Un handicape mais une vie

Chapitre 9

Voici le dernier chapitre de ces aventures de Alexia et Dixon. J'espère que vous avez aimé et que vous avez vu que peu importe la vie des personnes, de nos différences, on peut tous vivre des choses folles. 

Pendant cinq minutes, nous sommes restés en suspens. Cela nous a paru super long. Jusqu'au moment où on aperçut Lucas et Paul, il y avait une fille et deux autres garçons plutôt imposant. Dixon se mit devant moi :

« -Alors comment vont les petits lycéens ? Vous nous manquiez surtout quand on n'est pas invité à la petite fête.

-Tu n'es pas le bienvenue, surtout quand tu casses la baie vitrée de ma maison.

-Oh la petite Alexia va se fâcher. Désolé maman. » 

Paul se foutait de moi, Dixon était sur les nerfs. Mac essaya de comprendre la situation :

« -Anthony qu'est-ce que tu fais avec ton frère et Paul ici.

-Lucas pense que ça peut le faire grandir et tu sais que la boxe, on adore.

-Tu es débile, ça ne sert à rien. Pourquoi faire du mal aux gens ?

-C'est le boulot que doit terminer Lucas ça."

 Lucas intervint, lui et Paul me fixaient.

« -Oui, j'ai tué le père, il faut maintenant que je tue la fille.

-Tu ne la toucheras pas, jamais.

-Pourquoi vouloir me tuer ? Tu as tué notre père ?

-Oui, j'ai touché au frein de votre voiture, ce qui a permis cet accident. Mais tu as survécu, tu es plus coriace que je le pensais.

-Tu n'avais pas à faire ça ! Pourquoi le tuer ?

- Il nous a abandonné, ma mère et moi. J'avais besoin d'un père. Il ne nous a jamais aidé. Je veux me venger, je n'ai pas eu de peur et j'ai perdu ma mère.  Au centre de l'orphelinat j'ai rencontré beaucoup de monde. Aucune famille d'accueil ne voulait de moi. Ils ont envoyé des mails à ton père, il n'a jamais voulu de moi. Un mec que j'ai rencontré m'a proposé de l'aide. Il me comprenait et j'ai du lui rendre quelques services pour qu'il m'aide à me venger. Ton père n'a jamais et ne seras jamais mon père. Mon ami m'a beaucoup aidé pour la voiture, pour la truquer. Il m'a appris à me battre et à me servir de ce petit bijou. »

C'était un revolver. Mac se mit devant moi avec Dixon. Ambre était derrière moi, je vis qu'elle avait appelé un numéro. Les garçons essayaient de gagner du temps en parlant à nos agresseurs. Au moment où Lucas se rendit compte qu'on le faisait tourner en bourrique, la porte d'entrée s'ouvrit brutalement. C'était la police, elle mit à terre nos agresseurs. Ma mère me prit dans ses bras, elle était paniquée. Quelques heures après, Lucas a avoué à la police, avoir tué mon père. Lucas a été mit en prison pour le crime de son propre père. Ma mère lui en voulait terriblement de nous avoir embobinés et de l'avoir laissé me donner de son sang. Moi, j'ai voulu le comprendre et essayé de lui parler, de l'accompagner qu'il soit moins en colère contre notre père. Je suis allée au tribunal le jour de son procès et chaque mois j'essaye de lui rendre visite. 

Ma dernière visite ne fut pas très concluante. Les premières semaines de son incarcération, il ne parlait pas, pas un seul mots ne sortait. Personne ne venait le voir à part moi. Il avait l'air épuisé, triste. J'aimerais l'aider mais mes visites étaient de plus en plus difficiles. Les gardes, les prisonniers m'observaient très bizarrement. Certains me regardaient avec pitiés, d'autres avec dégoûts. Je détestais tous les regards que je croisais. Dixon ne m'accompagnait jamais car cet endroit lui fait penser que son père est surement aussi là-bas. Plus je lui racontais comment on me regardait, plus cela l'énervait et ne voulait plus que j'y aille. Je lui rappelais que je ne pouvais pas laisser Lucas comme mon père l'avait fait. C'est tout de même mon frère.  Je savais que si Dixon venait, tout dégénèrerait.  Depuis que Mia n'est plus là, il a du mal à rester poser, il s'améliore. C'est ce jour là, cette dernière fois, qu'il parla enfin. Malheureusement ce n'était pas ce que j'espérais. 

"-Qu'est ce que tu fais encore là? Tu n'as rien de mieux à faire, comme des balades, de la cuisine avec ta chère maman ou ton chéri. 

-Tu veux bien me parler aujourd'hui?

-Non, je me demande ce que tu fous encore la. Les gars de ce trou  me rappelle sans cesse que tu es mignonne mais estropié. Ils me disent tous les jours que si tu n'avais pas ce bout de plastique immonde, ils te sauteraient. Ici tu es vu comme une friandise pour eux. Et tu sais quoi, je ne dis rien, parce que je ne serais pas ton demi frère je penserais la même chose, voir pire. Ce qui me désole c'est ne pas avoir réussi à te liquider et que tu deviennes une poupée inutilisable, cassée, avec ce bout en moins. Tu es sans intérêt. Il y a bien qu'un enfant battu pour t'accepter. 

-Critique moi mais ne parle pas de Dixon. 

-D'accord alors que pouvons nous dire, que cela me fais chier de devoir me lever de mon plumards pour une poufiasse sans jambe. Ca me fait chier que par ta venue, les gardiens me soulent avec toi, les prisonniers aussi ma soulent avec toi. 

-Alors tu veux quoi? Ne plus voir personne?Tu préfères ne pas voir une handicapée et rester seul? 

-Oui je ne veux pas voir une invalide qui me sert à rien à part me faire chier tous les mois. 

-D'accords si tu le prends comme ça, je m'en vais. Tu n'auras plus aucune nouvelle. Je voulais te proposer de te racheter, d'avoir une famille mais tu ne comprends rien alors au revoir j'espère que ça ira pour toi dans ta vie, si tu sors de ce trou  à rats un jour. Tu me déçois beaucoup. " 

Après mon départ, je ne le revis jamais. Quand j'avais expliqué cette dernière visite à Dixon, ça ne l'avait pas étonné de Lucas sur ces expression. Dixon était en parti soulagé que je ne le revois pas. J'ai appris quelques mois plus tard que Lucas était maintenant dans une prison plus ferme, plus stricte car après ma dernière visite il était devenu de plus en plus violent. 

Moi, il m'avait fallu quelques semaines pour me remettre de toutes les insultes que m'avait lancé Lucas et de tous ces drames que nous avions vécu. Ce que je me rends compte c'est que peu importe d'être invalide ou non, on peut vivre des choses  vraiment de spéciale. Les choses extraordinaires arrivent a tous les être vivants de cette planète. Peu importe la couleur de leurs peaux, leurs religions, leurs styles, leurs physiques. Le plus important, c'est de vivre. 

 Dixon avait réussi doucement à se remettre de la mort de Mia. On a passé nos journées à boire des smoothies, aller en cours et réviser. A la fin de l'année, nous avons organisé une fête. Ma mère nous a offert un studio devant notre université. L'université va être un nouveau départ, ensemble.