Léana Reed et le Tournoi des Trois Sorciers

Chapitre 2

Le Terrier
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"Félicitations"

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Ce matin-là, Léana s'était réveillée avec énormément d'enthousiasme. Elle n'avait qu'une envie, que la journée se termine pour arriver chez les Weasley au plus vite pour la finale de Quidditch qui avait lieu le lendemain.

S'étant levée plus tôt que tout le monde, puisque leur soirée de la veille avait fini très tard devant une comédie française traduite en anglais, elle prépara le petit déjeuner. Julia et Marshall avaient prévu de passer la journée tous les deux, ce qui laisserait largement à la sorcière le temps de faire sa valise et un peu de ménage dans la maison pour aider sa mère adoptive. Vivre seule dans une si grande maison pendant une grande partie de l'année ne devait pas être facile pour elle et, dans un sens, heureusement qu'elle avait Marshall pour compenser l'absence de l'élève de Poudlard. Il était tellement présent que s'il aménageait ici, cela ne changerait rien.

Quand les adultes se présentèrent, elle terminait les pancakes à la banane que Julia lui avait appris à faire au début de l'été.

- Tu as fait ça toute seule ? s'étonna Marshall.

- Non, un elfe est passé ce matin pour tout déposer, plaisanta-t-elle et Julia cru que c'était vrai avant de rigoler devant sa naïveté.

Ils s'installèrent tous à table et mangèrent dans la même ambiance que le repas de la veille.

- Tu sais, Marshall, c'est aussi une manière de m'excuser. J'ai vraiment pas été facile à vivre ces trois dernières années - ou plutôt deux derniers étés - et j'en suis désolée.

- On en a déjà discuté, Léana. Je ne t'en veux pas, c'est difficile pour une enfant de onze ans de bien prendre le fait que sa mère refait sa vie.

Marshall savait que la Gryffondor était adoptée par Julia et elle supposait qu'elle avait dû lui inventer une histoire quant au sort de ses vrais parents. Ceux-ci n'avaient d'ailleurs toujours pas envoyé de lettre depuis la dernière, il y a déjà quelques mois de cela. Il arrivait en revanche que Sirius lui en envoie en les signant de son nom d'emprunt : Patmol. Le pauvre était obligé de changer d'endroit assez souvent. Buck se portait à merveille à ses côtés d'après ses dires et cela lui réchauffa le cœur.

Quand le petit-déjeuner fut terminé. Léana poussa les deux adultes à aller se préparer. Elle n'avait aucune idée de ce qu'ils avaient prévu de faire pendant leur journée, mais savait déjà qu'ils ne rentreraient qu'en fin d'après-midi, ne pouvant s'attarder plus longtemps car chacun d'eux devait aller travailler le lendemain.

- Léana, ma chérie, on y va, nous !

Elle déboula dans le salon et embrassa sa mère adoptive qui s'étonna de tant d'énergie pour si peu d'heures de sommeil.

- Je suis de bonne humeur, je ne peux rien n'y faire, lui répondit-elle lorsqu'elle lui posa la question. Passez une bonne journée.

Marshall le lui souhaita en retour et ils sortirent tous les deux de la maison. Quand elle entendit la voiture sortir de l'allée et filer dans la rue, elle regarda le salon vide, mais très illuminé et alluma la radio. Récemment, elle avait trouvé une fréquence passant exclusivement des chansons françaises et, connaissant son attirance particulière pour ce pays, avait pris l'habitude de les écouter. Elle ne comprenait presque rien à ce qu'il se disait dans les paroles, mais sentait la poésie dans les textes. En effet, son français n'avait pas beaucoup plus avancé que les quelques phrases basiques qu'elle savait dire en quittant Paris quelque années plus tôt mais elle comptait bien y remédier.