vint dans l'instant leur donner leurs cafés qu'ils avaient commandé. Les yeux noirs et intenses de la brune vinrent chercher ceux du pakistanais qui arqua les sourcils, prêt à rire.
- J'ai hâte de voir la connerie que tu vas me lâcher, rigola-t-il.
Il la connaissait, tout doucement.
- Non, c'est juste que je te trouve différent des fois où on se parlait pas ou juste quand on s'est parlés pour les premières fois.
- Tu veux parler de mon air séducteur, avoue.Elle commença à rire, jusqu'à hocher la tête. Ses joues s'étaient un rien empourprées, ce que Zayn avait bien évidemment remarqué. Il l'avait remarqué, tout comme le rouge à lèvres rouge qu'elle portait et qu'il lui donnait un léger air sexy. Il avait remarqué sa beauté. Il avait tout remarqué, il n'y avait aucun doute là-dessus.
- J'ai remarqué que quand je le faisais, tu devenais timide et que parler avec toi devenait donc très difficile bella, et vu que je sais que t'es déjà charmée alors que je ne fais rien, je n'ai pas trop envie d'avoir ta mort sur la conscience en te parlant d'un air malicieux, sourit-il, charmeur, comme je le fais là maintenant.
Elle était devenue subitement timide, comme il l'avait dit. Son rythme cardiaque s'était accéléré sans qu'elle ne le veuille et malgré le fait qu'elle avait essayé tant bien que mal de le réguler. Il lui faisait toujours ce petit effet dans son ventre, car encore une fois, elle était en extase devant lui.
- Dis-moi que j'ai raison, Monica, sourit-il.
- T'as toujours raison, Zayn, ricana-t-elle en saisissant sa tasse de café.