Chapitre 8

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La révélation qu'elle venait de me faire m'avait dévasté.
J'avais de la peine pour elle, même si elle le voulait, elle ne pourrait pas m'aimer...

Elle s'excusa pour la énième fois et me dit que je devais sortir maintenant, avant que sa famille se rende compte que j'étais un imposteur. Je le fis, vide de l'intérieur, ne ressentant aucune émotion.

Je montai sur le rebord de la fenêtre et la regardai une dernière fois, avec un embryon de sourire. Elle me sourit en retour. C'était un signe d'adieu définitif... Je me mis sur le rebord extérieur de la fenêtre et m'accrochai aux briques sortant du mur. Sa chambre se trouvait au premier étage alors je n'eu pas de mal à descendre.

J'étais arrivé heureux, ivre de joie, et je repartai bredouille, dévasté.

Je fis le tour de la maison et je tombai sur le petit portillon où nous nous étions rencontrés. En y repensant, cela fit monter une colère sourde en moi. Je n'étais plus triste mais bouillonnant de rage.
J'espérai que le portillon soit ouvert, et ce fut heureusement le cas.
Je longeai le mur et retrouvai mon vélo au portail.
Je l'enfourchai violemment et partit en hâte de ce manoir, pour filer sur les gravillons du large chemin.

Une belle rencontreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant