Incomprise (en pause)

Chapitre 5

Je me réveille le lendemain dans un lit que je ne connais pas. J'ai mal de partout, surtout à une côte. Que s'est-il donc passé hier?... Je me lève. Tout mon corps proteste. La chambre dans laquelle je me trouve est plutôt agréable, bien que modeste. Un miroir est posé sur le mur. Je me lève pour me regarder. J'ai les lèvres fendues mais sinon ça va. Mes yeux sont redevenus bleus/verts. Je me dirige vers la porte, abaisse la poignée. La porte et vérouillée. Je la pousse de toutes mes forces. Rien n'y fait.

-Y a quelqu'un?

Ma voix est teintée d'inquiétude. Les souvenirs me reviennent d'un coup. Mais je ne sais plus si quelqu'un m'a sauvé ou pas. Ou si je suis chez mon agresseur. Je retourne m'assoir sur mon lit. Je n'ai qu'un T-shirt beaucoup trop grand sur moi. J'ai peur. Je me tasse sur moi-même, me roule en boule.

C'est à ce moment que la porte s'ouvre à la volée. Un garçon âgé d'une vingtaine d'années apparaît devant moi. Il a les cheveux châtains et les yeux chocolat. Il s'approche. Je tremble. Mon instinct, ma part animale a pris le dessus. Je bondis d'un seul coup et cours. Je sors de la chambre, emprunte le couloir, et descends les escaliers en courant. J'atterris dans une pièce où je vois des d'inconnus, un peu de gens que j'ai déjà vu, et Angel et l'autre garçon. J'essaie tant bien que mal de traverser la pièce en les évitant. Je suis à seulement deux mètres de la porte. Mais en passant près d'Angel, celui-ci me saisit par les épaules et me colle à lui. J'essaie de me débattre, mais je ne peux pas échapper à son emprise.

-Calme-toi! T'es en sécurité ici!

Je me détends petit à petit, dans ses bras. Je n'arrive pas à croire que j'arrive à me DÉTENDRE dans SES bras. Ce doit être la fatigue...

Il me soulève et commence à traverser la salle, puis à gravir les marches. Les autres nous regardent.

-Vous inquiétez pas, je m'occupe d'elle.

Le garçon qui était rentré dans ma chambre acquiesce. Il a l'air d'être leur chef. Arrivé dans la chambre, Angel me pose sur le lit. Je suis allongée et lui assis.

-Ça va?

Je secoue la tête.

-Où est-ce qu'on est?

-Heu... Disons qu'on est au QG...

-Mais où?!

-Hummm... Dans... Celui d'un gang.

-Quoi?!! T'es pas sérieux.

-Si.

-Mais pourquoi chuis ici moi?!, crie-je.

-Il y a deux jours je t'ai trouvé en train de te faire... Agresser. J'ai fais fuir ton agresseur et t'ai ramené ici pour te soigner.

-Normalement je devrais être à l'hôpital. Alors pourquoi?...

Je plongeais mes yeux dans les siens. Il me regarde intensément.

-Dis-moi... Est-ce que tu... Est-ce que tu as des pouvoirs?

Je ne lui réponds pas. Je ne veux pas qu'il sache. Personne ne doit savoir!

Soudain, je vois un objet lévité puis venir se poser sur le lit, à côté de moi. Je me redresse vivement.

-Ne me dis pas que... Non... Ce n'est pas possible...

-Je suis télékinésiste. Maintenant réponds.

-Oui... J'en ai... Attends je vais te montrer.

-Non c'est de la!...

Il n'a pas le temps de finir sa phrase que je me change en chat noir. Une grosse partie de mon énergie s'envole, et je me re-transforme en humaine contre mon gré.

-Tu peux te transformer? Pas mal.

Il avait prononcé ces mots comme s'il commenté un livre.

-Tu vois, ici, tout le monde a des pouvoirs. On est un gang... Différent. Ok, on est dans des affaires de drogues et d'armes, mais on protège aussi les gens comme nous des autres. C'est un peu une sorte de "club". Et tu vas être obligé d'en faire partie.

-Pourquoi? Je n'ai jamais voulu me mêler de vos affaires!

-Écoutes... C'est pour notre sécurité. Et tu ne peux pas y échapper. Point final. Tu veux peut-être te changer nan? Même si la vue me déplaît pas...

Je remarque avec honte que le T-shirt que je porte est relativement court. Je le baisse le plus possible en tirant dessus.

-Pervers!

Il part en grand éclat de rire. Je lui tire la langue. Il me passes mes affaires, qui ont apparemment étaient lavées.

-Retourne-toi!

Il soupire et s'exécute à contre-cœur.

-T'as finis?

-Oui, tu peux te retourner.

-Bon, maintenant on va te présenter aux autre. Viens!

Je le suis.