Chapitre 5. Pire qu'une ado !

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Je suis cachée sous ma couette, je ne me sens toujours pas capable d'affronter la situation. Je lui ai vraiment dit de me toucher, je l'ai laissé me caresser, m'embrasser et je n'ai jamais eu aussi honte de ma vie. Enfin si. Au réveil. Charlie a eu la gentillesse de ne pas se trouver dans son lit, elle était en train de faire du yoga dans son salon et même là, je me suis enfoncée encore plus en la déshabillant du regard. Sa tenue de sport composée d'une brassière et d'un short lui allait à la perfection comme tout ce qu'elle porte d'ailleurs. Ses yeux bleus ont vu où je louchais et elle a affiché son sourire satisfait tandis que moi, j'ai baissé les yeux au sol pour ne plus le quitter. Elle me parlait comme si rien ne s'était passé que tout était normal et... moi, j'étais tétanisée. Elle m'a préparée le petit-déjeuner, j'ai mangé en silence les yeux toujours figés au sol. J'ai eu tellement peur de croiser son regard, de ressentir une nouvelle fois cette incendie en moi et je me dégoûte tellement d'avoir trahi ma fille et d'avoir cédé à la tentation.

Et là, cela fait une semaine que je fais semblant d'être malade pour ne pas la voir. Je simule ma mort à chaque coup de fil ou message de sa part même si elle a arrêté de le faire. Le pire de tout cela est qu'elle me manque atrocement mais je ne peux pas la revoir tant que je ressens ce... désir pour elle. Je ne peux pas faire des choses avec elle, c'est l'amie de Lola. Lola ne me pardonnerait jamais. Je serre mon coussin contre moi en repensant à l'attitude que j'ai avec ma fille depuis mon égarement. Je n'arrive pas à la regarder, je crains tellement qu'elle devine ce qu'il s'est passé entre Charlie et moi. J'ai fui ses questions sur ma sortie avec Charlie en me réfugiant dans ma chambre et je suis à peine sortie de ma cachette depuis.

On frappe à ma porte et je fais semblant de n'avoir rien entendu. Je n'ai pas envie de voir Lola, elle va sûrement vouloir me raconter sa soirée d'hier avec ses amis et je ne suis pas d'humeur à cela. Je sais qu'elle a beaucoup trop bu parce qu'elle a fait beaucoup de bruits en rentrant ce matin et je n'ai pas envie de me disputer avec elle.

On frappe une nouvelle fois à la porte mais elle s'ouvre presque directement. J'entends la porte se refermer et le bruit de la clef qui tourne. Lola vient de fermer à clef la porte. Je sors ma tête de sous la couette et quand je vois qui est dans ma chambre, je me cache une nouvelle fois. Je ne suis vraiment pas prête... .

« On peut parler, Alex ? »

Mais merde, qu'est-ce qu'elle fout chez moi ?

« Je ne me sens pas bien, Charlie ! »

Je l'entends rire.

« J'ai un remède très agréable pour t'aider à guérir plus vite, si tu veux ? Je peux être une très bonne infirmière. »

Je rougis malgré moi de son sous-entendu. Il faut qu'elle arrête cela mais je suis incapable de faire cela.

«
    ⁃    Ne commence pas cela, Charlie !
    ⁃    Commencer quoi exactement ?
    ⁃    Tout cela ?
    ⁃    Et qu'est-ce que c'est tout cela ?
    ⁃    Tes avances !
    ⁃    Je faisais référence à un petit-déjeuner, Alex. Manger de manière équilibré permet de guérir un peu plus vite.
    ⁃    Faire référence à tes qualités de pseudo 'infirmière', ce n'est pas des avances selon toi ?
    ⁃    Avoir un père chirurgien aide à avoir quelques connaissances dans le domaine médical. C'est toi qui m'as imaginé en infirmière pas moi.
    ⁃    Tu te fous de moi ?
    ⁃    Oui et non. Je savais que tu m'imaginerais en tenue sexy d'infirmière mais je voulais aussi te faire comprendre que je suis là pour toi.
    ⁃    Pourquoi es-tu chez moi, Charlie ?
    ⁃    J'ai passé la soirée avec Lola mais elle n'était pas en état pour rentrer seule et je suis restée avec elle étant donné qu'il parait que tu es malade.»

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