Je tombais d'épuisement. Je marchai depuis quelques dizaines de minutes et le chemin s'étirait toujours à l'horizon.
Soudain, je vis au loin une imposante grille en fer au bout de ce chemin de terre ! J'étais si soulagé ! J'avoue avoir eu peur de m'être totalement perdu et de ne jamais revoir âme qui vive... Je commençais à courir, plein d'espoir de trouver de l'aide, quand je vis un petit groupe de personnes derrière la grille richement ornée. Derrière eux se tenait une belle maison couleur ocre. Ces habitants devaient être riche. Je commençais à me rapprocher sérieusement et je me mis sur le bord du chemin pour ne pas me faire voir. Je me cachai derrière le mur qui définissait leur propriété, attenant au portail.
Je sortai ma tête pour les observer et je vis une petite famille discuter dans leur jardin. Elle se composait d'un grand homme musclé avec deux traits rouges gravés dans ses joues, sûrement dus à son alter. À sa droite se trouvait une élégante femme qui devait être son épouse. Elle tenait la main d'une petite fille qui devait avoir l'âge d'Eri.
À droite de la petite fille, je la vis. Cette magnifique demoiselle, que mon coeur adopta sur le champ. Elle devait avoir mon âge, mais paraissait tellement plus mature. Elle avait des beaux cheveux blonds qui lui arrivaient aux épaules et une petite frange que le vent agitait. Elle avait de minces yeux bleus et de longs cils qui assombrissaient son regard. Elle faisait une petite moue et ne paraissait pas très heureuse. Cela me fit un pincement au coeur, alors que je ne la connaissais absolument pas, malheureusement... En seulement quelques secondes, j'avais eu ce que l'on appelle le... coup de foudre. Jusqu'à maintenant, j'avais cru à une légende mais j'ai maintenant la preuve de son existence.
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Soudain, dans un élan de courage et de bravoure, je me mis dans la tête d'aller lui parler et de l'approcher. Je n'étais pas du genre à faire cela, mais je décidai de passer la grille, coûte que coûte. J'aurai bien pu l'appeler, mais sa riche famille m'aurait entendu aussi. Ils n'avaient pas l'air commodes et l'idée d'aller leur parler ne m'étais même pas venue à l'esprit.
