Un handicape mais une vie

Chapitre 1

« Pour moi, les personnes atteintent de handicape n'ont pas d'obstacle » 

Je m'appelle Alexia. Je viens de Los Angeles mais j'ai déménagé dans le Minnesota dans une ville avec pas plus de mille habitants. Nous sommes arrivées il n'y a pas une semaine avec ma mère. Mon père est mort. Il est décédé dans un accident de voiture, il y a de ça trois mois. Moi, j'aurai dû mourir avec lui quand c'est arrivé. Ma mère me considère quasiment comme un ange précieux, fragile. Elle m'a souvent dit que si je n'étais pas là, elle nous aurait rejoints ; mais maintenant elle veut vivre heureuse. Nous avons demandé que mon père soit enterré à une heure de chez nous. Ma mère va le voir trois fois par semaine ; moi, je n'ai pas encore la force d'y aller. À chaque fois je me dis que je devrais le rejoindre. Je n'ai plus que ma mère à laquelle je tiens. Mes amis m'ont sans doute oublié, rayés de la carte, je n'ai plus aucune nouvelle ; même ma meilleure amie. Ma grand-mère paternelle m'appelle souvent. Nous rigolons bien toutes les deux. Cela me fait quand même du bien, mais je ne la vois pas souvent. Je me confie beaucoup à elle, plus qu'à ma mère. On est comme des sœurs, elle et moi. 

Il est quatorze heures. Je dois préparer mon sac de cours, car demain c'est la rentrée. Je stresse énormément. Je n'avais pas fini l'année précédemment. Là je vais entamer ma dernière année de lycée. Je ne veux pas être seule, je ne veux pas que tout le monde me regarde. Je ne veux pas qu'il me critique, parle sur moi à chaque fois. Je n'aime pas ça. Nous avons décidé de déménager avec ma mère car tout le monde nous dévisagées dans le quartier. Ils connaissaient tous notre histoire. Mon père était policier ,donc forcément connu de tous. Ma mère, elle, est infirmière. Quand nous sommes arrivées, elle avait déjà un emploi. Ce soir, elle travaille jusqu'à demain matin. Je ne la verrais pas. J'ai préparé mon sac, maintenant je vais appeler ma grand-mère, elle saura me réconforter. Elle a toujours réussi.

« -Bonjour ma petite chérie, comment tu vas? Prête pour cette rentrée?

-Oui grand-mère, mais je stresse beaucoup. Je n'aime pas le regard des gens.

-Ne t'inquiète pas ma chérie, s'ils sont e pas d'accord met leur un coup de pied là où je pense » J'ai bien sûr rigolé. Nous sommes restées au téléphone pendant près de deux heures. J'ai repris confiance en moi pour demain. J'ai préparé ma tenue pour cette rentrée et je suis allée me coucher.