Chapitre 4

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Je finis de préparer la table avec tous les souvenirs posés. Ma grand-mère m'a aidé à mettre la table, à réchauffer et préparer les assiettes. Ma mère rentra enfin du boulot. Elle me prit dans ses bras avec les larmes aux yeux. Ma grand-mère nous prit dans ses bras. C'était ces moments-là que j'aimais et que j'aime. C'est les moments en famille où on profite le plus. Elles se mirent à table et je leur amena les plats. Elles avaient le sourire, j'adorais ça. Voir ma famille sourire me donne envie de vivre. Quand arriva le moment du dessert, le gâteau au chocolat qui est le favori de ma mère et mon père ; elle se leva et alla chercher une photo de mon père.

« -Alexia, ma chérie, il faut que nous te parlions de quelque chose, de quelqu'un.

-Eu tu me fais un peu peur maman, abrège. » Ma grand-mère continua.

-Ce que ta mère veut te dire c'est que quand elle était enceinte de toi, à trois mois de grossesse ; ton père a... pété les plombs. Il n'était pas prêt à avoir un enfant. Il sortait souvent le soir, ta mère ne savait pas ou.-ma mère la coupa.

-Il a rencontré quelqu'un. Il allait la voir souvent. Cette femme est tombée, elle aussi enceinte de ton père. Quand j'étais à cinq mois de grossesse elle, elle était à un mois. Il était sous le choc et m'a tout raconté. Au début, j'étais en colère mais je l'ai compris. Un enfant c'est un grand changement, une grande responsabilitée. Il m'a dit que savoir qu'il allait devenir père deux fois montré que c'était le moment de devenir père et de prendre ses responsabilités. Il a versé une pension à cet enfant jusqu'à sa mort..

-Un jour ton père a reçu une lettre de cette femme. Elle était malade, une maladie génétique. Elle allait mourir quelques mois après cette lettre. Cette femme demandait à ton père de prendre soin de son fils. Trois mois après ton père est mort dans l'accident. Quand tu....

-Quand tu étais dans le coma un jeune homme est venu te voir à l'hôpital. A peu près ton âge, grand, le même visage que ton père. Deux jours après sa venue, tu manquais de sang. Vous étiez du même groupe sanguin, lui et toi. Il s'est proposé pour te donner de son sang. On lui a un peu parlé, de tout, de l'accident, de votre père. Il aurait voulu le rencontrer et te rencontrer aussi. Mais il savait que ça allait être compliqué pour toi, alors il est parti et nous a demandé de l'appeler quand tu irais mieux. »

Je suis restée sans bouger. Je n'arrivais pas à comprendre pourquoi je ne l'avais pas su plus tôt. J'étais quand même contente et surprise de se qu'il avait fait pour moi à l'hôpital alors qu'il ne me connaissait pas du tout. J'ai peut-être envi de le rencontrer, je n'en suis pas sûr. Comment je vais réagir quand je vais le voir. Ma mère reprit :

« -Nous avons attendu aujourd'hui pour l'appeler. Je l'ai appelé ce matin pour qu'il vienne ce soir. Il a répondu positivement à l'invitation. Il ne devrait pas tarder.

-C'est un gentil garçon tu verras, ton père tout cracher. » 

« Ding dong ». On se stoppa toutes les trois à regarder nos assiettes. Ma grand-mère se leva et alla ouvrir.

« -Ah bonsoir mon garçon. Nous t'attendions, nous venons de l'annoncer à Alexia.

-Bonsoir Madame. J'ai apporté un petit quelque chose.

-Rentre viens nous montrer. Et appelle moi Francine tu veux bien ?

-D'accord Francine » Ma mère alla lui parler. Moi je resta figée.

-Bonsoir Lucas, oh du gâteau. Il a l'air délicieux. Regarde Alexia. » Je me lève et m'avance.

« -Eu salut, merci. Merci pour tout.

-Tu n'as pas à me remercier. C'est la moindre des choses que je peux faire. Tu es au lycée de la ville?

-Oui c'est ça. Toi aussi ?

Un handicape mais une vieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant