Incomprise (en pause)

Chapitre 3

La journée s'écoula à peu près normalement, si l'on ne tiens pas compte du fait que QUELQU'UN essayait de me rendre la vie impossible. J'avais compris mon erreur. Mais j'étais devenue sauvage depuis que... Non! Il fallait que j'arrête d'y penser!

Toujours est-il que j'avais des envies de meurtre envers une certaine personne. Il faut dire que je n'appréciais pas des masses d'être poussée et de m'étaler sur le sol. Je n'aimais pas vraiment non plus trébucher tout les deux mètres. Mais je savais quand il m'était indispensable de me taire... Dire qu'en changeant de collège, j'avais cru que tout irait mieux!... En sortant du lycée, je lis mes écouteurs et montaient le volume au maximum. C'était ma façon de m'évader. Mais je sentis une main sur mon épaule. Je me retournais et vus le garçon qui avait stoppé Angel. J'en levais mes écouteurs.

-Tu veux quoi?

Mon ton était sec.

-Eh! Calme!

-Je vois pas pourquoi je te parlerai gentillement.

-Parce que j'ai stoppé Ange peut-être?

-Tu l'appelles Ange? Ça lui va pas trop...

-On se connaît depuis longtemps. Et je peux t'assurer une chose: tu devrais être reconnaissante. Ça aurait put allé bien plus loin.

-Il t'as chargé de me faire peur? Parce que c'est raté là!, me moquais-je.

-Écoute-moi. Il peut devenir incontrôlable.

-On voit que tu me connais pas..., marmonnais-je. Si tu savais!

-Attends t'as dis quoi?!

-Oh mais rien! Rien du tout!

Je m'étais grillée. J'allais devoir lui dire quoi maintenant moi?

-Joues pas à ça avec moi!

Il me détaillait. Je dois avouer qu'il n'était pas trop mal. Il avait des cheveux blonds et des yeux bleus. Le genre de gars qui plaît plutôt.

-Et pourquoi je te le dirais?

-On va faire un jeu... Tu vois la boiteille sur le banc: déplace-la. Si t'y arrives, je te laisse. Sinon, tu t'engages à me dire la vérité.

-Très bien...

J'allais m'avancer mais il me retint par le bras.

-Tu le fais sans bouger de là.

Un grand rire (nerveux) m'échappa.

-Tu sais très bien que pour toi si.

Une sueur froide commençait à me couler dans le dos. N'importe qui pouvait nous entendre, nous étions en pleine rue.

-Ecoute-moi bien. Tu ne me connaît pas. Tu ne connaît RIEN de ma vie. Rien du tout. Laisse-moi maintenant.

J'allais partir quand il m'attrapa le poignet.

-Tu crois que j'ai pas remarqué? Ta cicatrice. Je sais très bien d'où elle vient.

-Tu ne sais rien.

Je me dégageais d'un geste violent, et partis, la tête haute. Mais mes jambes tremblaient. Pitié, faites qu'il n'est pas compris. En rentrant chez moi, je me déshabillais et allais directement me coucher. Cette journée m'avait épuisée.