Bonne lecture !
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– Encore un peu ?
Les yeux plissés, Iwaizumi regarda la bouteille de champagne qu'Oikawa levait à sa hauteur. Il venait de la prendre dans le pot rempli de glaçon et d'autres bouteilles encore pleines qu'ils avaient piqué dans la salle avant de s'éclipser. Hajime tendit son verre en gloussant.
– Finalement, les galas c'est beaucoup moins drôle que ce que je pensais. Tout le monde touche les fesses de tout le monde discrètement, la musique est ennuyante et les discours bien trop longs.
– C'est ce que je t'avais dit. Mais cette fois, c'était quand même beaucoup mieux. Tu es d'une compagnie très agréable.
Peut-être avait-il abusé du champagne, mais Oikawa se trouvait largement dans le même cas : à 3h pétantes, ils s'étaient excusés de la conversation dans laquelle ils étaient coincés depuis vingt minutes, avaient chipé deux verres à pied et trois bouteilles sur les tables plus si blanches que ça, puis avaient filé en douce.
Ils s'étaient retrouvés dans les toilettes handicapés du troisième étage, tout simplement parce qu'Oikawa avait les clés — pourquoi ? comment ? quelle importance — et qu'ils voulaient un peu de tranquillité. Après avoir mis 20 minutes à laver le sol avec l'une des serpillières du placard à balais, ils s'étaient assis par terre et avaient commencé à boire en rigolant.
– Et là, articula Oikawa une bonne dizaine de minutes plus tard, Kuroo a compris qu'en fait c'était moi qui avais mis de la mayonnaise dans ses chaussettes et pas Daishou.
Ils rirent tous les deux comme deux ivrognes, les cols de leurs chemises ouverts. Ils avaient perdu leurs deux cravates sur le chemin.
– Mika m'en a voulu pendant des semaines mais ça valait le coup. De toute façon, maintenant elle ne sort plus avec aucun des deux.
Iwaizumi essuya une larme au coin de son œil et termina son verre en gloussant. Ils étaient tous les deux assis contre un mur, face à face, et se racontaient des anecdotes depuis un moment. La plupart des invités avaient du quitté la gala, mais c'était bien le dernier de leurs soucis : Oikawa savait que personne ne venait jamais au troisième étage.
– Une fois, continua Iwaizumi en comprenant qu'à présent c'était à son tour, y'avait ce mec qui travaillait à l'hosto. Je faisais du ménage avec ma tante pour me faire des thunes pendant l'été, et le mec venait de sortir d'une garde ; il est allé faire la fête avec ses potes et est revenu dans les dortoirs des internes complètement pété. Il avait perdu ses clés, et s'est dit que s'il montait sur son balcon, il pourrait rentrer chez lui.
Iwaizumi avait du mal à continuer tant il riait d'avance, et Oikawa ne pouvait s'empêcher de sourire. La tête posée sur son bras, il l'observait avec attention.
– Ce qui est complètement con parce qu'il habitait au deuxième étage et que de toute façon sa fenêtre était fermée. Alors il — il est monté sur une poubelle, et essayé d'atteindre le premier balcon.
Il éclata de rire mais essaya tout de même :
– Les flics sont passés au même moment, et ils ont vu ce mec qui essayait de grimper sur un balcon en pleine nuit. Ils l'ont arrêté et il a du leur expliquer pendant trente minutes que c'était chez lui et qu'il avait oublié ses clés. Qu'il était interne et qu'il travaillait à l'hosto. Il a réussi à les convaincre de l'accompagner jusqu'à l'accueil, et quand il a sonné, complètement bourré, pour qu'une personne confirme son identité, tout l'hôpital l'a vu. Les flics rigolaient pas du tout, mais nous on était mort de rire. Au final, les clés étaient dans sa poche.
Hajime posa sa tête sur le mur derrière lui et continua de rire, tandis qu'Oikawa se contentait de le regarder en souriant largement. Quand ils arrêtèrent enfin de glousser, le s'installa à nouveau dans les toilettes handicapées.
Leurs regards se croisèrent. Celui d'Oikawa fut attiré par son col ouvert, la peau de son cou, la courbe de son menton. Celui d'Iwaizumi se figea sur ses lèvres, ses joues rouges, ses cheveux en batailles et sa chemise froissée.
Ils déglutirent presque en même temps, et la seconde d'après leurs lèvres se joignirent. L'un d'eux poussa le bocal de glaçon et de champagne sur le côté, et la pièce monta de quelques degrés. Il faisait chaud, leurs peaux se touchèrent ; ils s'embrassèrent comme deux assoiffés pendant de longues minutes, avant que des mains ne commencent à enlever lentement quelques boutons de chemise.
– Je croyais que je n'étais pas ton type ? demanda Oikawa, essoufflé.
Ils se regardèrent. Leurs jambes tremblantes entrecroisées, leur souffle à quelques centimètres l'un de l'autre, leurs mèches rebelles et leurs vestes qui traînaient par terre.
– J'ai menti. Tu es le genre de tout le monde.
Avec un grand sourire, Oikawa lui mordit la lèvre.
– Je le savais. Si ça peut te consoler, tu es largement le mien.
Il ne put rien dire de plus, Iwaizumi se jetait à nouveau sur lui.
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Je vous embrasse !
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Walking down the street || IwaOi
Fanfic| Iwaizumi Hajime X Oikawa Tooru | Fiction terminée | "Le deal est simple : tu m'accompagnes à cette soirée en te faisant passer pour mon petit-ami aimant et adorable, tu laisses ma grand-mère te tirer un peu les joues, tu serres quelques mains et...