Chapitre 10. Stratego familial

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Une lumière aveuglante me fait gémir de douleur, j'ouvre douloureusement les yeux et je tombe directement vers ceux rieurs de Charlie. Comment est-ce que cela se fait que je sois dans cet état déplorable ? J'ai envie de vomir et j'ai un mal de crâne fulgurant. Charlie se contente de me regarder amusée sans rien dire. Qu'est-ce qu'on a fait hier ? Je me rappelle que j'ai fait mon "baptême" en allant en boîte de nuit avec Charlie, je me rappelle à quel point elle peut... me dévergonder en dansant sensuellement contre moi au point que les pupilles de Charlie étaient plus que dilatée et qu'elle luttait contre son envie d'être plus qu'entreprenante pour ne pas m'effrayer sauf que j'étais tout sauf apeurée. Non, j'aurais voulu qu'elle me fasse l'amour là sur cette foutue piste de danse où des mecs étaient en train de baver face à son corps de déesse... et des femmes aussi. Comme Charlie m'a promis, elle n'avait dieu que pour moi. Cela n'explique toujours pas mon état actuel !


"Je t'ai préparé un verre d'eau et un médicament pour ton mal de crâne sur ta table de nuit !"


Je rougis face à son terme de possession comme si cette table de nuit m'était désignée. C'est vrai que j'ai pris mes marques chez elle mais avoir une table de nuit, cela fait comme si on vivait ensemble... et cela n'arrivera jamais. Pourquoi est-ce que je recommence à avoir des mauvaises pensées ? Charlie s'est montrée extrêmement attentionnée, à mon écoute... et fidèle. Pourtant, je doute toujours face à ses silences, ses changements de sujets dès que j'essaie d'en savoir un peu plus sur ce qu'elle fait durant mon absence.


Charlie passe au-dessus de moi pour récupérer le verre et le médicament pour me le tendre, je m'assieds et je me rends compte que... .


"Je suis habillée !"


Elle éclate de rire devant mon air ahuri.


" J'ignore comment prendre ce que tu viens de dire, Alex !"


Elle ne va pas nier que je finis toujours nue en sa présence ! Alors là, cela fait une exception qui pose question !


"
    ⁃    Mais pourquoi ?, dis-je avec inquiétude.
    ⁃    Tu étais bourrée hier. Je veux que tu te rappelles de chaque fois que je te fais l'amour même si ton corps s'en serait souvenu lui.
    ⁃    Bourrée ? Vraiment ?
    ⁃    Oui, j'ignore pourquoi tu t'es mise en tête de vouloir me faire l'amour."


Son sourire s'est complètement effacée à la fin de sa phrase.


"
    ⁃    Cela t'angoisse tellement de vouloir me faire l'amour, Alex ?
    ⁃    Non, dis-je, faiblement.
    ⁃    Tu devrais arrêter de te mettre la pression comme cela. Je ne te forcerai jamais à faire quelque chose que tu ne veux pas ou tu ne te sens pas prête.
    ⁃    Mais tu... tu... je... .
    ⁃    Cela me fait beaucoup plus de mal... et puis, ne bois plus jamais !
    ⁃    Pourquoi est-ce que tu dis cela ?
    ⁃    Parce que tu te fais du mal, Alex ! C'est comme si m'aimer était une torture pour toi.
    ⁃    Tu sais très bien que non.
    ⁃    Je n'en sais rien parce que j'attends que tu me parles, que tu m'expliques ce qui te bloques comme cela. Et je ne pense pas qu'il n'y ait que mon âge ou Lola comme problème. Alors évite de me sortir ces excuses parce que ce qu'on a déjà fait, dépasse le stade de l'amitié ou autre.
    ⁃    Charlie, je... .
    ⁃    Bref et à propos de l'alcool, si tu dois encore boire autant... préviens-moi pour que je mette des sous-vêtements étanches !"


Elle affiche un sourire pervers tout en me déshabillant du regard.


"
    ⁃    Ne me dis pas que je me suis humiliée... ?
    ⁃    Humiliée ? Oh non, tu étais comment dire... une Alex prédatrice et plus qu'explicite.
    ⁃    Explicite ?
    ⁃    Oh que oui, juste à y repenser. J'ai besoin de reprendre une douche bien froide et de satisfaire une nouvelle fois l'ogre que tu as réveillé."


Coups de jeunesseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant